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Pendant toute une semaine, une équipe de Mouassassat dhakirat El Wilaya 4 tarikhiya (Mémoires de la Wilaya IV historique), conduite par Me Naïma, la vice-présidente, a sillonné la région. Notons, toutefois, que cette entreprise a été mise en place par l'historique et célèbre colonel Si Hassen (de son vrai nom, Dr Khatib Youcef). Ce dernier a remplacé à la tête de la Wilaya, le chahid Djillali Bounaâma, tombé au champ d’honneur en 1961.
La mission de ces initiateurs : glaner les moindres informations sur la guerre de Libération afin d’éclairer la jeune génération sur le sacrifice de leurs aînés.
Les moudjahidine et les familles des chouhada ont été invités à témoigner devant la caméra pour un enregistrement vivant du déroulement des faits. Les récits ont été confortés par des visites sur site pour une meilleure appréciation de la teneur des hostilités.
C’est ce qui s’est passé, le premier jour, le 7 juillet, avec la sœur du martyr Henri Maillot, Yvette. Celle-ci s’est recueillie au cimetière chrétien d’El Karimia où son frère, mort au champ d’honneur, est enterré avec un autre combattant de la liberté, Maurice Laban. Tous deux sont tombés lors d'un accrochage, le 5 juin 1957, au lieudit Beni-Boudouane. Sur un autre plan, purement technique, Me Naïma a expliqué que les conditions de travail ont été très difficiles au regard de la chaleur étouffante et persistante aggravée par l’éloignement des sites confinés en des endroits escarpés, comme le Dahra.
Ces affirmations corroborent l'idée que l'étendue de la wilaya et le relief accidenté ont rendu difficile la répression coloniale malgré son discours laudateur et apocryphe destiné à protéger ses prébendes.
Ces inconvénients n'ont pas entamé la détermination de nos historiens. L’interlocutrice reconnaît que le temps imparti pour ce travail est, certes, court, mais elle propose d’y remédier par l’installation sur place d’une structure permanente. Elle motive cette nécessité par le fait que la Wilaya IV a vécu d’importants faits d’armes, à telle enseigne que beaucoup de colons et leurs affidés furent obligés de quitter la région dès 1957, vu l’efficacité des coups portés par les valeureux fidayne.
La finalité de tout ce travail est la mise en place d’une grande vidéothèque, comme une banque de données très bien alimentée par ces témoignages. Le travail de fond a consisté à insister sur les grandes batailles, détailler les évasions célèbres comme celle de Mohamed Attaf, décrire les terrifiants camps de torture Rolas, Bonfils, Lalla Ouda. Pour terminer, Me Naïma s’est dit particulièrement bouleversée par la terrible bataille de Sidi Merouane, à Ténès, et le comportement héroïque et impavide du chahid Si Menouar les armes à la main.
Certainement, l'équipe repartira sur Alger avec l'image touchante de cet officier de l'ALN qui, en 1959, montre une photo de ses deux enfants au commandant Abdellah Kerrouzi juste une heure avant de succomber à ses blessures, après un accrochage avec les militaires français.
Par Le soir
La mission de ces initiateurs : glaner les moindres informations sur la guerre de Libération afin d’éclairer la jeune génération sur le sacrifice de leurs aînés.
Les moudjahidine et les familles des chouhada ont été invités à témoigner devant la caméra pour un enregistrement vivant du déroulement des faits. Les récits ont été confortés par des visites sur site pour une meilleure appréciation de la teneur des hostilités.
C’est ce qui s’est passé, le premier jour, le 7 juillet, avec la sœur du martyr Henri Maillot, Yvette. Celle-ci s’est recueillie au cimetière chrétien d’El Karimia où son frère, mort au champ d’honneur, est enterré avec un autre combattant de la liberté, Maurice Laban. Tous deux sont tombés lors d'un accrochage, le 5 juin 1957, au lieudit Beni-Boudouane. Sur un autre plan, purement technique, Me Naïma a expliqué que les conditions de travail ont été très difficiles au regard de la chaleur étouffante et persistante aggravée par l’éloignement des sites confinés en des endroits escarpés, comme le Dahra.
Ces affirmations corroborent l'idée que l'étendue de la wilaya et le relief accidenté ont rendu difficile la répression coloniale malgré son discours laudateur et apocryphe destiné à protéger ses prébendes.
Ces inconvénients n'ont pas entamé la détermination de nos historiens. L’interlocutrice reconnaît que le temps imparti pour ce travail est, certes, court, mais elle propose d’y remédier par l’installation sur place d’une structure permanente. Elle motive cette nécessité par le fait que la Wilaya IV a vécu d’importants faits d’armes, à telle enseigne que beaucoup de colons et leurs affidés furent obligés de quitter la région dès 1957, vu l’efficacité des coups portés par les valeureux fidayne.
La finalité de tout ce travail est la mise en place d’une grande vidéothèque, comme une banque de données très bien alimentée par ces témoignages. Le travail de fond a consisté à insister sur les grandes batailles, détailler les évasions célèbres comme celle de Mohamed Attaf, décrire les terrifiants camps de torture Rolas, Bonfils, Lalla Ouda. Pour terminer, Me Naïma s’est dit particulièrement bouleversée par la terrible bataille de Sidi Merouane, à Ténès, et le comportement héroïque et impavide du chahid Si Menouar les armes à la main.
Certainement, l'équipe repartira sur Alger avec l'image touchante de cet officier de l'ALN qui, en 1959, montre une photo de ses deux enfants au commandant Abdellah Kerrouzi juste une heure avant de succomber à ses blessures, après un accrochage avec les militaires français.
Par Le soir