Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Vent de haine d’Abdellah Hacène

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Vent de haine d’Abdellah Hacène

    Vent de haine d’Abdellah Hacène est un témoignage brûlant sur la guerre d’Algérie et sur le destin des hommes.

    Il s’agit de Bilal, un enfant adopté par Yves Pounerey, un enseignant à la retraite, et de sa sœur Louise, une handicapée moteur. C’est dans une ambiance sereine et affectueuse que cet enfant a été élevé. «Bilal est mon fils», aimait à répéter l’enseignant.

    «Il est pourvu de qualités exceptionnelles ; j’en ferai un homme utile à la société». Et voilà que le malheur s’abat sur cette famille. Louise et Yve Pounerey sont assassinés. Bilal est accusé d’avoir commis ce crime. Une machine infernale se met en place.

    Bilal est sous les verrous dans la prison de Barberousse où l’on cesse d’avoir un nom pour devenir un simple matricule. Ce sera 591 pour Bilal. «Une paillasse crevassée et crasseuse gisait sur les dalles en ciment et, tout près de ce grabat loqueteux, un trou creusé à même la pierre faisait office de latrines.

    Une cuvette remplie d’eau complétait le sordide inventaire. C’est le bagne». Ce crime crapuleux suscitant la colère et l’indignation des Européens est perçu comme un prélude à un soulèvement des Arabes. Le climat est tendu, nous sommes en 1954.

    Le juge chargé d’instruire le procès n’hésite pas à émettre des réserves, alors que l’avocat doute de la version officielle. Bilal a-t-il réellement tué ses parents adoptifs ? A travers cette histoire, l’auteur met en exergue le courage des libéraux européens qui ont un jour pris la défense des autochtones.

    Dans un style simple et fluide, l’auteur nous plonge dans une période faite de suspicion entre deux peuples qui se côtoyaient et où chacun suivait son destin…la condition humaine. «Mon intuition me persécute, se lamentait-elle ; l’angoisse m’étreint.

    Allons-nous-en, le plus vite sera le mieux ! Quittons ce pays avant que nous en soyons chassés, si du moins nous n’y laissons pas nos os !»

    Abdellah Hacène, auteur de cette œuvre, est issu d’une famille de lettrés de Taguemount Azzouz, wilaya de Tizi Ouzou. Bâtonnier à Sétif entre 1954 et 1960, il s’est attelé avec Vergès, Halimi, Matarasso, Zavrian, Berger, Manville et Bauvillard à assurer la défense des militants nationalistes. Abdellah Hacène a été également chef de service délégué de la justice en 1961 sous le gouvernement d’Edmond Michelet, et proche collaborateur du premier garde des Sceaux de l’Algérie indépendante.

    Par le Jeune Indépendant
Chargement...
X