Bonjour
La Tribune (Algiers)
16 Juillet 2007
Publié sur le web le 16 Juillet 2007
Radia Djouzi
La coopération économique algéro-émiratie, particulièrement avec l'émirat d'Abu Dhabi, est appelée à se renforcer. La visite de délégations d'hommes d'affaires émiratis, conduites par de hauts responsables, semble porter ses fruits, puisque ces derniers ont montré un fort intérêt pour le marché algérien.
Animés par la volonté d'investir dans différents domaines, notamment l'industrie et l'agriculture, les opérateurs économiques émiratis semblent manifesté un intérêt «particulier» pour les services.
Le principal objectif de l'Algérie, qui s'inscrit dans le cadre d'une stratégie globale, est de diversifier les secteurs d'investissement qui se résume, actuellement, à celui des hydrocarbures, fortement convoité par les investisseurs occidentaux.
En effet, l'ambassadeur émirati à Alger, M. Ahmed Anis El Houcini, avait reconnu, lors d'une rencontre avec la presse, la faiblesse des investissements émiratis en Algérie qui sont estimés globalement à 1,1 milliard de dollars depuis les années 70. Cette réalité ne doit pas trop durer puisque, selon le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), M. Brahim Ben Djaber, «les futurs investissements prévus par les Emiratis en Algérie sont estimés à pas moins de 25 milliards de dollars».
Parmi les investisseurs potentiels émiratis en Algérie, on trouve le groupe Emaar Mohamed Alabbar, qui vient en tête de liste avec un investissement global estimé à 20 milliards de dollars, au moment où d'autres sources évaluent cet investissement à 28 milliards de dollars, répartis entre cinq grands projets : le développement de la baie, la cité de la santé, la restructuration de la gare de l'Agha, la cité technologique de Sidi Abdallah et le complexe touristique colonel Abbès. Pour un premier travail, le groupe est en train d'installer sa filiale algérienne Emaar Algérie, et certains de ses projets sont en phase de maturation, notamment celui du complexe touristique de Zéralda. Le méga-projet d'investissement du groupe Emaar est suivi par plusieurs autres groupes émiratis intéressés par le marché algérien, notamment le groupe Moubadalate qui projette de réaliser une usine d'aluminium à Beni Saf avec un investissement de 5 milliards de dollars, au moment où un autre groupe, en l'occurrence El Qudra, vient prospecter les opportunités d'investissement en Algérie.
Celui-ci entend réaliser divers projets dans différents domaines, notamment les services, l'agriculture, la pêche et l'industrie. Toujours concernant l'investissement émirati en Algérie, le groupe «El Gharir», qui s'est lancé sur le marché algérien en 1988, a investi à ce jour quelque 100 millions de dollars pour la réalisation de minoteries à Biskra et du port de Djen-Djen (Jijel).En somme, le rapport 2007 du «Forum économique mondial» a démontré que l'Algérie «est l'un des pays ayant le plus progressé en matière de compétitivité économique».
La même source a indiqué que le ministre émirati des Affaires financières et de l'Industrie, Mohamed Khelfane Ben Kherbasse, a déclaré que «les investissements des Emirats arabes unis en Algérie ont dépassé 10 milliards de dollars en 2006».
Liens Pertinents
Il est utile de rappeler que le 10ème congrès des hommes d'affaires arabes, tenu en novembre dernier à Alger, et qui a regroupé 700 hommes d'affaires arabes, dont 311 en provenance de 15 pays arabes, a permis aux opérateurs économiques arabes, précisément les Emiratis, de constater les possibilités d'investissement en Algérie après le retour de la stabilité. Quelques jours après la tenue dudit congrès, une délégation d'opérateurs
économiques de l'Etat des Emirats arabes unis, présidée par le docteur Mohamed Ben Fahd, a été reçue par le ministre de l'Industrie, Mahmoud Khedri, pour discuter des opportunités offertes dans le domaine industriel en Algérie.
Notons enfin que le niveau des échanges commerciaux entre les Emirats arabes unis et l'Algérie était relativement faible durant la période allant de 1999 à 2006, les importations en provenance des Émirats s'élevant à un peu plus de 23,6 millions de dollars avec des exportations qui n'excèdent pas 899 000 dollars. Toutefois, avec la réalisation des projets annoncés, ces échanges verront probablement une croissance conséquente.
