Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La Gendarmerie nationale installe sa première cellule de veil-tech

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La Gendarmerie nationale installe sa première cellule de veil-tech

    Pour assurer la stabilité de l'état et lutter contre la criminalité
    La Gendarmerie nationale installe sa première cellule de veil-tech
    Jeudi 19 juillet 2007
    La veil-tech, un nouveau concept pour l'Algérie, mais déjà très répandu dans le monde, va voir sa première cellule bientôt installée par la Gendarmerie nationale. Cette cellule sera le premier maillon d'un réseau que la Gendarmerie nationale aspire à mettre en place et qui va lui permettre une mise à niveau avec toutes les gendarmeries dans le monde. Son objectif est de développer une stratégie de recherche, de produire de l'information à valeur ajoutée et de la diffuser par la suite aux centres de décision. Simplement dit, «ce sera du renseignement pris de façon légale. C'est ce qu'on peut appeler aussi de l'espionnage légal. La veil-tech est une partie de l'intelligence économique. Aujourd'hui, l'information est devenue, dans tous les domaines, la principale ressource stratégique pour le fonctionnement de toute institution. Cette information, dans 95% des cas, existe légalement, il faut juste savoir aller la chercher», a déclaré, hier au siège de la gendarmerie du commandement d'Alger, M. Mustapha Bourroubi, membre du bureau d'études Veil-Tech, qui a participé, en collaboration avec le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ) et un expert international algérien, M. Rebhi, à la formation d'une dizaine d'officiers de la Gendarmerie algérienne aux concepts de la veille technologique. Ces derniers, de formation pluridisciplinaire, ont bénéficié d'un stage de quinze jours consacré, notamment, à l'information des décideurs sur les méthode et façon de faire, tant au niveau national qu'international, pour l'amélioration de la sécurité publique en Algérie. Ils ont appris les méthodes de recherche de l'information, la définition des sources et la transformation d'une information en une donnée exploitable. Comme soutien pédagogique, les futurs «veilleurs», ou encore «experts en information», ont eu un droit d'accès au progiciel «Vigipro» pour apprendre les méthodes de recherche. «Beaucoup d'informations peuvent être retrouvées sur Internet mais 80% des données ne peuvent pas être facilement trouvées par un simple utilisateur», explique encore le représentant du bureau d'études. Dans son intervention, le lieutenant-colonel Mezghiche, chargé du suivi de ce projet, a affirmé que la gendarmerie qui a, parmi ses missions, la lutte contre la criminalité (ambiante, violente, économique et financière), a décidé, pour mieux accomplir sa tâche, de se doter d'une nouvelle méthodologie de travail qui va lui permettre d'exploiter toutes les informations disponibles : «Nous avons fait appel à des experts en la matière pour un transfert de technologie.» Il précisera, dans ce contexte, que ce corps disposait d'une petite cellule de veil-tech «qui ne répondait pas aux normes internationales mais qui, grâce à ses recherches, a permis à la gendarmerie de lancer deux importants projets». Il s'agit, en premier, du projet N-AFIS, un système automatisé d'identification des empreintes digitales, actuellement opérationnel sur tout le territoire national. Le deuxième projet est l'offset qui a permis d'attirer les IDE (investissements directs étrangers) : «Grâce à notre cellule de veille, nous avons mis en application la réglementation qui prévoit qu'un fournisseur étranger est tenu d'investir 10 à 20% du coût global du marché obtenu. Sur cette base, nous avons imposé à deux entreprises étrangères d'investir, pour l'une, dans la réparation des cartes électroniques et, pour l'autre, dans la fabrication des puces électroniques, et cela en prévision des cartes et des passeports biométriques», a expliqué le lieutenant-colonel Mezghiche.
    Le responsable du bureau d'études, M. Damou, reviendra sur le nouveau projet de veil-tech en affirmant que, pour «mieux gouverner, il faut prévenir. Ce sera le rôle des veilleurs. A titre d'exemple, si l'on veut protéger notre patrimoine, il faut commencer par le répertorier et collecter toutes les informations qui lui sont liées».
    La veille stratégique, une fois son réseau mis en place, va permettre de diffuser des informations à l'ensemble des structures. Elle permettra à la gendarmerie de mieux gérer la criminalité (kidnapping, viol, terrorisme, scènes de crime) et d'assurer avec une certaine méthodologie les situations de crise (manifestation) ou encore les IDE (fournisseurs et leurs partenaires, choix et crédibilité, étude du marché national).

    LA TRIBUNE
Chargement...
X