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Juin 1999. Survolant le territoire français lors de son voyage à Crans Montana, Abdelaziz Bouteflika adresse à son homologue Jacques Chirac un message dans lequel il l’informe de la disponibilité des autorités algériennes à ouvrir une page nouvelle «de relations privilégiées et d’une fructueuse coopération dans tous les domaines».
Le patron de l’Elysée de l’époque ne manquera pas de lui rendre la courtoisie en lui rappelant «la volonté de la France de construire une relation forte, ouverte et durable avec l’Algérie». Ces échanges épistolaires donneront ainsi le la à la nouvelle dynamique dans les relations entre les deux pays, faisant oublier par là même l’incident diplomatique survenu en marge de l’Assemblée générale de l’ONU entre Jacques Chirac et Liamine Zeroual. Un mois plus tard, Hubert Vedrine est l’hôte d’Alger. Il aura près de six heures d’entretien avec Abdelaziz Bouteflika.
Le ministre français des Affaires étrangères soulignera à l’occasion le vœu et la volonté de son pays à «travailler à une refondation de la relation franco-algérienne». Il annoncera alors la réouverture du Centre culturel français (fermé pendant plusieurs années pour des raisons sécuritaires) pour janvier 2000. Pendant la même rencontre, la question de la délivrance des visas aux Algériens est remise sur la table. D’autres contacts entre les responsables des deux pays ont eu lieu.
Dès lors les ballets diplomatiques, les visites de ministres français n’ont eu de cesse de se répéter. Jusqu’en 2003, lorsque Jacques Chirac débarque à Alger dans le cadre d’une visite d’Etat, la deuxième depuis celle de François Mitterrand au milieu des années 80. C’était du 2 au 4 mars 2003. Une visite sanctionnée par la «Déclaration d’Alger», laquelle représentera la feuille de route de la relance des relations bilatérales dans tous les domaines. Cette déclaration sera en quelque sorte le prélude à ce qui a allait être le traité d’amitié qui devait être signé en 2005 et mis au vert en raison de l’adoption par l’Assemblée française de la tristement célèbre loi du 23 février, votée par à peine une dizaine de députés, les grands absents étant les socialistes qui se sont réveillés plus tard pour décrier le texte.
D’ailleurs, ce traité ne verra jamais le jour, le nouveau locataire de la rue Beauvau l’ayant définitivement écarté de sa feuille de route. Cependant, ce n’est pas pour autant que les relations entre les deux pays se sont détériorées, même si la polémique autour dudit texte continue à alimenter les discussions. Puisque Chirac reviendra à Alger en 2004 pour réaffirmer les positions de la France quant au partenariat d’exception mais aussi renouveler l’amitié personnelle qui lie les deux chefs d’Etat.
Sur le plan économique, il faut dire que la valse des ministres en charge de l’économie et des hommes d’affaires a été fructueuse en ce sens que la France avait pu décrocher le marché du métro d’Alger pour Alstrom alors en quasi-faillite dans le cadre de la reconversion de la dette algérienne.
Des accords de coopération sont signés. Et la France confortera l'Algérie dans sa volonté de lutter contre le terrorisme. Alger prodiguera d’ailleurs une aide appréciable à Paris dans ce domaine. L’Hexagone lui apportera son appui en matière judiciaire, notamment en ce qui concerne la lutte contre la grande criminalité et le blanchiment d’argent. Ce qui n’est pas rien surtout que, jusqu’à présent, les magistrats algériens continuent de bénéficier de l’expérience et de la formation de leurs homologues d’outre-mer en la matière.
Par La Tribune
Le patron de l’Elysée de l’époque ne manquera pas de lui rendre la courtoisie en lui rappelant «la volonté de la France de construire une relation forte, ouverte et durable avec l’Algérie». Ces échanges épistolaires donneront ainsi le la à la nouvelle dynamique dans les relations entre les deux pays, faisant oublier par là même l’incident diplomatique survenu en marge de l’Assemblée générale de l’ONU entre Jacques Chirac et Liamine Zeroual. Un mois plus tard, Hubert Vedrine est l’hôte d’Alger. Il aura près de six heures d’entretien avec Abdelaziz Bouteflika.
Le ministre français des Affaires étrangères soulignera à l’occasion le vœu et la volonté de son pays à «travailler à une refondation de la relation franco-algérienne». Il annoncera alors la réouverture du Centre culturel français (fermé pendant plusieurs années pour des raisons sécuritaires) pour janvier 2000. Pendant la même rencontre, la question de la délivrance des visas aux Algériens est remise sur la table. D’autres contacts entre les responsables des deux pays ont eu lieu.
Dès lors les ballets diplomatiques, les visites de ministres français n’ont eu de cesse de se répéter. Jusqu’en 2003, lorsque Jacques Chirac débarque à Alger dans le cadre d’une visite d’Etat, la deuxième depuis celle de François Mitterrand au milieu des années 80. C’était du 2 au 4 mars 2003. Une visite sanctionnée par la «Déclaration d’Alger», laquelle représentera la feuille de route de la relance des relations bilatérales dans tous les domaines. Cette déclaration sera en quelque sorte le prélude à ce qui a allait être le traité d’amitié qui devait être signé en 2005 et mis au vert en raison de l’adoption par l’Assemblée française de la tristement célèbre loi du 23 février, votée par à peine une dizaine de députés, les grands absents étant les socialistes qui se sont réveillés plus tard pour décrier le texte.
D’ailleurs, ce traité ne verra jamais le jour, le nouveau locataire de la rue Beauvau l’ayant définitivement écarté de sa feuille de route. Cependant, ce n’est pas pour autant que les relations entre les deux pays se sont détériorées, même si la polémique autour dudit texte continue à alimenter les discussions. Puisque Chirac reviendra à Alger en 2004 pour réaffirmer les positions de la France quant au partenariat d’exception mais aussi renouveler l’amitié personnelle qui lie les deux chefs d’Etat.
Sur le plan économique, il faut dire que la valse des ministres en charge de l’économie et des hommes d’affaires a été fructueuse en ce sens que la France avait pu décrocher le marché du métro d’Alger pour Alstrom alors en quasi-faillite dans le cadre de la reconversion de la dette algérienne.
Des accords de coopération sont signés. Et la France confortera l'Algérie dans sa volonté de lutter contre le terrorisme. Alger prodiguera d’ailleurs une aide appréciable à Paris dans ce domaine. L’Hexagone lui apportera son appui en matière judiciaire, notamment en ce qui concerne la lutte contre la grande criminalité et le blanchiment d’argent. Ce qui n’est pas rien surtout que, jusqu’à présent, les magistrats algériens continuent de bénéficier de l’expérience et de la formation de leurs homologues d’outre-mer en la matière.
Par La Tribune
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