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Livreur de meubles, hôtesse d'accueil, moniteur de voile ou serveur en bord de mer... : entre l'utile et l'agréable, bien souvent le coeur des étudiants balance à l'heure de trouver un job d'été. Car si leur fonction première reste de mettre un peu d'argent de côté pour améliorer l'ordinaire de l'année universitaire, les petits boulots peuvent aussi devenir un premier sas vers l'emploi et pourquoi pas une carrière.
Sans en être toujours conscients, les étudiants qui ont aujourd'hui le choix - il existe de nombreux sites dédiés, et cette année 100 000 emplois sont par exemple proposés par l'ANPE et le réseau information jeunesse - se montrent de plus en plus exigeants vis-à-vis de jobs qu'ils ne souhaitent plus uniquement alimentaires.
Responsable vente et communication pour le groupe Arx, François Legaud a multiplié les jobs d'été de 16 à 23 ans. « J'ai commencé par un boulot agricole, avant de passer à quelque chose de plus en accord avec mes goûts : moniteur de voile. Puis j'ai été animateur de colonies de vacances avant d'en être directeur », explique le jeune homme de 29 ans.
« Beaucoup plus formateur que des stages »
Si ces boulots n'ont rien en commun avec son emploi actuel, François Legaud en a cependant tiré quelques enseignements : « Cela m'a amené à organiser mes propres projets et à connaître ce que je voulais faire, les conditions de travail qui me plaisaient le plus. Cela a été pour moi beaucoup plus formateur que des stages pas toujours intéressants.»
C'est bien là l'intérêt des jobs d'été : tester des entreprises, des métiers, des modes de travail, des ambiances. On peut y afficher une curiosité, une volonté de découvrir qu'il sera par la suite impossible de renouveler dans ses premiers « vrais » emplois. Pour certains, les jobs d'été sont même le moyen d'étoffer leur curriculum vitae d'expériences dans le secteur de leur choix et de mettre sur pied un début de projet professionnel.
C'est grâce à un job d'étudiant chez Carrefour que Thomas Brun, diplômé d'un master en RH, s'est ainsi professionnellement révélé. « Un an et demi passé en caisse m'a permis de prendre confiance en moi et de me découvrir un véritable goût pour la relation avec la clientèle, sans parler du milieu que je ne connaissais pas et qui m'a beaucoup plu », souligne-t-il.
Ne trouvant pas d'emploi dans son domaine de formation, Thomas Brun s'est vu proposer un poste de manager métier sur le textile dans un hypermarché de la banlieue parisienne.
20 % des recrutements chez Carrefour
De leur côté, les entreprises ne cachent d'ailleurs pas que ces boulots peuvent être - au même titre qu'un stage ou un apprentissage - un prérecrutement. « C'est une première expérience qui permet de tester les compétences et la fibre commerciale des jeunes », explique-t-on chez Carrefour, qui pourvoit 2 000 jobs d'été et 1 000 jobs étudiants dans ses hypermarchés. Chez ce distributeur, 20 % des salariés intègrent le groupe après une de ces formules ou un stage.
Et il n'est pas le seul groupe à puiser ainsi dans le vivier de compétences que constituent les jobs d'été. À l'issue de chaque saison, les managers des sites d'Accor font un point avec leurs saisonniers pour parler des opportunités - saison d'hiver ou autre emploi - proposées par le groupe.
Chez Acadomia, certains intervenants enseignants - 3 000 sont recrutés pendant l'été et tout au long de l'année - se voient ainsi proposer des postes de conseiller pédagogique ou de chargé de recrutement. « Mais il est rare que cela intervienne tout de suite après une mission d'été, précise Romain Richy, responsable du service enseignants d'Acadomia. Le parcours typique est plutôt celui d'étudiants qui commencent pendant la période estivale, puis poursuivent le reste de l'année. C'est le cas de 85 % d'entre eux. »
Cinq conseils pour un été "professionnellement utile"
1- Opter pour un job d'été professionnalisant, qui vous permet d'acquérir une expérience.
2 - Choisir un secteur ou une fonction que vous souhaiteriez exercer ou découvrir.
3 - Privilégier un job vous permettant de développer des compétences précises.
