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Le CNES publiera un rapport sur l'Algérie en avril 2008

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  • Le CNES publiera un rapport sur l'Algérie en avril 2008

    Le Conseil national économique et social organisera, les 10 et 11 septembre prochain, un symposium sur l’économie fondée sur la connaissance, avec la participation d’éminents experts de l’institut de la Banque mondiale et d’agences exécutives des Nations unies. C’est du moins ce qu’a annoncé, hier, le président du Cnes, M. Mohamed Seghir Babes lors d’un atelier sur la préparation de cette rencontre, organisée, hier, au siège de l’institution consultative. L’objectif est de construire un système d’évaluation, comme cela s’est fait en matière de développement humain et de gouvernance, au dire d’experts, crédible, et qui ne souffre d’aucune contestation international. La problématique pour le Cnes est la manière avec laquelle l’Algérie peut construire les indicateurs de gouvernance en s’appuyant sur un consensus national bâtit aussi sur un standard international.

    Le Cnes inscrit dans son agenda la publication, en avril 2008, d’un rapport annuel sur cette problématique. Le symposium sera aussi l’occasion de clarifier, d’une part, les fondements de l’économie fondée sur la connaissance, et, d’autre part, d’interroger les politiques publiques dans ce domaine. D’aucuns estiment que l’économie du savoir, entendue comme capacité de créer et d’utiliser les connaissances pour la productions de biens et services, également comme capacité de maîtrise de la technologie et d’innover, est le facteur clé du développement. L’analyse des expériences de développement industriel réussi de par le monde a logiquement placé la thématique de l’innovation au cœur de la stratégie industrielle. En effet, la création et la diffusion de la connaissance jouent un rôle central dans le mode de structuration des industries, dans la stratégie des entreprises et dans le choix de leurs formes organisationnelles et de leur management. L’innovation a toujours était un facteur structurant de l’industrie et aujourd’hui, plus que par le passé, elle est le moteur du développement industriel.

    L'Algérie devra, de ce fait, franchir le seuil qui mène à une économie qui avance par la productivité et non pas par la seule accumulation du capital. Les ingrédients existent. Un formidable potentiel de capital humain et intellectuel est disponible, il suffit de le mobiliser. Mais des problèmes de dysfonctionnement multiples. Par ailleurs, l’Algérie est interpellée par la nécessité de diversifier son économie vers des activités à haute valeur ajoutée. Elle est aussi interpellée par l’ouverture largement entamée de son économie à travers l’accord d’association et l’adhésion prochaine à l’OMC. L’Algérie fera ainsi face à une compétition mondiale fortement inscrite dans la connaissance.

    Par ailleurs, les logiques d’investissement direct étranger et de délocalisation prennent en compte de plus l’état des compétences locales et des connaissances. Certes, l’Algérie évolue lentement, mais sûrement dans l’intégration de l’économie de la connaissance, néanmoins, des retards existent aussi bien par rapport à la sous-région Mena qu’au reste du monde. Le nombre de chercheurs n’est pas significatif, les filières scientifiques sont de moins en moins prisées, les publications annuelles sont très peu nombreuses. Autant d’indicateurs qui témoignent du retard de notre pays. Il y a absence d’une vision globale de l’économie de la connaissance (approches sectorielles et cloisonnées).

    Conséquence : le régime de croissance pratiqué n’a pas été optimal. Les résultats en termes d’efficacité économique sont en deçà des efforts fournis. La traduction en termes de bien-être semble être moins bonnes que certains autres pays Mena dotés de moins de ressources. D’où la nécessité d’un nouveau régime de croissance fondé sur la connaissance. Le Cnes semble vouloir y remédier en lançant un travail de réflexion pour une “vision nationale” de l’économie fondée sur la connaissance à partir de données nationales. Le Cnes souhaite l’émergence d’un large débat social sur cette question. D’autant que les avoirs sont de plus en plus socialisés et que les acteurs institutionnels et ceux de la société civile sont de plus en plus concernés.

    source : Liberté
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