Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Algérie: Commerce extérieur et accord d’association Algérie-UE

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Algérie: Commerce extérieur et accord d’association Algérie-UE

    Les exportations algériennes hors hydrocarbures vers l’Union européenne (UE) ont augmenté, en 2006, d’environ 98 millions de dollars pour atteindre 699,58 millions. C’est seize pour cent de plus par rapport à 2005, soit 601 millions de dollars. Pas assez pour accroître le volume des exportations hors hydrocarbures.

    En 2006, celui-ci atteignait 1,066 milliard de dollars contre 907 millions en 2005. Le gros de nos exportations va vers la communauté européenne, un ensemble régional auquel l’Algérie est liée par un accord d’association signé en avril 2002, et entré en vigueur en septembre 2005. Les exportations concernent les produits de l’agriculture, de la pêche, les produits industriels et agricoles transformés. Bénéficiant ou non d’avantages préférentiels, dans le cadre de cet accord d’association, ils ont représenté 7,11% du total des produits exportés vers l’UE en 2006, soit 49,72 millions de dollars contre 38,79 millions en 2005 (+28,17 %). Il s’agit essentiellement des dattes (16,73 millions de dollars), soit 33,65% du total de ces produits, suivies des corps gras et des résidus provenant de leur traitement (13,37 millions de dollars) et, enfin, le beurre de cacao, les caroubes, les eaux minérales et gazéifiées avec respectivement 4,39, 4,17 et 3,21 millions de dollars.

    En 2006 toujours, les exportations des produits agricoles et agricoles transformés n’ayant pas bénéficié d’avantages préférentiels représentaient le tiers des exportations agricoles vers la communauté européenne. Ils ont enregistré une progression jugée «assez importante» (+291,53%) par rapport à 2005, soit 17,11 millions de dollars en 2006 contre 4,37 l’année d’avant.

    Cependant, les exportations de ce type de produits ayant bénéficié d’avantages préférentiels (0% de droits de douane avec ou sans limitation de quotas) ont enregistré en 2006 une régression par rapport à 2005, soit -4,57% pour les produits agricoles et -7,10% pour les transformés.
    En ce qui concerne les produits agricoles et agricoles transformés admis à l’importation dans les pays de l’UE, sous quantité de référence, on a enregistré l’exportation de cinq produits «contingentés» sur les trente- deux proposés et de deux sous quantité de référence sur les quinze proposés.
    Cependant, aucun de ces produits n’a atteint les quotas ou les quantités de référence prévus par l’accord d’association. A qui la faute ? Les inconvénients que présente l’accord en question ont été à maintes reprises évoqués aussi bien par des opérateurs publics que par des privés.

    Déséquilibre

    Des industriels algériens ont à ce sujet relevé le fait que cet accord affecte davantage une économie encore fragile au plan structurel, mais pas seulement. Et qu’il soit équilibré, parce que seule l’UE en tire profit. Expliqué autrement, l’entreprise nationale, en phase de mise à niveau, n’est pas prête à faire concurrence à des produits importés en abondance, dans le cadre de cet accord d’association. Tout est dit. Pour les produits agricoles, on trouve la pomme de terre «primeur» dont la quantité exportée était de 150,1 tonnes sur un contingent de 5 000 tonnes, de la fraise (0,1 tonne sur 500), de l’huile d’olive et ses fractions (12,38 tonnes sur 1000), le jus d’abricot (1,62 tonne sur 200) ainsi que les vins (1 204,11 hectolitres sur un contingent de 224 000 hl).

    Par ailleurs, l’Algérie n’a exporté en 2006 que deux produits agricoles transformés contingentés sur les onze proposés dans le cadre de l’accord, à savoir, les pâtes alimentaires (11,32 tonnes sur un quota de 2000) ainsi que le couscous (119,19 t sur un contingent de 2.000). En valeur, ces produits n’ont représenté, en 2006, que 0,9% du total des exportations de produits agricoles transformés vers l’UE enregistrant ainsi une régression de… 75% par rapport à 2005. Là aussi, il y a les effets de l’accord d’association, les opérateurs algériens n’ayant réussi que de maigres performances à l’exportation.

    Quant aux produits de la pêche, l’Algérie a exporté en 2006 pour 11,52 millions de dollars contre 11,49 en 2005, en hausse de 0,26%, et ce, malgré une diminution de 6,22% des quantités exportées. Il s’agit, notamment des crevettes qui représentaient 72,48% des exportations des produits de la pêche vers l’UE avec 8,32 millions de dollars, suivies des escargots autres que de mer, des langoustes, du thon rouge et des anguilles. Pour les produits industriels, qui sont exonérés totalement des taxes douanières, l’Algérie a exporté pour 638,33 millions de dollars en 2006 contre 551,07 l’année d’avant, soit une hausse de 15,83%. Ces produits représentaient plus de 91% du total des exportations algériennes vers la communauté européenne en 2006. Les principaux produits industriels exportés durant l’année écoulée sont les dérivés des hydrocarbures et des déchets et débris des métaux non ferreux. L’ammoniac (anhydre et en solution aqueuse) occupe le premier rang avec 177 millions de dollars, suivi des déchets et débris decuivre avec 88,75 millions de dollars, des solvants (77 M), du zinc sous forme brute (47,18 M), du méthanol (28,5 M) des isomères du xylène en mélange (25,86 M), des polymères de l’éthylène (20,49 M) et des déchets d’aluminium (19,67 M). La structure des exportations vers l’UE est certes diversifiée. Mais pas suffisamment, les mêmes produits ou presque revenant dans le volume exporté, depuis plus de dix ans, l’Algérie n’arrivant toujours pas à rendre exportables certains produits devant, pourtant, bénéficier d’avantages préférentiels, en vertu de l’accord d’association.

