Annonce

Réduire
Aucune annonce.

FMI: Strauss-Kahn reçoit un accueil favorable

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • FMI: Strauss-Kahn reçoit un accueil favorable

    La candidature du Français Dominique Strauss-Kahn à la direction du Fonds monétaire international (FMI) a reçu lundi le soutien de plusieurs ministres des Finances de l'UE, mais d'autres candidats pourraient émerger pour ce poste, en principe réservé à un Européen.

    Alors que le conseil d'administration du FMI se réunissait lundi à Washington pour examiner la succession de l'Espagnol Rodrigo Rato, qui quittera son poste fin octobre, les ministres des 13 pays de la zone euro devaient en discuter lundi soir, avant une discussion mardi des 27 pays membres. "Il y aura un échange de vues", a indiqué un diplomate de la présidence portugaise de l'UE, qui "ne s'attend cependant pas" à une décision dès mardi.

    Le président français Nicolas Sarkozy, qui assiste exceptionnellement lundi soir à l'Eurogroupe, a dégainé le premier en proposant la candidature de Dominique Strauss-Kahn, qui fut ministre socialiste des Finances à la fin des années 90 et jouit d'une excellente réputation dans les milieux européens. Une proposition perçue aussi comme un moyen d'affaiblir encore le Parti socialiste.

    Qualifié de "très bon candidat" à Berlin dès dimanche, M. Strauss-Kahn a "toutes les qualités" pour diriger le FMI, selon le président de l'Eurogroupe, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker qui a laissé entendre qu'il avait été à l'origine de cette idée "il y a une dizaine de jours". "C'est un candidat qui est très crédible, très impressionnant", a renchéri le ministre néerlandais des Finances Wouter Bos. Pour son homologue belge Didier Reynders, c'est un "excellent collègue". M. Reynders a cependant souligné que le processus de désignation serait "long" et souhaité qu'à ce stade "chaque Etat qui souhaite présenter un candidat le fasse".

    Pour l'Espagnol Pedro Solbes, il faut d'abord parler "du profil du candidat" avant de discuter des noms.


    Pour l'instant, seule la Pologne devait présenter un candidat alternatif mardi matin. Il s'agira, selon un diplomate, de l'ancien président de la Banque centrale Leszek Balcerowicz ou l'ancien Premier ministre Marek Belka.

    L'Italie devrait renoncer à le faire: le gouverneur de la Banque d'Italie, Mario Draghi, a indiqué lundi qu'il n'était pas candidat et le ministre des Finances Tommaso Padoa-Schioppa a souligné récemment qu'il n'était candidat qu'à la présidence du comité monétaire et financier international du FMI, chargé d'orienter la politique du FMI et qui était dirigé par Gordon Brown.

    Le Royaume-Uni, acteur du poids au sein du FMI, n'a pour l'instant pas défini sa position, selon un diplomate.

    Reste que d'autres pays pourraient estimer que les Français dirigent déjà suffisamment d'institutions internationales, avec Pascal Lamy à l'Organisation mondiale du commerce et Jean-Claude Trichet à la Banque centrale européenne ou encore Jean Lemierre à la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd).

    En 2004, Jean Lemierre avait, malgré le soutien de l'Allemagne, été battu par Rodrigo Rato lorsqu'il s'agissait de remplacer l'Allemand Horst Köhler. A défaut de trouver un accord dès mardi, les Européens devraient confirmer leur appui à une règle tacite datant de la création des institutions de Bretton Woods après la deuxième guerre mondiale, selon laquelle c'est un Européen qui dirige le FMI et un Américain la Banque mondiale. "Nous souhaitons que les Etats membres de l'UE se mettent d'accord sur un candidat européen", a ainsi déclaré Amelia Torres, porte-parole du commissaire aux Affaires économiques et monétaires Joaquin Almunia.

    Mais les grands pays émergents contestent ce mode de désignation qui les met hors jeu. L'Argentin Roberto Lavagna, ancien ministre de l'Economie et candidat à la présidence de son pays, a critiqué lundi "la poursuite d'un mécanisme de désignation qui exclut une bonne partie du monde" et "ne répond plus à l'actuelle réalité".

    Par AFP
Chargement...
X