Tanger Med: Place au trafic · Premiers accostages dans quelques semaines
· Le deuxième quai à conteneurs pour novembre
· 8,5 millions d’EVP en 2012
Jbel Ali, port de Shanghai ou Singapour, Tanger rêve de tenir tête aux plus grands. Son nouveau port,Tanger Med, n’a plus que quelques semaines pour recevoir les premiers flux de marchandises. Depuis cinq ans, un bon millier d’ouvriers s’affairent sur ce mégachantier. «Fini le temps du béton, place au trafic», annonçait fièrement Saïd Elhadi, président du directoire de TMSA, l’agence chargée de Tanger Med. Le trio, à la tête de l’agence, rencontrait, lundi, la presse, pour un «bilan étape». Elhadi qui en plus de sa casquette de président, est aussi chargé du pôle «Tanger Med port authority», Mohammed Hafnaoui, directeur général du pôle Territorial, et Youssef Benchekroun pour le pôle Zones d’activités et immobilier, ont brossé un tableau complet sur les réalisations et les perspectives. Pas d’effet d’annonce donc, mais un round up global sur ce projet titanesque. Tanger Med sera «l’un des plus importants ports de la Méditerranée. Il fera de la région un carrefour entre l’Europe, l’Asie et l’Amérique». Les premiers bateaux accosteront dans quelques semaines, les premiers tests (en conteneurs vides) ont déjà commencé chez Maersk. Un seul quai à conteneurs sera mis en service, le second sera opérationnel en novembre prochain. Dès lors le trafic promet d’exploser, avec à terme 3,5 millions d’EVP (équivalent vingt pieds), un million de voitures et 700.000 camions attendus chaque année.
Pour cela, on a mis le paquet: un plan d’eau de 100 hectares, capable d’accueillir la toute dernière génération de bateaux. Ces derniers de plus en plus grands atteignent désormais des tailles de pétroliers. «Nous avons même anticipé sur la prochaine génération des bâtiments qui seront encore plus imposants», précise Elhadi.
La zone spéciale de développement du projet s’étale sur 550 km2 et nécessite un investissement de 40 milliards de DH. Car Tanger Med est bien plus qu’un port.
Bien sûr, il y a le port de commerce, le cœur même du projet, le port passagers et roulier avec ses 7 millions de personnes et le terminal à hydrocarbure offrant des services de soutage. Mais aussi les zones franches adossées aux ports. Trois espaces. La zone logistique portuaire, la zone industrielle de Melloussa et la zone commerciale de Fnideq. Pour désenclaver la région, l’Etat a signé «un gros chèque» de 19 milliards de DH, rien que pour le premier port et ses 900 hectares de zones franches sur lesquelles se greffent 60 km d’autoroutes, 45 km de voies ferrées et des rocades à quatre voies. Les privés en mettent plus. 21 milliards, au total, sont à débourser par les grands opérateurs internationaux.
Tanger Med n’entend pas s’arrêter là. TMSA planche déjà sur la suite. D’abord l’extension future du port prévue pour 2012. Tanger Med II. Un port de transbordement calqué sur le schéma du premier qui portera la capacité totale à 8,5 millions d’EVP. Il coûtera autour de 14 milliards de DH. Le Maroc comptera dès lors l’une des plateformes portuaires les plus importantes du monde. Le volet social n’est pas en reste. TMSA compte investir 100 millions de DH, via sa fondation dans le développement durable de la région. Education, formation et santé. De Larache à Chefchaouen, le Maroc mobilise un arsenal de bétonnières, avec pour principal objectif: réussir le boom économique sur plus de 200 km de côtes à la jonction de l’Atlantique et de la Méditerranée. Avec la promesse de 30.000 emplois et des jours meilleurs pour toute la région.
Amine BOUSHABA
· Le deuxième quai à conteneurs pour novembre
· 8,5 millions d’EVP en 2012
Jbel Ali, port de Shanghai ou Singapour, Tanger rêve de tenir tête aux plus grands. Son nouveau port,Tanger Med, n’a plus que quelques semaines pour recevoir les premiers flux de marchandises. Depuis cinq ans, un bon millier d’ouvriers s’affairent sur ce mégachantier. «Fini le temps du béton, place au trafic», annonçait fièrement Saïd Elhadi, président du directoire de TMSA, l’agence chargée de Tanger Med. Le trio, à la tête de l’agence, rencontrait, lundi, la presse, pour un «bilan étape». Elhadi qui en plus de sa casquette de président, est aussi chargé du pôle «Tanger Med port authority», Mohammed Hafnaoui, directeur général du pôle Territorial, et Youssef Benchekroun pour le pôle Zones d’activités et immobilier, ont brossé un tableau complet sur les réalisations et les perspectives. Pas d’effet d’annonce donc, mais un round up global sur ce projet titanesque. Tanger Med sera «l’un des plus importants ports de la Méditerranée. Il fera de la région un carrefour entre l’Europe, l’Asie et l’Amérique». Les premiers bateaux accosteront dans quelques semaines, les premiers tests (en conteneurs vides) ont déjà commencé chez Maersk. Un seul quai à conteneurs sera mis en service, le second sera opérationnel en novembre prochain. Dès lors le trafic promet d’exploser, avec à terme 3,5 millions d’EVP (équivalent vingt pieds), un million de voitures et 700.000 camions attendus chaque année.
Pour cela, on a mis le paquet: un plan d’eau de 100 hectares, capable d’accueillir la toute dernière génération de bateaux. Ces derniers de plus en plus grands atteignent désormais des tailles de pétroliers. «Nous avons même anticipé sur la prochaine génération des bâtiments qui seront encore plus imposants», précise Elhadi.
La zone spéciale de développement du projet s’étale sur 550 km2 et nécessite un investissement de 40 milliards de DH. Car Tanger Med est bien plus qu’un port.
Bien sûr, il y a le port de commerce, le cœur même du projet, le port passagers et roulier avec ses 7 millions de personnes et le terminal à hydrocarbure offrant des services de soutage. Mais aussi les zones franches adossées aux ports. Trois espaces. La zone logistique portuaire, la zone industrielle de Melloussa et la zone commerciale de Fnideq. Pour désenclaver la région, l’Etat a signé «un gros chèque» de 19 milliards de DH, rien que pour le premier port et ses 900 hectares de zones franches sur lesquelles se greffent 60 km d’autoroutes, 45 km de voies ferrées et des rocades à quatre voies. Les privés en mettent plus. 21 milliards, au total, sont à débourser par les grands opérateurs internationaux.
Tanger Med n’entend pas s’arrêter là. TMSA planche déjà sur la suite. D’abord l’extension future du port prévue pour 2012. Tanger Med II. Un port de transbordement calqué sur le schéma du premier qui portera la capacité totale à 8,5 millions d’EVP. Il coûtera autour de 14 milliards de DH. Le Maroc comptera dès lors l’une des plateformes portuaires les plus importantes du monde. Le volet social n’est pas en reste. TMSA compte investir 100 millions de DH, via sa fondation dans le développement durable de la région. Education, formation et santé. De Larache à Chefchaouen, le Maroc mobilise un arsenal de bétonnières, avec pour principal objectif: réussir le boom économique sur plus de 200 km de côtes à la jonction de l’Atlantique et de la Méditerranée. Avec la promesse de 30.000 emplois et des jours meilleurs pour toute la région.
Amine BOUSHABA
Commentaire