    Des marchés réputés traditionnels

    Autre chose, il est des produits difficiles à placer sur le marché communautaire, pour des raisons liées à un certain protectionnisme pratiqué par les Vingt-sept, notamment dans le domaine agricole. Exemple : aujourd’hui, il est difficile aux exportateurs algériens de commercialiser du sucre sur le marché de l’UE, y compris sur des marchés réputés traditionnels comme ceux de France. Dans de telles conditions, n’est-il pas pertinent de prospecter en dehors de l’Union européenne ? La France, un des Etats clés de l’Union européenne, reste, il est vrai, un partenaire traditionnel de l’Algérie en matière d’échanges commerciaux. Elle l’est de façon constante depuis 1992. En valeur, le volume des échanges correspond à 4, 5 milliards d’euros. Mais sur ce chiffre, seuls 220 millions sont des investissements. De plus, le solde commercial a toujours tourné à l’avantage de la France, à l’exception des quatre années suivantes : 1997 (solde positif de 151 millions de dollars), 2000, (un solde de 756 millions), 2001 (un solde de 499 millions), 2002 (un solde de 134 millions). Il est également des périodes antérieures où le volume des échanges a évolué dans des proportions inhabituelles. Exemples : les importations algériennes de France ont plus que doublé entre 1992 et 1994, passant d’un montant de l’ordre de deux milliards de dollars en 1992 à 2,65 en 2002, 3,12 en 2003 et 4,12 en 2004. La part de la France dans le volume des échanges entre l’Algérie et l’UE se situe entre 22 et 25% du montant des importations totales de l’Algérie, tous pays confondus. 38 et 48% du montant des importations de l’Algérie en provenance de l’Union européenne. Autres données, 43% du montant annuel des importations de France concernent neuf produits classés par ordre d’importance décroissant. Les médicaments occupent le premier rang avec un montant qui dépasse les trois cents millions de dollars par an en moyenne (1992-2004). Ils représentent ainsi, sur la période considérée, douze pour cent du montant annuel des importations de marchandises de France et soixante-trois pour cent du montant des importations globales.

    Des marchés prospectés


    En ce qui concerne les exportations algériennes, la France se posait en deuxième client de l’Algérie sur la période 1992, 1993, 2001, 2002, 2005. Elle occupait le troisième rang en 2004 derrière l’Italie (2e rang) et les Etats-Unis (1e rang).

    La France conservera-t-elle, dans le long terme, sa position de principal partenaire commercial de l’Algérie ? Peu probable ! Aujourd’hui, les entreprises algériennes qui opèrent dans les activités d’importation diversifient de plus en plus leurs sources d’approvisionnement et n’hésitent plus à prospecter des marchés aussi éloignés que la Chine ou la Malaisie. Cela veut dire qu’il pourrait y avoir une diminution de la part relative de la France dans les échanges commerciaux avec l’Algérie.

    En visite éclair, la semaine dernière à Alger, Nicolas Sarkozy, le chef d’Etat français a souligné dans l’une de ses déclarations que les entreprises hexagonales «ne sont pas frileuses», qu’elles «investissent» en Algérie et que, sur un plan régional, le marché maghrébin n’est pas chose «acquise». Le Medef, organisation patronale qui a défendu le volet économique du projet Sarkozy lors de la campagne électorale pour la présidentielle, a rencontré, fin juin dernier, le Forum des chefs d’entreprises (FCE). Les deux parties ont parlé partenariat et coopération. Le Medef semble être attentif aux souhaits du FCE de dépasser les échanges commerciaux et d’aller vers des projets d’investissements. Le discours développé par le Medef en est resté là. Indépendamment des effets découlant de l’accord d’association qui la lie aux Vingt-sept, l’Algérie, et elle n’est pas la seule dans ce cas, a du mal non seulement à promouvoir les exportations hors hydrocarbures, mais également à réduire le volume de ses importations (plus de 20 milliards de dollars). Ces dernières sont chères, évoluant au gré de la fluctuation de l’euro, l’Algérie important plus de cinquante pour cent de ses besoins en divers produits de l’UE. Ses exportations, constituées de plus de 97% d’hydrocarbures, sont, elles, libellées en dollars.

    Par La Tribune

  • #2
    un bon commercial?

    bonjour,
    je te remercie d avoir éclairé nos lanterne
    au faite je boss dans le commercial mais n ayant aucune formation dans ce domaine je souhaiterai avoir des tuyeaux pour épater mes boss non sérieux pour m améliorer...genre comment faire une étude de marché exemple sur l huile d olive? ou chercher? comment présenté nos recherches a un groupe de collegue? ce que tout bon commercial doit savoir?
    merci et bonne journée, Mrsbou

    Commentaire


    • #3
      Je me demande à quoi peut servir cet accord d'association avec l'U.E. puisque la structure des échanges reste la même et pourquoi n'a-t-on pas réfléchi sur une autre association, comme alternative, avec l'A.E.L.E. de type association de libre échange ou bien des accords billatéraux de libre échange avec le canada et les USA, qui sont notre premier partenaire commercial.

      Commentaire

      Chargement...
      X