Je viens de lire le nouvel obs consacré à la belle Rachida.
Pas moins de 6 livre sont en cours et qui parlent d'elle.
Elle reçoit d'un banquier de superbes bouquets de fleurs.
Au tribunal de Bobigny le directeur lance: je me marrierais bien avec elle...
Bref elle ne laisse pas indifférent
Moi je suis super content qu'on mette une Beur dans un ministère pour autre chose que "l'égalité des chances" (voir Azouz Begag".
Elle a quelques problèmes. Sans être ok avec sa ligne politique je lui dis: Mme tenez bon!
Courage.
Réussissez pour nous! (excusez ce tribalisme, mais cela fait chaud au coeur de voir un (une) beur au sommet.
De Chalon-sur-Saône à la Place-Vendôme
Rachida Dati : Icône et Dame de Fer
3 reaction(s)
Comment la fille d'un maçon algérien est-elle devenue l'alter ego de Nicolas Sarkozy et l'un des symboles du gouvernement ? Grâce à son audace, son travail et son réseau... Histoire vraie d'une irrésistible ascension et portrait d'une Rastignac aux yeux de biche
Les orchidées sont là, sous la fenêtre, depuis le jour où elle est arrivée Place-Vendôme. Un buisson de fleurs blanches et rosés énorme. Avant, il y avait eu les pivoines. Et puis le muguet, pour le 1er Mai. Elle arrondit ses bras devant elle, comme une danseuse: «Jamais ru un aussi gros bouquet! Je l'ai éparpillé et j'ai distribué les brins à mes collaborateurs.» Son admirateur est un banquier qui lui prodigue encouragements et conseils suide jolis bristols. Elle ne l'a jamais rencontré. C'est amusant, non? Elle pouffe. Ses cils lui arrivent jusqu'au bout du nez. Elle porte un jean, un tee-shirt blanc et un petit pull noir. Elle a l'air d'avoir 12 ans, toute menue derrière le bureau de marqueterie orné de dorures tarabiscotées. Elle ressemble à Fantômette, ou à la Marianne de Faizant, ou à une héroïne de manga avec ses cheveux noirs soigneusement tout fous et ses yeux immenses. Elle n'a pas l'air vraie. Et ce qui lui arrive n'a pas l'air d'être vrai non plus.
Rachida Dati, 41 ans, fille d'un maçon algérien et d'une mère au foyer marocaine, 11 frères et soeurs, élevée chez les religieuses à Chalon-sur-Saône, études de droit et de sciences éco financées par des bourses et des petits boulots, puis magistrale: on l'avait découverte en porte-parole du candidat Sarkozy, punchy et teigneuse. La France entière avait salué le coup de génie de Sarkozy président qui, en la choisissant comme ministre de la Justice à la barbe de bien plus capes qu'elle (les Devedjian ou Houillon, qui guignaient la place depuis si longtemps), avait vite fait de la transformer en héroïne d'un quinquennat où «Sarko-facho» avait tout intérêt à se réconcilier avec ces Français dont les racines plongent dans d'autres mondes. A gauche, penaudes de ne pas avoir trouvé quand il était temps d'emblème équivalent, les bonnes âmes rongeaient leur poing. Des gazettes l'avaient aussitôt baptisée « Sarcosette». Sa chanson de geste avait fait pleurer dans les chaumières. Très vite, on n'avait rien ignoré de l'élève méritante qui, dès l'âge de 14 ans, vendait des produits de beauté dans les escaliers de sa cité, tenait la caisse d'un supermarché, vidait les pots et tenait la main des vieilles personnes dans les cliniques de son quartier. Le moindre sou gagné était réinvesti dans ses études, et dans celles de sa nombreuse fratrie. On avait fait la liste des bonnes fées qui s'étaient penchées sur son avenir de jeune femme: Albin Chalandon, Simone Veil, Jean-Luc Lagardère et tant d'autres lui avaient tendu la main quand elle en avait eu besoin. Aujourd'hui, l'inconnue d'hier est devenue l'une des femmes les plus populaires de France. Sa cote, tout récemment calculée, la place juste derrière son ami Bernard Kouchner! Six livres seraient en préparation sur «le phénomène Dati». Son service de presse croule sous une centaine de demandes d'entretien ou de reportages émanant des médias du monde entier. Pendant les élections législatives, elle a été l'une des plus réclamées pour venir soutenir les candidats d'un parti, L'UMP auquel elle n'a jamais appartenu.
