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De la sous-nutrition à l’obésité

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  • De la sous-nutrition à l’obésité

    Si par le passé, c’étaient des problèmes de sous-nutrition que diagnostiquaient les pédiatres, la tendance est aujourd’hui à l’obésité. Tout en évitant de se montrer alarmistes, les pédiatres et les spécialistes en endocrinologie ne cessent de “prêcher” pour le respect d’une alimentation équilibrée. “Il faut éduquer la population, notamment les enfants et les jeunes à manger équilibré, c'est-à-dire peu de sel et peu de sucre. Par ailleurs, il faut consommer beaucoup de légumes et de fruits et ce, quotidiennement”, recommande le Docteur Kellou, épidémiologique nutritionniste et président du comité national de nutrition. S’il affiche son entière satisfaction quant aux résultats atteints en matière de lutte contre la sous-nutrition, il n’en demeure pas moins qu’il tient à prévenir sur les dangers de la suralimentation. En effet, les nouvelles habitudes alimentaires inquiètent de plus en plus les autorités sanitaires du pays, et c’est dans ce sens qu’a été organisé hier, à l’école paramédicale d’Hussein Dey, un séminaire destiné, entre autres, à élaborer un plan de relance des actions de la santé à visée nutritionnelle. Cette manifestation à laquelle ont pris part des médecins de différents secteurs sanitaires, a permis aux praticiens de définir les grands axes de ce plan basé sur des actions de sensibilisation en direction de la population quant aux dangers que représente une alimentation trop riche ou non équilibrée. “Une alimentation équilibrée est celle qui apporte les seuls besoins organiques quotidiens nécessaires à l’être humain”, explique le docteur Fourrar, sous-directeur à la direction de la prévention au ministère de la santé. Ce même médecin annonce, chiffres à l’appui, le net recul de sous-nutrition engendrant une insuffisance pondérale modérée. “Selon une étude que le ministère a menée, il ressort qu’en 1995, il y avait 10% des enfants qui présentaient une insuffisance pondérale modérée due à une sous-nutrition ; ce chiffre n’a été que de 3,7% en 2005. Même en matière de sous-alimentation sévère, les chiffres sont passés de 3% en 1995 à 0,6% en 2005”, expliquera-t-il. Il estime que le moment est venu pour alerter, cette fois, la population sur les dangers que représente désormais une surconsommation de produits nocifs pour la santé comme le sel, le sucre, les matières grasses...
    En effet, et cela est scientifiquement prouvé, l’abus de nourriture est nocif pour la santé. Les praticiens veulent intervenir maintenant, car ils ont constaté sur le terrain une véritable mutation alimentaire chez les algériens. Ces derniers imitent les régimes alimentaires des occidentaux qui se trouvent être néfastes pour la santé. Ce n’est pas l’obésité en elle-même qui représente un danger, mais toutes les maladies cardiovasculaires, diabète et cholestérol induits par une charge pondérale excessive.
    Ayant été de tout temps colonisés, les nord-africains ont développé des “gènes économes” arrivant à trouver la moindre calorie dans la pauvre alimentation. Or, aujourd’hui, ceux-ci consomment avec excès, et leur corps, préparé pour des périodes de disette, ne fait que stocker le surplus sous forme de gras et, c’est là où réside le véritable danger. C’est pourquoi les médecins ne cessent d’appeler les citoyens à plus de modération en matière de nourriture. “On peut manger de tout mais à des proportions raisonnables” est le leitmotiv qui revient souvent dans les discours des spécialistes.

    SaÏd Ibrahim
    liberté
    Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. (Saint Augustin)
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