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Medal of Honor, Farcry, Counter Strike… La longue lignée des FPS (first person shooting), ces jeux où l’on dirige, en vue subjective, un commando ou autre soldat puissamment armé pour tirer sur des hordes d’adversaires, vient de s’agrandir avec un nouveau titre. Un peu particulier, puisque «Special Operation 85 : Hostage Rescue» nous vient… d’Iran. Plus précisément, il a été conçu par l’Union des Etudiants Islamistes, qui a choisi le biais du jeu vidéo pour diffuser ses idées.
Le début de «Special Operation 85: Hostage Rescue», qui se déroule en Irak, se passe de commentaires : un couple de jeunes scientifiques atomistes iraniens, qui effectuait un pèlerinage à Kerbala, un lieu saint chiite, est enlevé par des soldats américains. Le joueur incarne l’officier Bahman Nasseri, membre des forces spéciales iraniennes. Sa mission : sauver le jeune couple, détenu… en Israël.
De «vrais» Iraniens disparus figurent dans le jeu
Les huit niveaux suivants déclinent ce scénario. Le joueur doit s’infiltrer dans l’Etat hébreu, localiser la prison et délivrer les deux jeunes savants, en abattant les soldats américains et israéliens qui cherchent à l’en empêcher. Quelques subtilités politiques sont distillées au long du scénario. Dans la prison, Bahman Nasseri trouve non seulement les deux scientifiques, mais aussi 4 autres iraniens, dont les noms correspondent à ceux de véritables personnes disparues au nord du Liban en 1982, et que Téhéran soupçonne d’avoir été enlevées par Israël.
Ce jeu aux connotations marquées n’est pas le premier produit en Iran. En 2006, un «add-on» (programme complémentaire) pour le célèbre jeu de commando en ligne Counter Strike offrait des scénarios où le but était de couler des pétroliers américains dans le détroit d’Ormuz.
«Un dialogue basé sur le jeu vidéo»
Pour autant, le jeu vidéo «géopolitique» n’est pas réservé à Téhéran. La société américaine Kuma, qui s’est spécialisée dans les jeux inspirés de faits réels, a ainsi sorti une série de titres intitulés «Assault on Iran», imaginant une opération des forces spéciales américaines pour empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire.
Le dernier opus en date, «Payback on Iraq» (chantage en Irak), se veut même une «réponse» au jeu iranien. Cet épisode, sorti alors que «Special opération 85» était encore en développement, prend la suite du scénario iranien (qui répondait lui-même à «Assault on Iran»). Pour Kuma, ce jeu de ping-pong doit permettre un «dialogue basé sur le jeu vidéo» entre les deux pays. Clavier et souris feront-ils mieux que les diplomates ?
Par Le figaro
Le début de «Special Operation 85: Hostage Rescue», qui se déroule en Irak, se passe de commentaires : un couple de jeunes scientifiques atomistes iraniens, qui effectuait un pèlerinage à Kerbala, un lieu saint chiite, est enlevé par des soldats américains. Le joueur incarne l’officier Bahman Nasseri, membre des forces spéciales iraniennes. Sa mission : sauver le jeune couple, détenu… en Israël.
De «vrais» Iraniens disparus figurent dans le jeu
Les huit niveaux suivants déclinent ce scénario. Le joueur doit s’infiltrer dans l’Etat hébreu, localiser la prison et délivrer les deux jeunes savants, en abattant les soldats américains et israéliens qui cherchent à l’en empêcher. Quelques subtilités politiques sont distillées au long du scénario. Dans la prison, Bahman Nasseri trouve non seulement les deux scientifiques, mais aussi 4 autres iraniens, dont les noms correspondent à ceux de véritables personnes disparues au nord du Liban en 1982, et que Téhéran soupçonne d’avoir été enlevées par Israël.
Ce jeu aux connotations marquées n’est pas le premier produit en Iran. En 2006, un «add-on» (programme complémentaire) pour le célèbre jeu de commando en ligne Counter Strike offrait des scénarios où le but était de couler des pétroliers américains dans le détroit d’Ormuz.
«Un dialogue basé sur le jeu vidéo»
Pour autant, le jeu vidéo «géopolitique» n’est pas réservé à Téhéran. La société américaine Kuma, qui s’est spécialisée dans les jeux inspirés de faits réels, a ainsi sorti une série de titres intitulés «Assault on Iran», imaginant une opération des forces spéciales américaines pour empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire.
Le dernier opus en date, «Payback on Iraq» (chantage en Irak), se veut même une «réponse» au jeu iranien. Cet épisode, sorti alors que «Special opération 85» était encore en développement, prend la suite du scénario iranien (qui répondait lui-même à «Assault on Iran»). Pour Kuma, ce jeu de ping-pong doit permettre un «dialogue basé sur le jeu vidéo» entre les deux pays. Clavier et souris feront-ils mieux que les diplomates ?
Par Le figaro
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