Et pourtant, bien plus maligne que «le gadget» dénoncé souvent en chuchotant par certains de ses collègues du gouvernement ou les parlementaires de droite qui examinent sans bienveillance excessive le texte qu'elle leur présente cette semaine, elle se cabre: «Ma vie n'est pas un roman. C'est un parcours. Plus on cherche à rendre ma rie romanesque, plus eu réalité ou cherche à me délégitimer. J'ai travaillé, voilà tout. Ca, personne, même ceux qui ne m'aiment pas, ne peut me l'enlever. Et puis j'ai rencontré Nicolas Sarkozy: ma force, ma popularité, c'est de lui que je les tiens, parce qu'il a eu le courage de me faire confiance.»
Légitime, illégitime? Sincère ou arriviste forcenée? Authentique ou en toc? Rarement la machine à rumeurs a tourné à tel régime. Rumeurs classiques réservées aux femmes; surtout quand elles sont trop jolies. A celles dont l'ascension suscite jalousies et cancans. Rumeurs aussi quand l'intéressée, à force d'évoquer ses « souffrances», entretient cette curiosité qu'elle aimerait tant étouffer.
Trop beau pour être vrai? C'est ce qui s'est murmuré dans tout Paris, dès que «Rachida» est devenue «Mme Dati» en posant ses jolis escarpins sur les tapis un peu élimés du ministère de la Justice. «Je sais qu'on dit un peu partout que mes diplômes sont faux; que voulez-vous que j'y fasse? Je les ai toujours présentés, à chaque poste. Je ne les ai pas usurpés. Je n'ai pas demandé la charité. Mes études, c'est ma liberté. Ca a été ma façon à moi de quitter Chalon, mon village gaulois.» Curieusement, elle ajoute: «Que diriez-vous à votre fille si pour conquérir sa liberté elle utilisait de faux documents? Si c'était le prix de sa liberté?» La voilà à bout, blessée, qui pleure. Tout bêtement. Larmes de douleur sans doute. Larmes de rage aussi. Rachida Dati, au carnet d'adresses aussi gros qu'un Bottin mondain, a beaucoup séduit, mais ne s'est pas fait que des amis. En paierait-elle aujourd'hui le prix?
Quand elle entre dans la magistrature, en 1997, son parcours est atypique: patronnée quelques années plus tôt par Albin Chalandon, rencontré dans un cocktail, elle a été comptable à Elf Aquitaine, puis auditrice chez Matra, assistante de Jacques Attali à la Berd à Londres, contrôleur de gestion à la Lyonnaise des eaux. Sa technique, depuis l'adolescence, est la même. Elle n'a pas de réseau, pas de relations: alors elle se les fabrique. «II faut toujours, dit-elle encore aujourd'hui, avoir un milieu d'avance.» Elle a 14 ans, elle est en seconde, quand elle tente son premier coup. Son père, balayeur chez Saint-Gobain, revient un soir à la maison avec l'organigramme international du groupe. Ni une ni deux, elle écrit au patron de la branche américaine pour lui demander de faire un stage de deux mois à New York. «Mon seul argument, se souvient-elle en souriant, c'était que je parlais l'anglais.» Il ne lui répond pas: mais ce n'est pas une raison pour se décourager. Désormais, tous ceux dont les noms comptent dans le monde de la finance, de l'économie ou de la politique et qui lui tombent sous le nez recevront, des années durant, les lettres de Mlle Dati. Comme personne, elle sait franchir les portes closes. Marceau Long, alors vice-président du Conseil d'Etat, avec qui elle entretient une correspondance, lui ouvre l'accès de sa prestigieuse bibliothèque. Il est séduit par l'énergie de «cette jeune femme charmante, si vive, à l'aplomb formidable et sans fausse modestie. Dès qu'elle connaît quelqu'un, elle lui téléphone régulièrement, une fois par mois, ou tous les deux mois. Elle dit qu'elle téléphone pour qu'on se souvienne d'elle. Elle était ambitieuse au point parfois d'être agaçante. Mais après, elle a tellement de qualités...alors on oublie». Par l'intermédiaire d'Edith Cresson et de son très proche conseiller Abel Farnoux - ils montent alors les GEM, groupes d'études et de mobilisation -, elle croise aussi Simone Veil. Ministre des Affaires sociales, elle reçoit sa visite et tombe sous le charme: «Je vois beaucoup de monde, mais je n'avais jamais rencontré quelqu'un comme ça. Elle était exceptionnelle.» Elle est aussitôt chargée d'une action de médiation auprès des jeunes filles voilées dans les établissements scolaires, en compagnie d'Hanifa Cherifi, inspectrice de l'Education nationale, qui est restée son amie et s'amuse encore aujourd'hui de son franc-parler: «Elle disait aux filles: «Tu m'emmerdes arec ton voile. Tu veux être toute la vie caissière à Monoprix? Non? Si tu veux faire des études, enlève-moi ça, et avance!»» La « méthode Dati» l'a plus d'une fois impressionnée. «Pourquoi fais-tu une note à un conseiller? Adresse-toi directement au ministre!» me disait-elle.Elle avait raison, évidemment, même si ce n'était pas dans les usages.»
