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Aïn Bénian se mobilise contre l’insécurité

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  • Aïn Bénian se mobilise contre l’insécurité

    Deux jours après l’assassinat de Mohamed B., enfant de Aïn Bénian, émigré en France, revenu baptiser ses enfants sur la terre qui l’a vu naître, la population n’arrive toujours pas à ravaler sa colère, à l’endroit de la police locale coupable, à ses yeux, de non-assistance à personne en danger. Et ce n’est là que la goutte qui fait déborder le vase.

    Devant le développement exponentiel de la délinquance et de diverses activités mafieuses : trafic de drogue, jeux clandestins…etc, les " Guyotvillois " n’hésitent pas à parler de laxisme, voire de collusion avec la pègre locale. Le climat de quasi-impunité a reculé, toujours un peu plus, les limites de l’illégalité, jusqu’à faire de l’homicide un acte d’une effarante banalité. Des quartiers entiers sont devenus des zones de non-droit. De véritables coupe-gorges prolifèrent en plein centre-ville. Les agressions à main armée alimentent à profusion la chronique locale.

    Jadis, paisible petite ville balnéaire de la banlieue ouest d’Alger qui, sans baigner dans la prospérité, vivait avec une certaine aisance, du tourisme, de la pêche, de l’agriculture et surtout d’un vaste tissu de manufactures de textile. Mais la pollution, l’urbanisation sauvage et les Chinois sont passés par là, dans les années 1980, réduisant des pans entiers de la population au chômage et à son corollaire, la malvie. La population de Aïn-Bénian semble, par ailleurs, subir une punition politique pour ses prises de position démocratiques. Elle a, en effet, de tout temps vibré au rythme des soubressauts qui ont parcouru le pays ces dernières décennies. De la lutte épique contre la torture au lendemain des évènements d’octobre 1988, sous la conduite du Comité de défense des libertés démocratiques (CDLD), à sa mobilisation digne et ferme lors du Printemps noir 2001, sous la houlette du Comité citoyen inter-communal (CCIC), elle a pris fait et cause pour la liberté, contre l’oppression.

    Aujourd’hui, lasse mais pas abattue, cette population, fidèle à ses traditions citoyennes, est résolue à ne point céder devant cette nouvelle forme de terrorisme que constitue l’insécurité. Elle est résolue à ne pas accepter un couvre-feu nocturne imposé, de facto, par des hordes de voyous, forts de la certitude de ne pas être inquiétés. Elle est résolue à exiger de l’Etat qu’il lui garantisse le premier de ses droits et qu’il accomplisse le premier de ses devoirs : la sécurité.

    source : la dépêche de Kabylie
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