4 - Rester fidèle à une même entreprise d'un été à l'autre pour gagner en responsabilités.
5 - Partir à l'étranger pour améliorer la connaissance de la langue et la découverte d'une autre culture.
Par Le figaro
Sans en être toujours conscients, les étudiants qui ont aujourd'hui le choix - il existe de nombreux sites dédiés, et cette année 100 000 emplois sont par exemple proposés par l'ANPE et le réseau information jeunesse - se montrent de plus en plus exigeants vis-à-vis de jobs qu'ils ne souhaitent plus uniquement alimentaires.
Responsable vente et communication pour le groupe Arx, François Legaud a multiplié les jobs d'été de 16 à 23 ans. « J'ai commencé par un boulot agricole, avant de passer à quelque chose de plus en accord avec mes goûts : moniteur de voile. Puis j'ai été animateur de colonies de vacances avant d'en être directeur », explique le jeune homme de 29 ans.
« Beaucoup plus formateur que des stages »
Si ces boulots n'ont rien en commun avec son emploi actuel, François Legaud en a cependant tiré quelques enseignements : « Cela m'a amené à organiser mes propres projets et à connaître ce que je voulais faire, les conditions de travail qui me plaisaient le plus. Cela a été pour moi beaucoup plus formateur que des stages pas toujours intéressants.»
C'est bien là l'intérêt des jobs d'été : tester des entreprises, des métiers, des modes de travail, des ambiances. On peut y afficher une curiosité, une volonté de découvrir qu'il sera par la suite impossible de renouveler dans ses premiers « vrais » emplois. Pour certains, les jobs d'été sont même le moyen d'étoffer leur curriculum vitae d'expériences dans le secteur de leur choix et de mettre sur pied un début de projet professionnel.
C'est grâce à un job d'étudiant chez Carrefour que Thomas Brun, diplômé d'un master en RH, s'est ainsi professionnellement révélé. « Un an et demi passé en caisse m'a permis de prendre confiance en moi et de me découvrir un véritable goût pour la relation avec la clientèle, sans parler du milieu que je ne connaissais pas et qui m'a beaucoup plu », souligne-t-il.
Ne trouvant pas d'emploi dans son domaine de formation, Thomas Brun s'est vu proposer un poste de manager métier sur le textile dans un hypermarché de la banlieue parisienne.
20 % des recrutements chez Carrefour
De leur côté, les entreprises ne cachent d'ailleurs pas que ces boulots peuvent être - au même titre qu'un stage ou un apprentissage - un prérecrutement. « C'est une première expérience qui permet de tester les compétences et la fibre commerciale des jeunes », explique-t-on chez Carrefour, qui pourvoit 2 000 jobs d'été et 1 000 jobs étudiants dans ses hypermarchés. Chez ce distributeur, 20 % des salariés intègrent le groupe après une de ces formules ou un stage.
Et il n'est pas le seul groupe à puiser ainsi dans le vivier de compétences que constituent les jobs d'été. À l'issue de chaque saison, les managers des sites d'Accor font un point avec leurs saisonniers pour parler des opportunités - saison d'hiver ou autre emploi - proposées par le groupe.
Chez Acadomia, certains intervenants enseignants - 3 000 sont recrutés pendant l'été et tout au long de l'année - se voient ainsi proposer des postes de conseiller pédagogique ou de chargé de recrutement. « Mais il est rare que cela intervienne tout de suite après une mission d'été, précise Romain Richy, responsable du service enseignants d'Acadomia. Le parcours typique est plutôt celui d'étudiants qui commencent pendant la période estivale, puis poursuivent le reste de l'année. C'est le cas de 85 % d'entre eux. »
Cinq conseils pour un été "professionnellement utile"
1- Opter pour un job d'été professionnalisant, qui vous permet d'acquérir une expérience.
2 - Choisir un secteur ou une fonction que vous souhaiteriez exercer ou découvrir.
3 - Privilégier un job vous permettant de développer des compétences précises.
4 - Rester fidèle à une même entreprise d'un été à l'autre pour gagner en responsabilités.
5 - Partir à l'étranger pour améliorer la connaissance de la langue et la découverte d'une autre culture.
Par Le figaro