La Tribune (Algiers)
16 Juillet 2007
Publié sur le web le 16 Juillet 2007
Radia Djouzi
La coopération économique algéro-émiratie, particulièrement avec l'émirat d'Abu Dhabi, est appelée à se renforcer. La visite de délégations d'hommes d'affaires émiratis, conduites par de hauts responsables, semble porter ses fruits, puisque ces derniers ont montré un fort intérêt pour le marché algérien.
Animés par la volonté d'investir dans différents domaines, notamment l'industrie et l'agriculture, les opérateurs économiques émiratis semblent manifesté un intérêt «particulier» pour les services.
Le principal objectif de l'Algérie, qui s'inscrit dans le cadre d'une stratégie globale, est de diversifier les secteurs d'investissement qui se résume, actuellement, à celui des hydrocarbures, fortement convoité par les investisseurs occidentaux.
En effet, l'ambassadeur émirati à Alger, M. Ahmed Anis El Houcini, avait reconnu, lors d'une rencontre avec la presse, la faiblesse des investissements émiratis en Algérie qui sont estimés globalement à 1,1 milliard de dollars depuis les années 70. Cette réalité ne doit pas trop durer puisque, selon le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), M. Brahim Ben Djaber, «les futurs investissements prévus par les Emiratis en Algérie sont estimés à pas moins de 25 milliards de dollars».
Parmi les investisseurs potentiels émiratis en Algérie, on trouve le groupe Emaar Mohamed Alabbar, qui vient en tête de liste avec un investissement global estimé à 20 milliards de dollars, au moment où d'autres sources évaluent cet investissement à 28 milliards de dollars, répartis entre cinq grands projets : le développement de la baie, la cité de la santé, la restructuration de la gare de l'Agha, la cité technologique de Sidi Abdallah et le complexe touristique colonel Abbès. Pour un premier travail, le groupe est en train d'installer sa filiale algérienne Emaar Algérie, et certains de ses projets sont en phase de maturation, notamment celui du complexe touristique de Zéralda. Le méga-projet d'investissement du groupe Emaar est suivi par plusieurs autres groupes émiratis intéressés par le marché algérien, notamment le groupe Moubadalate qui projette de réaliser une usine d'aluminium à Beni Saf avec un investissement de 5 milliards de dollars, au moment où un autre groupe, en l'occurrence El Qudra, vient prospecter les opportunités d'investissement en Algérie.
Celui-ci entend réaliser divers projets dans différents domaines, notamment les services, l'agriculture, la pêche et l'industrie. Toujours concernant l'investissement émirati en Algérie, le groupe «El Gharir», qui s'est lancé sur le marché algérien en 1988, a investi à ce jour quelque 100 millions de dollars pour la réalisation de minoteries à Biskra et du port de Djen-Djen (Jijel).En somme, le rapport 2007 du «Forum économique mondial» a démontré que l'Algérie «est l'un des pays ayant le plus progressé en matière de compétitivité économique».
La même source a indiqué que le ministre émirati des Affaires financières et de l'Industrie, Mohamed Khelfane Ben Kherbasse, a déclaré que «les investissements des Emirats arabes unis en Algérie ont dépassé 10 milliards de dollars en 2006».
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Il est utile de rappeler que le 10ème congrès des hommes d'affaires arabes, tenu en novembre dernier à Alger, et qui a regroupé 700 hommes d'affaires arabes, dont 311 en provenance de 15 pays arabes, a permis aux opérateurs économiques arabes, précisément les Emiratis, de constater les possibilités d'investissement en Algérie après le retour de la stabilité. Quelques jours après la tenue dudit congrès, une délégation d'opérateurs
économiques de l'Etat des Emirats arabes unis, présidée par le docteur Mohamed Ben Fahd, a été reçue par le ministre de l'Industrie, Mahmoud Khedri, pour discuter des opportunités offertes dans le domaine industriel en Algérie.
Notons enfin que le niveau des échanges commerciaux entre les Emirats arabes unis et l'Algérie était relativement faible durant la période allant de 1999 à 2006, les importations en provenance des Émirats s'élevant à un peu plus de 23,6 millions de dollars avec des exportations qui n'excèdent pas 899 000 dollars. Toutefois, avec la réalisation des projets annoncés, ces échanges verront probablement une croissance conséquente.
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