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5e édition du Festival de poésie amazighe à Timizart

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  • 5e édition du Festival de poésie amazighe à Timizart

    Si Moh ou M’hand et Youcef Oukaci seront revisités durant cinq jours à Timizart, ils représentent les Baudelaire kabyles, qui ont donné de la résistance à notre patrimoine.

    La Dépêche de Kabylie : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?


    Abdellah Arkoub : Je suis Abdellah Arkoub, militant associatif, président de l’association culturelle “Youcef-Oukaci” de Timizart, président du Festival de poésie amazighe depuis sa première édition en mars 2003 organisée par les associations Youcef Oukaci et l’association Si Med U Mhand, je suis, par ailleurs enseignant de tamazight et vice-président de l’association des enseignants de cette langue, également écrivain d’expression amazighe. A mon actif deux ouvrages édités en 20040 Tisougha idammen et Nhig wurfan en 2006.

    Du 15 au 20 juillet 2007, vous allez organiser la 5e édition du Festival de poésie amazighe. Qu’en est-il des contours de cet événement ?

    La cinquième édition, comme les précédentes s’inscrit dans la logique de réhabilitation du patrimoine poétique, culturel et historique de notre pays, particulièrement de la Kabylie. Le festival Yusef uqasi et Si Moh U Mhand revêt cette année, une dimension particulière puisqu’il sera riche en activités poétiques, en création et en animation. Aussi, et conformément aux recommandations de l’édition passée, organisée à Azeffoun, le festival sera itinérant et sillonnera, la Kabylie contrée par contrée. Il sera organisé symboliquement, cette année à Timizart, berceau du barde Yusef Oukaci. Les deux éditions prochaines se tiendront respectivement à Tizi Rached et à Michelet en hommage à Si Muh U Mhand. Il faut rappeler que ce festival compte parmi ceux qui mobilisent le plus grand nombre de participants entre poètes, associations, troupes théâtrales, acteurs artistiques et hommes de cultures. Cette année le festival est dédié au défunt Aguini Youcef de Bouira : puisqu’il a toujours participé aux éditions précédents (première, deuxième et troisième) en tant que poète.

    Quelle est l’origine de l’organisation de ce festival ?

    L’idée a germé en 2003 en pleine crise de Kabylie. A l’époque, nous considérions que le combat devait se mener sur tous les fronts et avec tous les moyens pacifiques, y compris le verbe.

    C’est ainsi que nous avons décidé de mobiliser la famille des poètes autour d’un festival qui porte le nom des deux plus célèbres poètes kabyles.

    En fait, le festival est une suite de ceux organisés respectivement par Tafaska Si Muh U Mhand en 1989 et l’association Yusef Oukaci en juin 1990. Pour perpétuer une tradition longtemps ignorée, les deux associations ont jumelé les efforts et les expériences pour pérenniser un rendez-vous culturel d’un poète inégalé.

    Quels sont les participants à cette manifestation ?

    Ce sont pour la plupart des poètes venant de plusieurs wilayas, entre autres Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira, Alger, Boumerdès, Sétif, Bordj Bou Arrerridj. On y retrouve des personnes de tous âges, hommes, femmes de toutes les couches socioprofessionnels. La verve et la fougue juvénile colorent merveilleusement la sagesse des vieux.

    On enregistre, aussi et en sus de la poésie, la participation d’universitaires, d’hommes de lettres, d’artistes, etc.

    Pour cette édition, nous avons enregistré 147 participations en présélection pour une finale qui regroupera 50 poètes. 10 seulement seront lauréats.

    Quels sont les organisateurs ?

    Le festival, pour l’édition de cette année est organisée conjointement par les deux associations Youcef Oukaci, et Si Mohand U Mhand il est présidé par Ould Ali L’hadi en collaboration avec l’APC de Timizart, l’APW de Tizi Ouzou, la Direction de la culture de Tizi Ouzou et le HCA sous le haut patronage du wali de Tizi Ouzou.

    Pourquoi avoir choisi Youcef Oukaci et Si Mohand pour ce festival ?

    ll Il y a une charge symbolique qui ne doit échapper à personne, s’agissant du nom à attribuer au festival. Primo, il s’agit des deux poètes les plus célèbres, et les plus reconnus. Ils sont évoqués pour leur résistance à l’occupant (Turque pour Youcef Oukaci, et française pour Si Mohand Oumhand) secundo les deux bardes étaient des hommes de consensus et le sont encore. Ils unissent les artistes et constituent à leurs yeux, deux repères inébranlables. C’est rassurant de ce point de vue. Notons aussi que les deux associations organisatrices portent les noms des deux poètes et sont implantées dans les régions où ils avaient vécu.

    Que représente pour vous la poésie ?

    La poésie, pour moi est la magie des mots. C’est plus qu’un agencement de simples vers mais la création d’un langage consensuel, sensuel et universel. La poésie est une arme pour le résistant, un remède au malade, une voix à l’artiste, un cri du désespéré et une joie du comblé. La poésie est la voix des peuples et c’est à travers elle qu’ils s’expriment. N’est-il pas temps d’ailleurs de réhabiliter ces poètes ? C’est ce qui nous a d’ailleurs amenés à inscrire les noms des deux poètes au patrimoine universel de l’UNESCO. Abdenour Abdeslam chercheur linguiste et écrivain est chargé de suivre cette démarche auprès des instances concernés.

    Pour conclure

    Nous souhaitons une grande réussite à cette édition. Nous appelons la population à participer massivement à cette manifestation qui est la leur.
    Enfin, merci à la Dépêche de Kabylie et à toute la presse.

    Par La Dépêche de Kabylie
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