Pour ceux qui collectionnent...
France-Maroc : c’est la crise !
Sarkozy n’ira pas à Rabat
samedi 7 juillet 2007.
Entre Paris et Rabat, c’est vraiment la crise diplomatique. Le royaume chérifien a décidé d’annuler la visite prévue mercredi prochain du président français à Rabat et de la reporter au mois... d’octobre !
Cette bombe diplomatique a été annoncée, hier, par le porte-parole de l’Elysée précisant ainsi que la tournée maghrébine du nouveau président français, Nicolas Sarkozy, va finalement tourner court...
La colère du royaume chérifien de ce que Sarkozy entame sa visite par Alger avant de se rendre à Tunis puis à Rabat a sérieusement énervé les Marocains si frileux au rapprochement entre Alger et Paris, au point de demander, officiellement, l’annulation de ce crochet et de le reporter à plus tard. Ce coup de théâtre a été annoncé, hier, par le porte-parole de l’Elysée, David Martinon, lors d’une conférence de presse. De fait, la première tournée du président français dans cette région s’en trouve réduite avant même qu’elle soit entamée ; ce qui augure des lendemains pour le moins difficiles entre la France et le Maroc.
Bien que la présidence française ait tenté, hier, de motiver ce report par la demande expresse des autorités marocaines qui ont évoqué « des raisons de calendrier », l’affaire sent trop fort l’incident diplomatique. Côté Makhzen, on a tenté également de cacher les vraies raisons de cette subite annulation par cette « overdose » d’amitié franco-marocaine qui ne saurait se réduire à un petit crochet de quelques heures.
Une source autorisée marocaine, citée par l’Agence France Presse (AFP), avance, en effet, qu’en « raison de l’excellence des relations entre les deux pays et de l’amitié entre le roi Mohammed VI et Nicolas Sarkozy, le Maroc souhaite qu’il s’agisse d’une visite d’Etat et qu’elle dure plus longtemps que quelques heures, comme prévu initialement ». Or les vraies raisons sont à chercher ailleurs que dans ces motivations plutôt sympathiques.
Des sources diplomatiques françaises révèlent que les Marocains auraient exprimé leur mécontentement que le président Sarkozy ait choisi de débuter sa tournée maghrébine par Alger au lieu de Rabat comme l’avait souvent fait son prédécesseur Jacques Chirac. Cette explication paraît plus plausible quand on sait que c’est la première fois qu’un président français fasse halte à Alger avant d’aller à Rabat. Et devant le refus de Sarkozy de satisfaire les desiderata des autorités marocaines qui ont fait connaître leur mécontentement au plus haut niveau en France, Mohamed VI essaye de vendre cette autre explication plus commode.
Aussi, d’autres sources précisent que Paris aurait également refusé de financer l’achat par Rabat de 14 avions Rafale, bien avant l’annonce de la tournée de Sarkozy. Autant dire que le coup de tonnerre de l’annulation de cette visite est loin de survenir dans un ciel serein des relations entre le couple franco-marocain. La France version Sarkozy semble vouloir pratiquer enfin la real politik pour se démarquer des années Chirac qui traitait avec le Maroc comme s’il s’agissait d’une colonie ou tout au moins d’un protectorat.
Cela étant dit, la tournée maghrébine de Nicolas Sarkozy sera limitée à Alger et Tunis. Il devra ainsi arriver mardi à Alger où il aura un entretien suivi d’un déjeuner de travail avec son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika avant de s’envoler pour Tunis où il aura également un entretien et un dîner de travail avec le président Zine El Abidine Ben Ali. Cette tournée maghrébine est destinée, d’après l’Elysée, à « réaffirmer l’amitié profonde » de la France pour ces pays et présenter son projet d’Union méditerranéenne. Selon M. Martinon, cette visite au Maghreb a « deux objectifs » : « honorer l’amitié à la fois unique et indéfectible qui unit nos peuples et nos pays » et « présenter idée de l’Union méditerranéenne à nos partenaires maghrébins qui ont naturellement vocation à en être les piliers ».