Pas moins de 6 livre sont en cours et qui parlent d'elle.
Elle reçoit d'un banquier de superbes bouquets de fleurs.
Au tribunal de Bobigny le directeur lance: je me marrierais bien avec elle...
Bref elle ne laisse pas indifférent
Moi je suis super content qu'on mette une Beur dans un ministère pour autre chose que "l'égalité des chances" (voir Azouz Begag".
Elle a quelques problèmes. Sans être ok avec sa ligne politique je lui dis: Mme tenez bon!
Courage.
Réussissez pour nous! (excusez ce tribalisme, mais cela fait chaud au coeur de voir un (une) beur au sommet.
De Chalon-sur-Saône à la Place-Vendôme
Rachida Dati : Icône et Dame de Fer
3 reaction(s)
Comment la fille d'un maçon algérien est-elle devenue l'alter ego de Nicolas Sarkozy et l'un des symboles du gouvernement ? Grâce à son audace, son travail et son réseau... Histoire vraie d'une irrésistible ascension et portrait d'une Rastignac aux yeux de biche
Les orchidées sont là, sous la fenêtre, depuis le jour où elle est arrivée Place-Vendôme. Un buisson de fleurs blanches et rosés énorme. Avant, il y avait eu les pivoines. Et puis le muguet, pour le 1er Mai. Elle arrondit ses bras devant elle, comme une danseuse: «Jamais ru un aussi gros bouquet! Je l'ai éparpillé et j'ai distribué les brins à mes collaborateurs.» Son admirateur est un banquier qui lui prodigue encouragements et conseils suide jolis bristols. Elle ne l'a jamais rencontré. C'est amusant, non? Elle pouffe. Ses cils lui arrivent jusqu'au bout du nez. Elle porte un jean, un tee-shirt blanc et un petit pull noir. Elle a l'air d'avoir 12 ans, toute menue derrière le bureau de marqueterie orné de dorures tarabiscotées. Elle ressemble à Fantômette, ou à la Marianne de Faizant, ou à une héroïne de manga avec ses cheveux noirs soigneusement tout fous et ses yeux immenses. Elle n'a pas l'air vraie. Et ce qui lui arrive n'a pas l'air d'être vrai non plus.
Rachida Dati, 41 ans, fille d'un maçon algérien et d'une mère au foyer marocaine, 11 frères et soeurs, élevée chez les religieuses à Chalon-sur-Saône, études de droit et de sciences éco financées par des bourses et des petits boulots, puis magistrale: on l'avait découverte en porte-parole du candidat Sarkozy, punchy et teigneuse. La France entière avait salué le coup de génie de Sarkozy président qui, en la choisissant comme ministre de la Justice à la barbe de bien plus capes qu'elle (les Devedjian ou Houillon, qui guignaient la place depuis si longtemps), avait vite fait de la transformer en héroïne d'un quinquennat où «Sarko-facho» avait tout intérêt à se réconcilier avec ces Français dont les racines plongent dans d'autres mondes. A gauche, penaudes de ne pas avoir trouvé quand il était temps d'emblème équivalent, les bonnes âmes rongeaient leur poing. Des gazettes l'avaient aussitôt baptisée « Sarcosette». Sa chanson de geste avait fait pleurer dans les chaumières. Très vite, on n'avait rien ignoré de l'élève méritante qui, dès l'âge de 14 ans, vendait des produits de beauté dans les escaliers de sa cité, tenait la caisse d'un supermarché, vidait les pots et tenait la main des vieilles personnes dans les cliniques de son quartier. Le moindre sou gagné était réinvesti dans ses études, et dans celles de sa nombreuse fratrie. On avait fait la liste des bonnes fées qui s'étaient penchées sur son avenir de jeune femme: Albin Chalandon, Simone Veil, Jean-Luc Lagardère et tant d'autres lui avaient tendu la main quand elle en avait eu besoin. Aujourd'hui, l'inconnue d'hier est devenue l'une des femmes les plus populaires de France. Sa cote, tout récemment calculée, la place juste derrière son ami Bernard Kouchner! Six livres seraient en préparation sur «le phénomène Dati». Son service de presse croule sous une centaine de demandes d'entretien ou de reportages émanant des médias du monde entier. Pendant les élections législatives, elle a été l'une des plus réclamées pour venir soutenir les candidats d'un parti, L'UMP auquel elle n'a jamais appartenu.
Et pourtant, bien plus maligne que «le gadget» dénoncé souvent en chuchotant par certains de ses collègues du gouvernement ou les parlementaires de droite qui examinent sans bienveillance excessive le texte qu'elle leur présente cette semaine, elle se cabre: «Ma vie n'est pas un roman. C'est un parcours. Plus on cherche à rendre ma rie romanesque, plus eu réalité ou cherche à me délégitimer. J'ai travaillé, voilà tout. Ca, personne, même ceux qui ne m'aiment pas, ne peut me l'enlever. Et puis j'ai rencontré Nicolas Sarkozy: ma force, ma popularité, c'est de lui que je les tiens, parce qu'il a eu le courage de me faire confiance.»
