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Les astronomes pensaient, depuis son survol par les deux sondes Voyager, au début des années 1980, qu'Hyperion n'était qu'un vulgaire patatoïde de 400 kilomètres de long tournant sur lui-même de manière plutôt chaotique. Il a fallu que Cassini, la sonde spatiale de la Nasa, s'en approche à un peu moins de 300 000 km, en septembre 2005, pour que l'on découvre que le huitième satellite de Saturne par ordre de taille ressemble, à s'y méprendre, à une éponge pêchée au large d'une île grecque !
Les superbes photos à haute résolution publiées aujourd'hui dans la revue scientifique Nature montrent, en effet, que la surface de ce petit corps céleste, qui orbite autour de Saturne en 21 jours, est trouée par une multitude de cratères dus à l'impact de météorites dont le diamètre varie entre 2 et 11 km.
L'équipe internationale d'astro-nomes dirigée par Peter Thomas de l'université Cornell (États-Unis) qui a étudié les clichés à la loupe, souligne que ces dépressions, profondes de plusieurs centaines de mètres pour certaines, sont relativement bien préservées et plus nombreuses que sur d'autres satellites de Saturne, comme Phoebé. Cette bonne conservation, serait due, selon eux, au fait qu'Hyperion est poreuse comme... une éponge. D'après leurs calculs, plus de 40 % de sa croûte serait composée de vide. Du coup, la quantité de matière éjectée lors d'un impact serait beaucoup trop faible pour recouvrir et masquer les cratères alentours : d'où l'aspect grêlé, si original, de sa surface.
Eau glacée et neige carbonique
Autre découverte intéressante, Dale Cruikshank, de la Nasa, et son équipe ont montré, dans un autre article publié dans le même numéro de Nature, que la surface d'Hyperion contient des zones claires à forte réflectivité, vraisemblablement recouvertes d'eau glacée et de neige carbonique (à - 173° C !), qui contrastent avec des zones beaucoup plus sombres localisées dans le fond des cratères. La composition de la matière située dans ces dépressions reste mystérieuse mais présente des similitudes avec la surface de Phoebé et celle de la « face cachée » de Japet, un autre satellite de Saturne.
Par Le figaro
Les superbes photos à haute résolution publiées aujourd'hui dans la revue scientifique Nature montrent, en effet, que la surface de ce petit corps céleste, qui orbite autour de Saturne en 21 jours, est trouée par une multitude de cratères dus à l'impact de météorites dont le diamètre varie entre 2 et 11 km.
L'équipe internationale d'astro-nomes dirigée par Peter Thomas de l'université Cornell (États-Unis) qui a étudié les clichés à la loupe, souligne que ces dépressions, profondes de plusieurs centaines de mètres pour certaines, sont relativement bien préservées et plus nombreuses que sur d'autres satellites de Saturne, comme Phoebé. Cette bonne conservation, serait due, selon eux, au fait qu'Hyperion est poreuse comme... une éponge. D'après leurs calculs, plus de 40 % de sa croûte serait composée de vide. Du coup, la quantité de matière éjectée lors d'un impact serait beaucoup trop faible pour recouvrir et masquer les cratères alentours : d'où l'aspect grêlé, si original, de sa surface.
Eau glacée et neige carbonique
Autre découverte intéressante, Dale Cruikshank, de la Nasa, et son équipe ont montré, dans un autre article publié dans le même numéro de Nature, que la surface d'Hyperion contient des zones claires à forte réflectivité, vraisemblablement recouvertes d'eau glacée et de neige carbonique (à - 173° C !), qui contrastent avec des zones beaucoup plus sombres localisées dans le fond des cratères. La composition de la matière située dans ces dépressions reste mystérieuse mais présente des similitudes avec la surface de Phoebé et celle de la « face cachée » de Japet, un autre satellite de Saturne.
Par Le figaro