Auteur : Amine Makri — La Voix de L’Oranie
France-Maroc : c’est la crise !
Sarkozy n’ira pas à Rabat
samedi 7 juillet 2007.
Entre Paris et Rabat, c’est vraiment la crise diplomatique. Le royaume chérifien a décidé d’annuler la visite prévue mercredi prochain du président français à Rabat et de la reporter au mois... d’octobre !
Cette bombe diplomatique a été annoncée, hier, par le porte-parole de l’Elysée précisant ainsi que la tournée maghrébine du nouveau président français, Nicolas Sarkozy, va finalement tourner court...
La colère du royaume chérifien de ce que Sarkozy entame sa visite par Alger avant de se rendre à Tunis puis à Rabat a sérieusement énervé les Marocains si frileux au rapprochement entre Alger et Paris, au point de demander, officiellement, l’annulation de ce crochet et de le reporter à plus tard. Ce coup de théâtre a été annoncé, hier, par le porte-parole de l’Elysée, David Martinon, lors d’une conférence de presse. De fait, la première tournée du président français dans cette région s’en trouve réduite avant même qu’elle soit entamée ; ce qui augure des lendemains pour le moins difficiles entre la France et le Maroc.
Bien que la présidence française ait tenté, hier, de motiver ce report par la demande expresse des autorités marocaines qui ont évoqué « des raisons de calendrier », l’affaire sent trop fort l’incident diplomatique. Côté Makhzen, on a tenté également de cacher les vraies raisons de cette subite annulation par cette « overdose » d’amitié franco-marocaine qui ne saurait se réduire à un petit crochet de quelques heures.
Une source autorisée marocaine, citée par l’Agence France Presse (AFP), avance, en effet, qu’en « raison de l’excellence des relations entre les deux pays et de l’amitié entre le roi Mohammed VI et Nicolas Sarkozy, le Maroc souhaite qu’il s’agisse d’une visite d’Etat et qu’elle dure plus longtemps que quelques heures, comme prévu initialement ». Or les vraies raisons sont à chercher ailleurs que dans ces motivations plutôt sympathiques.
Des sources diplomatiques françaises révèlent que les Marocains auraient exprimé leur mécontentement que le président Sarkozy ait choisi de débuter sa tournée maghrébine par Alger au lieu de Rabat comme l’avait souvent fait son prédécesseur Jacques Chirac. Cette explication paraît plus plausible quand on sait que c’est la première fois qu’un président français fasse halte à Alger avant d’aller à Rabat. Et devant le refus de Sarkozy de satisfaire les desiderata des autorités marocaines qui ont fait connaître leur mécontentement au plus haut niveau en France, Mohamed VI essaye de vendre cette autre explication plus commode.
Aussi, d’autres sources précisent que Paris aurait également refusé de financer l’achat par Rabat de 14 avions Rafale, bien avant l’annonce de la tournée de Sarkozy. Autant dire que le coup de tonnerre de l’annulation de cette visite est loin de survenir dans un ciel serein des relations entre le couple franco-marocain. La France version Sarkozy semble vouloir pratiquer enfin la real politik pour se démarquer des années Chirac qui traitait avec le Maroc comme s’il s’agissait d’une colonie ou tout au moins d’un protectorat.
Cela étant dit, la tournée maghrébine de Nicolas Sarkozy sera limitée à Alger et Tunis. Il devra ainsi arriver mardi à Alger où il aura un entretien suivi d’un déjeuner de travail avec son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika avant de s’envoler pour Tunis où il aura également un entretien et un dîner de travail avec le président Zine El Abidine Ben Ali. Cette tournée maghrébine est destinée, d’après l’Elysée, à « réaffirmer l’amitié profonde » de la France pour ces pays et présenter son projet d’Union méditerranéenne. Selon M. Martinon, cette visite au Maghreb a « deux objectifs » : « honorer l’amitié à la fois unique et indéfectible qui unit nos peuples et nos pays » et « présenter idée de l’Union méditerranéenne à nos partenaires maghrébins qui ont naturellement vocation à en être les piliers ».
Auteur : Amine Makri — La Voix de L’Oranie
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