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L'Algérie exportera du GNL vers les Etats Unis

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  • L'Algérie exportera du GNL vers les Etats Unis

    L'Algérie vise à augmenter ses exportations de gaz naturel liquéfié au-delà de ses marchés habituels en Europe, et lorgne les Etats-Unis, avides d'énergie.

    Ces dernières années, l'Algérie a pris pour cible les Etats-Unis (EU), qu'elle considère comme étant un client potentiel majeur pour écouler son gaz naturel, dont les exportations globales ont atteint plus de 60 milliards de mètres cubes en 2006. Son ambition est de devenir l'un des principaux fournisseurs des EU au cours des prochaines années.

    Le 14 mai dernier, Mohamed Meziane, président-directeur général de Sonatrach, la société pétrolière publique, a indiqué que l'entreprise envisageait de tripler ses exportations de gaz à destination des EU à l'horizon 2015, pour les faire passer de 4 à 12 milliards de mètres cubes.

    Meziane s'est dit confiant quant aux chances de l'Algérie de se tailler une plus grosse part du marché américain, malgré la concurrence d'autres pays fournisseurs, en particulier le Moyen Orient. Le gaz algérien sur le marché américain ne représente actuellement que 5% la demande intérieure, une situation qui ne devrait pas tarder à changer selon Meziane.

    « Nous avons réussi à percer les marchés européens, y compris le marché britannique, pourquoi ne pourrions-nous pas le faire sur d'autres marchés ? Notre intérêt n'est plus seulement tourné vers les pays européens » a-t-il déclaré à la presse locale.

    Les EU sont de plus en plus dépendant du gaz naturel, avec un quart de l'énergie du pays provenant du gaz. Néanmoins, parallèlement à la croissance de la demande en gaz, avec une consommation estimée à environ 1,7 milliards de mètres cubes par jour, les EU doivent faire face à l'épuisement de ses ressources domestiques, à l'instar du champ pétrolier du golfe du Mexique qui approche sa fin de vie commerciale avec une production journalière en baisse de 1,2 millions de mètres cubes depuis 2001.

    Une aubaine pour l'Algérie qui entend tirer profit de la situation. L'Algérie veut faire passer le volume de ses exportations de 62 milliards de mètres cubes en 2006 à 85 milliards de mètres cubes au milieu de la prochaine décennie. Plus d'un tiers de ce volume sera dédié au marché américain.

    « L'Algérie ne manquera pas la chance de conquérir une partie du marché américain et l'Algérie contribuera à combler le déficit américain en gaz », a dit Chakib Khelil, le ministre de l'énergie et des mines.

    L'importance du marché américain s'inscrit dans le cadre de la stratégie algérienne visant à tirer profit de ses ressources gazières et à diversifier ses marchés. Sonatrach a récemment été indiqué que, à l'avenir, 50% du gaz destiné à la consommation extérieure serait transporté par le biais de gazoducs, principalement à destination de l'Europe qui achète du gaz algérien pour couvrir environ 70% de ses besoins, et 50% par des tankers vers d'autres marchés plus lointains comme les EU et l'Asie.

    Les EU se réjouissent à l'idée de voir l'Algérie s'engager dans des contrats de long terme et d'accepter ses prix de manière à soutenir les propositions de création d'un cartel de style Opec pour le gaz naturel. Washington, ainsi que l'Europe, ne s'avèrent pas très enchantés de l'appel de quelques-uns des principaux producteurs mondiaux, en l'occurrence la Russie, le Venezuela et l'Algérie, en faveur de la mise en place d'une organisation des producteurs de gaz, par crainte d'une augmentation des prix et qu'ils ne fassent main basse sur le marché.

    À l'occasion de sa visite aux EU, en mai dernier, Khelil a voulu apaiser ces craintes. L'Algérie ne souhaite ni « à contrôler le marché du pétrole et du gaz, ni à fixer les prix » a-t-il dit lors d'une conférence de presse, le 8 mai, après s'être entretenu avec Samuel Bodman, le secrétaire américain à l'énergie.

    Khelil a par ailleurs soulagé les crispations américaines à propose de l'étroite collaboration entre Sonatrach et le géant Russe Gazprom, affirmant que leur relation était une relation de même type que celle entretenue avec des entreprises américaines et européennes.

    source : OXFORD BUSINESS GROUP
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