Légitime, illégitime? Sincère ou arriviste forcenée? Authentique ou en toc? Rarement la machine à rumeurs a tourné à tel régime. Rumeurs classiques réservées aux femmes; surtout quand elles sont trop jolies. A celles dont l'ascension suscite jalousies et cancans. Rumeurs aussi quand l'intéressée, à force d'évoquer ses « souffrances», entretient cette curiosité qu'elle aimerait tant étouffer.
Trop beau pour être vrai? C'est ce qui s'est murmuré dans tout Paris, dès que «Rachida» est devenue «Mme Dati» en posant ses jolis escarpins sur les tapis un peu élimés du ministère de la Justice. «Je sais qu'on dit un peu partout que mes diplômes sont faux; que voulez-vous que j'y fasse? Je les ai toujours présentés, à chaque poste. Je ne les ai pas usurpés. Je n'ai pas demandé la charité. Mes études, c'est ma liberté. Ca a été ma façon à moi de quitter Chalon, mon village gaulois.» Curieusement, elle ajoute: «Que diriez-vous à votre fille si pour conquérir sa liberté elle utilisait de faux documents? Si c'était le prix de sa liberté?» La voilà à bout, blessée, qui pleure. Tout bêtement. Larmes de douleur sans doute. Larmes de rage aussi. Rachida Dati, au carnet d'adresses aussi gros qu'un Bottin mondain, a beaucoup séduit, mais ne s'est pas fait que des amis. En paierait-elle aujourd'hui le prix?
Quand elle entre dans la magistrature, en 1997, son parcours est atypique: patronnée quelques années plus tôt par Albin Chalandon, rencontré dans un cocktail, elle a été comptable à Elf Aquitaine, puis auditrice chez Matra, assistante de Jacques Attali à la Berd à Londres, contrôleur de gestion à la Lyonnaise des eaux. Sa technique, depuis l'adolescence, est la même. Elle n'a pas de réseau, pas de relations: alors elle se les fabrique. «II faut toujours, dit-elle encore aujourd'hui, avoir un milieu d'avance.» Elle a 14 ans, elle est en seconde, quand elle tente son premier coup. Son père, balayeur chez Saint-Gobain, revient un soir à la maison avec l'organigramme international du groupe. Ni une ni deux, elle écrit au patron de la branche américaine pour lui demander de faire un stage de deux mois à New York. «Mon seul argument, se souvient-elle en souriant, c'était que je parlais l'anglais.» Il ne lui répond pas: mais ce n'est pas une raison pour se décourager. Désormais, tous ceux dont les noms comptent dans le monde de la finance, de l'économie ou de la politique et qui lui tombent sous le nez recevront, des années durant, les lettres de Mlle Dati. Comme personne, elle sait franchir les portes closes. Marceau Long, alors vice-président du Conseil d'Etat, avec qui elle entretient une correspondance, lui ouvre l'accès de sa prestigieuse bibliothèque. Il est séduit par l'énergie de «cette jeune femme charmante, si vive, à l'aplomb formidable et sans fausse modestie. Dès qu'elle connaît quelqu'un, elle lui téléphone régulièrement, une fois par mois, ou tous les deux mois. Elle dit qu'elle téléphone pour qu'on se souvienne d'elle. Elle était ambitieuse au point parfois d'être agaçante. Mais après, elle a tellement de qualités...alors on oublie». Par l'intermédiaire d'Edith Cresson et de son très proche conseiller Abel Farnoux - ils montent alors les GEM, groupes d'études et de mobilisation -, elle croise aussi Simone Veil. Ministre des Affaires sociales, elle reçoit sa visite et tombe sous le charme: «Je vois beaucoup de monde, mais je n'avais jamais rencontré quelqu'un comme ça. Elle était exceptionnelle.» Elle est aussitôt chargée d'une action de médiation auprès des jeunes filles voilées dans les établissements scolaires, en compagnie d'Hanifa Cherifi, inspectrice de l'Education nationale, qui est restée son amie et s'amuse encore aujourd'hui de son franc-parler: «Elle disait aux filles: «Tu m'emmerdes arec ton voile. Tu veux être toute la vie caissière à Monoprix? Non? Si tu veux faire des études, enlève-moi ça, et avance!»» La « méthode Dati» l'a plus d'une fois impressionnée. «Pourquoi fais-tu une note à un conseiller? Adresse-toi directement au ministre!» me disait-elle.Elle avait raison, évidemment, même si ce n'était pas dans les usages.»
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