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Algérie : De l'énergie à revendre, au propre et au figuré, selon « Challenges »

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  • Algérie : De l'énergie à revendre, au propre et au figuré, selon « Challenges »

    La visite de Nicolas Sarkozy en Algérie le 10 juillet n'a pas été seulement une visite de courtoisie. La France tient à jouer un rôle dans le boom économique que connaît le pays. L'Algérie, troisième exportateur de pétrole d'Afrique après le Nigeria et l'Angola, possède surtout de gigantesques réserves de gaz qui en font le quatrième exportateur mondial, derrière la Russie, le Qatar et la Norvège. Sonatrach, l'entreprise publique d'énergie, est devenu incontournable, si bien que l'Etat français voudrait en faire un partenaire. Et l'Algérie s'apprête à inaugurer un gazoduc transsaharien qui acheminera le gaz nigérian jusqu'aux terminaux méthaniers du pays, comme celui d'Arzew.

    Avec l'envolée des prix des hydrocarbures, l'Algérie a remboursé sa dette et détient près de 80 milliards de dollars, la dixième résolve mondiale de devises. Résultat: les salaires des fonctionnaires (ils représentent 25% de la population active) ont pu être augmentés de 16% en 2006 et le smic l'a été de 20%. Le PIB, lui, a progressé de 6% l'an dernier. Une tendance qui devrait perdurer. «La croissance économique sera forte en 2007, prédit Christoph Witte, expert pays de l'assureur Ducroire. Le gouvernement prévoit d'investir 70 milliards d'euros d'ici à 2009, essentiellement dans les infrastructures, les transports, la communication et le capital humain. L'argent est disponible, il n'y a pas de doute là-dessus, mais on peut se demander si les fonds seront réellement investis.»

    Même son de cloche chez un ancien ministre algérien: «Le pays connaît une très forte croissance. Il faut souhaiter que l'Etat en profite pour intégrer l'OMC et attirer des investisseurs étrangers.» Certes, «les, investissements étrangers ont douille par rapport à 2005, reconnaît Christoph Witte, mais ils restent limités, à peine 1% du PIB».

    La France en retrait

    Pourtant, précise Stéphane Boujnah, responsable du Maghreb à la Deutsche Bank, «la politique d'ouverture et de reforme est claire, mais la rapidité de mise en oeuvre varie selon les secteurs. Elle est efficace dans le secteur financier avec la privatisation du Crédit, populaire d'Algérie et l'ouverture du marché intérieur aux banques étrangères». BNP Paribas, Crédit agricole, Natixis et Société générale ont d'ailleurs fait acte de candidature pour reprendre ce réseau de 132 agences et 1,2 million de clients. Les biens de consommation connaissent une croissance rapide, de même que les surfaces de distribution (Carrefour est en train d'ouvrir plusieurs hypers).

    Mais les plus gros investisseurs dans les grands projets d'infrastructure demeurent les pays du Golfe (immobilier), la Chine et le Japon. La France reste finalement très en retrait. Une situation que Nicolas Sarkozy voudrait modifier.
    toutsurlalgerie
    Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. (Saint Augustin)

  • #2
    Très bonne analyse de la situation économique de l'Algérie d'autant plus que "challenges" est un magasine eco très réputé et très sérieux.

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    • #3
      Algérie : De l'énergie à revendre, au propre et au figuré

      Cette phrase résume à elle seule la dynamique algérienne. Très bonne analyse. L'économie algérienne bouge et les francais sont en retrait.
      "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

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