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Dubaï prend 3,12% d'EADS

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  • Dubaï prend 3,12% d'EADS

    Un fonds d'investissement public de l'émirat de Dubaï annonce avoir acheté 3,12% du capital d'EADS et se dit convaincu que la restructuration annoncée d'Airbus permettra au groupe d'aéronautique et de défense de reconquérir la confiance des investisseurs.

    Dubai International Capital (DIC), qui gère le fonds Global Strategic Equities Fund, doté de deux milliards de dollars (1,5 milliard d'euros), n'a donné aucun détail sur le prix payé pour cette participation, disant simplement investir au côté de partenaires.

    L'émirat de Dubaï possède DIC et la compagnie aérienne Emirates , à ce jour le plus important client du très gros porteur A380 d'Airbus.

    DIC assure dans un communiqué que ni lui, ni le fonds ne demanderont à être représentés au conseil d'administration d'EADS ou à prendre un rôle actif dans la gestion du groupe européen, mais qu'il "chercheront à construire une relation stratégique avec la direction et les actionnaires d'EADS".

    "Les difficultés de l'entreprise sont bien connues mais nous sommes confiants dans le fait que la supériorité des produits d'EADS, son plan de restructuration global et sa direction déterminée correspondent étroitement à la stratégie d'investissement du fond", ajoute le communiqué.

    "Nous soutenons les mesures annoncées par la direction d'EADS pour regagner la confiance des investisseurs en menant à bien le plan de redressement prévu au sein de sa filiale Airbus", poursuit-il.

    Décidé après le retard de deux ans accumulé par le programme A380 et la dégradation des comptes provoquée aussi par l'appréciation de l'euro, le plan "Power 8" de restructuration d'Airbus, présenté en février, prévoit la suppression de 10.000 emplois au sein de l'avionneur et de ses sous-traitants et la vente de jusqu'à six usines. Il vise à économiser 2,1 milliards d'euros par an à partir de 2010.

    LES PRINCIPAUX ACTIFS D'EADS SOUS-ÉVALUÉS

    Le fonds Global Strategic Equities est spécialisé dans les investissements à long terme dans les multinationales, surtout celles dont l'action sous-performe.

    Au cours de clôture de mercredi, la participation de 3,12% est évaluée autour de 614 millions d'euros. Jeudi, vers 10h00 GMT, l'action EADS gagnait 0,83% à 24,25 euros après avoir atteint en matinée un plus haut de 24,55. Le titre a dévissé de 8% environ depuis le début de l'année.

    Airbus souffre également de la concurrence du 787 Dreamliner de Boeing, qui sortira cinq ans plus tôt que son équivalent européen, l'A350, dont le programme a dû être repensé et le lancement repoussé à 2013.

    Le président de la compagnie aérienne Emirates , Tim Clark , a déclaré le mois dernier que l'écart en terme d'arguments entre l'A350 et le Dreamliner se resserrait, et que la compagnie prendrait sa décision sur une commande pouvant aller jusqu'à vint milliards de dollars de ce type d'appareils d'ici la mi-octobre.

    Boeing a vendu plus de deux fois plus d'appareils qu'Airbus sur les cinq premiers mois de l'année, mais l'avionneur européen a dévoilé le mois dernier au salon du Bourget plus de 400 commandes fermes, ce qui pourrait lui redonner l'avantage sur son rival américain.

    "Les entrées de commandes au Bourget cette année - un record dans l'histoire de l'aviation civile depuis que le salon existe - nous confortent dans notre analyse de la vigueur globale du cycle dans lequel se trouve l'aéronautique commercial", a ajouté le directeur général de DIC, Sameer al-Ansari, dans le communiqué.

    DIC estime que la valeur des autres actifs commerciaux d'EADS est sous-estimée, poursuit-il, à l'instar du constructeur d'hélicoptères Eurocopter, le groupe d'aérospatiale EADS Astrium et la participation d'EADS dans le consortium Eurofighter.

    RÉTICENCES ALLEMANDES

    La prise de participation de DIC dans EADS intervient moins de deux semaines après l'annonce par le gouvernement allemand de la mise à l'étude de mesures censées protéger les entreprises nationales jugées stratégiques contre d'éventuelles OPA hostiles.

    Berlin, qui ne détient pas directement une participation dans EADS mais considère le groupe comme un actif important, travaille sur de nouveaux mécanismes depuis plusieurs mois, mais aucune décision concrète n'a encore été prise.

    Le gouvernement allemand s'inquiète notamment du poids croissant d'investisseurs public chinois, russes et du Moyen-Orient au capital d'entreprises allemandes.

    Lors de sa visite en Allemagne en octobre, le président russe, Vladimir Poutine, s'est ainsi vu appeler à ne pas tenter d'augmenter la part de l'Etat russe au tour de table d'EADS.

    source : Reuters
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