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La SNCF et la RATP en lutte pour le métro d'Alger

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  • La SNCF et la RATP en lutte pour le métro d'Alger

    C'est un match inattendu. La SNCF, via sa filiale Keolis, et la RATP, par le truchement de sa filiale RATP Développement, sont en concurrence pour l'exploitation du futur métro d'Alger. Ce modeste contrat de 40 millions d'euros par an, selon nos informations, mobilise jusqu'au sommet de la RATP.

    « La compétition est rude, commente un spectateur de ce duel. Pierre Mongin en a fait une affaire personnelle. » Un ancien ambassadeur de France en Algérie a même été embauché par la RATP pour une mission de conseil. Officiellement, il ne travaillerait pas sur ce dossier mais sur d'autres marchés. Une troisième entreprise participe à cette compétition franco-française : Veolia Transport.

    Le vainqueur de l'appel d'offres exploitera la ligne de métro de neuf kilomètres dont les travaux sont en voie d'achèvement et qui sera ouverte au public à la fin 2008. « L'enjeu est de réussir l'ouverture de cette ligne dans un pays qui n'a pas de tradition ferroviaire, explique un porte-parole de la RATP. Le cahier des charges a mis davantage l'accent sur la qualité des services que sur le montant des recettes. »

    Une société a été créée par les autorités algériennes, l'Entreprise pour le métro d'Alger (EMA). C'est elle qui encaissera les recettes et l'exploitant lui facturera ses services. Le contrat d'exploitation porte sur dix ans. Il comporte une phase de préparation de dix-huit mois pour la formation des conducteurs algériens et des tests de sécurité testés. À terme, la ligne accueillera plus de 60 millions de passagers par an.

    Offre très compétitive

    Le métro de Rome et de Madrid se sont aussi déclarés intéressés. Mais ils se sont retirés de la compétition, jugeant qu'ils avaient peu de chances de l'emporter face aux Français. D'après nos informations, la RATP tiendrait la corde car elle aurait présenté une offre financièrement très compétitive.

    Cette affaire ravive le débat sur le monopole de la RATP à Paris. Keolis n'apprécie pas que la RATP se lance sur des marchés à l'étranger alors que les transports à Paris ne sont toujours pas ouverts à la concurrence. La RATP a beau jeu de répondre qu'elle cherche de nouveaux débouchés hors de Paris, justement dans la perspective de la fin possible de son monopole.

    Ironie de la situation. Ce duel pour le métro d'Alger oppose la RATP et Keolis alors que Pierre Mongin, patron de la Régie, a appelé plusieurs fois de ses voeux un rapprochement entre Transdev (autre filiale de la RATP) et Keolis (filiale de la SNCF) pour constituer un grand pôle public de transports urbains.

    Par le Figaro

  • #2
    moi j'ai plutot une prefernce pour la ratp car la ratp gere le resaux de transport le plus dense du monde(celui de paris)

    Commentaire

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