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    Paradoxe sécuritaire

    Par : Mustapha Hammouche
    Lu : (734 fois)

    Quarante-huit heures après l’attaque kamikaze d’une caserne à Lakhdaria, des terroristes islamistes ont tenté une charge contre un cantonnement militaire sur le mont de Yakourène.
    Le ministre de l’Intérieur nous avait prévenu : “Il ne faut pas s’étonner de ce genre de manifestations.”
    On s’étonnera tout de même que des unités de sécurité fassent encore preuve de vigilance, malgré les discours qui désarment. À force de vouloir minimiser la menace terroriste réduite à “une réaction de rares groupes encore en activité”, refusant de prendre la mesure du danger, on a pris le risque d’anesthésier la société et les institutions face au péril terroriste resté visiblement intact.
    Huit ans de discours chloroformé ne pouvaient qu’atténuer le réflexe d’autodéfense des forces qui, jusque-là, avait pu contenir, puis réduire la progression du terrorisme. Huit ans d’incantation autour d’une illusoire “paix revenue”, mais au milieu de carnages répétés ponctués par un lâcher de plus de deux mille terroristes emprisonnés, cela ne pouvait que servir le redéploiement des groupes terroristes.
    L’insécurité qui frappe des vastes territoires ne semble pas troubler outre mesure un sérail claquemuré et disséminé dans des îlots sécurisés. À chaque sortie de promotion, est annoncé un apport de troupes pour la capitale, histoire de ne pas perturber les “jeux”, “festivals” et “séminaires” internationaux qui, chaque jour, y sont organisés et, chaque jour, témoignent de notre “paix revenue”. Si, en tout, le principe est qu’Alger n’est pas l’Algérie, en matière sécuritaire, il semble qu’elle l’est. Et à quel prix ? Des dizaines de kilomètres de rues fermées à la circulation et des périmètres inaccessibles.
    Le changement de démarche préconisé par le Président dans son discours du 5 juillet repose-t-il sur le constat — tardif — de la vanité d’une démarche lénitive envers le terrorisme islamiste ? En attendant sa confirmation, il s’agirait là d’une réelle conversion stratégique. Mais, nous n’en sommes pas là ; le pouvoir a ses limites idéologiques et ne peut se permettre une lutte résolue contre le terrorisme tout en surfant sur le populisme islamiste.
    D’ailleurs, le piège est dans ce paradoxe : par ses choix politiques, par ses alliances, par son école, par sa législation, par son budget, par sa télévision, le pouvoir irrigue la matrice dont il veut éradiquer la lignée, tantôt par la réconciliation, tantôt par la lutte armée !
    Si à Yakourène les militaires ont efficacement riposté à l’attaque des terroristes, des enfants de Barika, très loin d’Alger, n’ont pas échappé à l’explosion dévastatrice d’une bombe déposée dans leur salle de jeux.
    Il ne faut peut-être pas s’étonner de ce genre de manifestations. Et si leurs auteurs continuent à être ainsi entourés de tant de sollicitudes réconciliatrices, il faudra même s’y habituer. Mais, puisqu’il faut renoncer à s’étonner, ne perdons pas la capacité de nous émouvoir devant le sacrifice d’innocents enfants. Pour que tout ne soit pas définitivement perdu.



    LIBERTE ALGERIE.


    vive l'algerie
    Dernière modification par heliopont, 15 juillet 2007, 13h45.

  • #2
    Point de détail Heliopont!
    quand tu post enlève tes lunettes grossissantes merci!
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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    • #3
      lol j'ai pas remarquer.
      merci de la remarque mon ami

      Commentaire

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