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Démolition de 500 logements hors la loi à Alger

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  • Démolition de 500 logements hors la loi à Alger

    A l’heure où le président de la République encourage la construction d’un million de logements, on procède pourtant à la démolition de 500 logements”. Ce sont là les propos des “acquéreurs” des 464 logements de la promotion El Bordj, ayant fait l’objet d’une démolition le 2 novembre 2006.

    Rassemblés, hier, à la maison de la presse Tahar Djaout, ces citoyens “lésés” par un tel acte, ont tenu à revendiquer une énième fois leur droit, tout en réclamant des explications plausibles concernant cette démolition.
    Une démolition jugée “sélective”, selon eux, puisque l’on assiste à des constructions illicites de plus en plus nombreuses, qui pis encore, donnent droit à un relogement.

    En effet, 8 mois plus tôt, 18 blocs d’immeubles ont ainsi été réduits en poussière, transformant les rêves de près de 500 familles en chimères. Il s’agissait du projet de construction lancé en 2003 à Ouled-Fayet, par le promoteur Belkadi Mohamed. Une promotion immobilière “attractive” pour des familles qui ont sacrifié des économies de toute une vie, pour certaines.

    “Chacun des souscripteurs a payé une somme de près de 150 millions de centimes pour cette promotion, et après trois ans et un avancement remarquable des travaux, il a été procédé à la démolition”, dira Samir Knayaz, représentant des acquéreurs. Motif de la démolition : “Non possession de documents officiels” permettant la concrétisation du projet, se justifiaient, alors, les autorités locales.

    Belkadi, ne jouissait pas de ce droit, puisqu’il n’avait ni permis de construire, ni acte de propriété, ni certificat d’urbanisme, selon celles-ci. Ceci dit , le projet en question ne pouvait être couvert par le Fonds de garantie. De plus, l’assiette de terrain lui étant destinée, située sur une zone “non urbanisable”, faisait l’objet d’un litige entre le promoteur et le ministère de l’Environnement. Les doutes s’affirmaient : les acquéreurs ont bel et bien été victimes d’escroquerie. “Nous avons intenté une action en justice contre le promoteur pour escroquerie et abus de confiance, et gardons foi en notre justice”, affirmera Knayaz, en ajoutant qu’il pouvait y avoir une autre alternative que la démolition.

    La loi aurait dû être appliquée dès le lancement du projet, lançaient ces pauvres gens. “Nous avons saisi toutes les autorités du pays, adressé plusieurs lettres ouvertes, notamment au président de la République, mais nous n’avons reçu aucune réponse”, ont-ils précisé. Cependant, le promoteur “jouit d’une impunité totale pendant que des centaines de familles auront tout perdu”, s’indignent-ils. Au milieu de tous ces remous, les victimes, qui s’attendent au moins à “un geste de consolation” de la part des autorités, se retrouvent enclins d’attendre “des réponses”, qu’ils n’obtiendront peut-être jamais.

    Par Le Soir
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