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C’était encore une de ces journées triste et maussade,
comme on en connait beaucoup dans ces contrées du nord,
au milieu de cette place, elle venait tous les matins donner quelques mies de pains à quelques pigeons idiots, et moi aussi tous les matins, caché derrière ma fenêtre, je l’attendais, avec un air tout aussi idiot que ces pauvres mais chanceux volatiles urbains. J’attendais moi aussi, cette hypothétique nourriture qui comblera non pas mon estomac mais plutôt une âme volatile. Oserai-je un jour, l’aborder, même changer en oiseau et ouvrir grand mon bec dans l’espoir qu’elle me lance un mot d’amour, ne serait-ce qu’une mie, même une graine que j’ingurgiterai sans aucune limite, au point que je m’en étouffe quitte à en mourir, ce serait pour moi une belle mort que de mourir d’amour rassasié …..
Je me battrai bec et ongle comme un forcené contre tous ces vautours, ces oiseaux de mauvaises augures, fussent-ils dangereux au point qu’ils ne me déplument en place public, ce serait pour moi une belle mort, mourir d’amour nu…..
Je resterai là tous les matins, quitte à attraper du mal, à avoir froid, à être écraser par inadvertances par une marche arrière mal assurée, j’affronterai les bourrasques, les tornades, les haut-vents qui pourraient me projeter contre ce réverbère, mais quitte à en mourir, ce serait pour moi une belle mort, mourir d’amour grelottant…
comme on en connait beaucoup dans ces contrées du nord,
au milieu de cette place, elle venait tous les matins donner quelques mies de pains à quelques pigeons idiots, et moi aussi tous les matins, caché derrière ma fenêtre, je l’attendais, avec un air tout aussi idiot que ces pauvres mais chanceux volatiles urbains. J’attendais moi aussi, cette hypothétique nourriture qui comblera non pas mon estomac mais plutôt une âme volatile. Oserai-je un jour, l’aborder, même changer en oiseau et ouvrir grand mon bec dans l’espoir qu’elle me lance un mot d’amour, ne serait-ce qu’une mie, même une graine que j’ingurgiterai sans aucune limite, au point que je m’en étouffe quitte à en mourir, ce serait pour moi une belle mort que de mourir d’amour rassasié …..
Je me battrai bec et ongle comme un forcené contre tous ces vautours, ces oiseaux de mauvaises augures, fussent-ils dangereux au point qu’ils ne me déplument en place public, ce serait pour moi une belle mort, mourir d’amour nu…..
Je resterai là tous les matins, quitte à attraper du mal, à avoir froid, à être écraser par inadvertances par une marche arrière mal assurée, j’affronterai les bourrasques, les tornades, les haut-vents qui pourraient me projeter contre ce réverbère, mais quitte à en mourir, ce serait pour moi une belle mort, mourir d’amour grelottant…