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QUATRE ANS après sa fusion avec le néerlandais KLM, Air France regarde aujourd'hui vers l'Espagne. La compagnie présidée par Jean-Cyril Spinetta a en effet indiqué hier que le dossier Iberia figurait parmi ceux qui « sont examinés dans une perspective de consolidation indispensable à l'efficacité et à la rentabilité du secteur ». Cette annonce n'a guère surpris. Si le groupe français a souvent eu l'occasion de prendre ses distances sur le dossier Alitalia ces derniers mois, il a en revanche laissé entendre son intérêt pour la compagnie ibérique.
D'après le quotidien El Economista, Air France pourrait s'associer au fonds Apax ainsi qu'à des deux investisseurs espagnols : José Manuel Lara et Juan Abello. Le consortium pourrait rapidement déposer une offre valorisant la société autour de 3,8 milliards d'euros. « Prendre le contrôle d'Iberia permettrait à Air France-KLM de se renforcer sur le marché d'Amérique latine, commente Didier Bréchemier, consultant chez Roland Berger. En détenant le hub de Madrid, la compagnie française se mettrait également à l'abri d'une saturation des aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et de Schiphol à Amsterdam. »
Pour l'heure, rien ne permet d'affirmer qu'une offre sera effectivement déposée. D'autant plus que la combinaison d'Air France-KLM et d'Iberia ne va pas de soi. Iberia, qui détient près de 20 % de part de marchés sur les vols entre l'Europe et l'Amérique latine, a 30 % de créneaux horaires en commun avec Air France sur ces destinations. Ces chevauchements imposeraient un important chantier de réorganisation de l'offre des deux compagnies.
Air France et ses partenaires financiers devront également faire face à la concurrence de British Airways sur ce dossier. La compagnie britannique a en effet annoncé en mai qu'elle s'associait au fonds TPG pour racheter Iberia. Ils font figure de favoris.
British Airways, qui possède déjà 10 % d'Iberia, dispose d'un droit de préemption sur 26,5 % du capital, de deux postes au conseil d'administration de la compagnie. La compagnie britannique et Iberia sont également toutes deux membres de l'alliance Oneworld et ont instauré un partenariat resserré sur les vols entre l'Espagne et la Grande-Bretagne.
Il est peu probable que British Airways laisse partir la compagnie espagnole à la concurrence alors qu'elle n'a jamais eu autant besoin de se diversifier. L'ouverture du ciel européen à la concurrence dans un an va en effet lui faire perdre sa situation de monopole sur les vols transatlantiques au départ de l'aéroport d'Heathrow. Face à l'intérêt de ses deux concurrents européens, on peut enfin s'attendre à ce que Lufthansa se manifeste rapidement. La compagnie allemande a déjà indiqué à plusieurs reprises qu'il était « de son devoir d'examiner un rachat d'Iberia ». Les velléités de ses deux concurrents pourraient lui donner des ailes.
source : Le Figaro
D'après le quotidien El Economista, Air France pourrait s'associer au fonds Apax ainsi qu'à des deux investisseurs espagnols : José Manuel Lara et Juan Abello. Le consortium pourrait rapidement déposer une offre valorisant la société autour de 3,8 milliards d'euros. « Prendre le contrôle d'Iberia permettrait à Air France-KLM de se renforcer sur le marché d'Amérique latine, commente Didier Bréchemier, consultant chez Roland Berger. En détenant le hub de Madrid, la compagnie française se mettrait également à l'abri d'une saturation des aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et de Schiphol à Amsterdam. »
Pour l'heure, rien ne permet d'affirmer qu'une offre sera effectivement déposée. D'autant plus que la combinaison d'Air France-KLM et d'Iberia ne va pas de soi. Iberia, qui détient près de 20 % de part de marchés sur les vols entre l'Europe et l'Amérique latine, a 30 % de créneaux horaires en commun avec Air France sur ces destinations. Ces chevauchements imposeraient un important chantier de réorganisation de l'offre des deux compagnies.
Air France et ses partenaires financiers devront également faire face à la concurrence de British Airways sur ce dossier. La compagnie britannique a en effet annoncé en mai qu'elle s'associait au fonds TPG pour racheter Iberia. Ils font figure de favoris.
British Airways, qui possède déjà 10 % d'Iberia, dispose d'un droit de préemption sur 26,5 % du capital, de deux postes au conseil d'administration de la compagnie. La compagnie britannique et Iberia sont également toutes deux membres de l'alliance Oneworld et ont instauré un partenariat resserré sur les vols entre l'Espagne et la Grande-Bretagne.
Il est peu probable que British Airways laisse partir la compagnie espagnole à la concurrence alors qu'elle n'a jamais eu autant besoin de se diversifier. L'ouverture du ciel européen à la concurrence dans un an va en effet lui faire perdre sa situation de monopole sur les vols transatlantiques au départ de l'aéroport d'Heathrow. Face à l'intérêt de ses deux concurrents européens, on peut enfin s'attendre à ce que Lufthansa se manifeste rapidement. La compagnie allemande a déjà indiqué à plusieurs reprises qu'il était « de son devoir d'examiner un rachat d'Iberia ». Les velléités de ses deux concurrents pourraient lui donner des ailes.
source : Le Figaro