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Le fils d'un immigré libanais est l'homme le plus riche au monde

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  • Le fils d'un immigré libanais est l'homme le plus riche au monde

    Carlos Slim, un Mexicain à la tête de la plus grande fortune mondiale


    Carlos Slim, roi des télécoms au Mexique, est dorénavant plus riche que Bill Gates.

    L'HOMME le plus riche du monde s'appelle Carlos Slim, il a 67 ans et il est Mexicain d'origine libanaise. Cette nouvelle déplaira certainement à l'intéressé. Lorsque le magazine Forbes a révélé en mars dernier son nouveau classement des plus grosses fortunes de la planète - il n'était alors « que » numéro trois -, Carlos Slim avait convoqué une interminable conférence de presse pour dénoncer les erreurs de la revue américaine, qui lui attribuait un gain de 19 milliards de dollars en une seule année. « Vous savez les marchés ça baisse et ça monte, je n'ai pas plus de maisons, pas plus de biens qu'il y a dix ans », s'indignait-il. Et pourtant, avec une fortune aujourd'hui estimée à quelque 67,8 milliards de dollars par Sentido Comun, l'agence d'informations financières en ligne qui a donné l'information hier, Carlos Slim aurait bel et bien doublé le patron de Microsoft et ses 59 milliards. Le bond de 27 % des actions America Moviles, le plus bel actif du Mexicain l'a hissé au sommet du podium des fortunes mondiales.

    Une montagne d'argent que Carlos Slim a commencé à édifier dès son plus jeune âge. Son père, émigré libanais arrivé au Mexique en 1902, l'initie très tôt aux arcanes du commerce dans la mercerie familiale, baptisée « L'étoile de l'Orient ». La famille Slim est alors installée rue des Capucines, au coeur du Mexico colonial. Profitant de la panique créée par la révolution mexicaine, elle investit dans l'immobilier alors que le jeune Carlos, épargnant modèle, achète ses premières actions. Lorsque ce dernier décroche son diplôme d'ingénieur en 1962, il est déjà un jeune homme prospère. Il faudra cependant attendre les années 1980 pour que ce génie de la Bourse abatte son premier atout. « Les banques venaient d'être nationalisées par le gouvernement et tous les capitaux fuyaient le pays... C'est le moment qu'il a choisi pour acheter », explique José Martinez, auteur de l'unique biographie consacrée à Carlos Slim.

    Le magnat mexicain commence alors à bâtir son empire autour du groupe Carso. Tabac, pièces automobiles, commerce de proximité... Il investit dans tous les secteurs, achetant des sociétés en difficulté avant de les restructurer et d'en retirer infailliblement des bénéfices. Une stratégie qui le mènera en 1990 à reprendre le monopole mexicain du téléphone, Telmex. Cette entreprise, qui a fait de lui l'homme le plus riche d'Amérique latine, contrôle aujourd'hui 90 % de la communication fixe mexicaine. Sa jumelle, America Moviles, est devenue par ailleurs la plus grande compagnie de téléphonie mobile d'Amérique latine avec 125 millions de clients. Mais Telmex est aussi à l'origine de la légende noire de Carlos Slim. La privatisation, réalisée dans des conditions très avantageuses, lui a permis de prendre le contrôle de ce joyau pour seulement 400 millions de dollars. Carlos Slim, assure ses ennemis, a bénéficié des liens très forts qui l'unissaient au président Carlos Salinas de Gortari. Telmex a été bradée, s'indignent-ils.

    Il pèse 8 % du PIB mexicain

    Mais est-il vraiment possible, au Mexique, de faire des affaires sans y mêler une bonne dose de politique ? Soutien du Parti révolutionnaire institutionnel jusqu'à sa défaite historique de 2000, Carlos Slim a ensuite su se rapprocher de son principal opposant, le président conservateur Vicente Fox, qu'il a souvent accompagné en voyage officiel. Misant systématiquement sur le cheval gagnant, quelle que soit la couleur de sa casaque, il a aussi parié sur Andres Manuel Lopez Obrador, porte-drapeau de la gauche et maire de Mexico entre 2001 et 2005, en finançant un ambitieux plan de rénovation du centre de la capitale.

    Selon ses détracteurs, le poids démesuré de Carlos Slim, empêcherait même l'économie mexicaine de se diversifier. Selon Sentido Comun, sa richesse équivaut à 8 % du produit intérieur brut du pays. Qu'il utilise le réseau Telmex, qu'il entre dans un magasin Sears ou un disquaire Mixup, qu'il mange dans un restaurant Sanborn's, qu'il achète du papier hygiénique ou une barre chocolatée, la journée typique d'un Mexicain passe forcément par une contribution aux bénéfices de Slim. « Un homme qui pèse autant dans l'économie de son pays fausse la concurrence, analyse Alfonso Anaya, professeur d'économie à l'Université nationale de Mexico. Une étude vient d'ailleurs de révéler que les prix du téléphone au Mexique sont les plus élevés parmi les pays de l'OCDE. »

    Les trésors du « conquistador », accumulés dans un pays où 50 % de la population vit dans la misère, peuvent-ils susciter autre chose que le doute ? « Il est difficile de comprendre qu'un fils d'immigrant libanais ait pu accumuler une telle fortune dans un pays qui n'a jamais été la terre des opportunités, rappelle José Martinez, mais d'un autre côté je crois que les gens l'aiment bien... Lorsque je l'ai rencontré, il conduisait encore sa propre voiture et vivait depuis trente ans dans la même maison. Finalement c'est un gars simple », conclut-il.

    Depuis un accident cardiaque en octobre 1997, Carlos Slim a délaissé la direction de ses entreprises pour se consacrer à la prospective et aux choix stratégiques. « Mon principal travail, affirme-t-il aujourd'hui, c'est de penser. »

    Mexico FRÉDÉRIC FAUX.
    Publié le 04 juillet 2007 (Le Figaro)

  • #2
    Il est classé premier parmis les 50 arabes les plus riches du monde.

    http://www.arabianbusiness.com/richlist/list.php
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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