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Made in China et xénophobie,

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  • Made in China et xénophobie,

    par Corine Lesnes in LE MONDE | 19.07.07 | 14h06 • Mis à jour le 19.07.07 | 14h06

    Après en avoir été les champions, les Américains commencent à s'interroger sur les bienfaits de la mondialisation. Au coeur des doutes : leur assiette, qui fait actuellement l'objet de toutes les suspicions.

    L'affaire a commencé en mars quand plusieurs milliers de chiens et chats sont morts après avoir consommé des produits contaminés à la mélamine. Le public a appris que la plupart des marques vendaient en fait des produits fabriqués dans la même usine canadienne Menu Foods. Celle-ci achetait le gluten de blé à une compagnie de Las Vegas, ChemNutra. Laquelle l'achetait à une entité de la province du Jiangsu, qui ajoutait de la mélamine pour augmenter la teneur en protéine.

    Jusque-là, les Américains avaient surtout profité des textiles à bas prix. Ils se sont aperçus que la mondialisation ne s'arrête pas aux tee-shirts. La moitié de l'ail américain vient de Chine. 40 % du jus de pomme, 19 % du miel et 80 % de la vitamine C. " Nous sommes devenus les consommateurs de matières que nous ne comprenons pas, venant d'usines que nous n'avons jamais vues, dans des villes dont nous n'avons jamais entendu parler, pleines de gens dont nous ne parlons pas la langue et dont nous ne pouvons pas prononcer le nom", se lamente le Washington Post.

    Après l'affaire des chiens et des chats, les consommateurs ont été mis en garde contre un dentifrice à l'antigel. On a découvert que l'abaissement des tarifs douaniers, il y a dix ans, avait poussé l'industrie agroalimentaire à parcourir la planète à la recherche des ingrédients les moins chers. Même les suppléments diététiques étaient "made in China", les trois mots devenus "les plus inquiétants de la langue anglaise", selon le Washington Post. "La Chine ne peut pas être tentée de faire de l'argent facile en menaçant la sécurité de ses partenaires mondiaux, s'est indigné le Seattle Times.

    George Bush s'est emparé du sujet en signant, mercredi 18 juillet, un décret créant un groupe de travail interministériel pour évaluer le système de contrôle et de protection des importations de produits alimentaires et de biens de consommation. "Les Américains s'attendent à ce que leur gouvernement travaille d'arrache-pied pour s'assurer que les produits de consommation soient sûrs", a déclaré le président américain.

    Dans un pays en proie à la "protectionnite" aiguë, certains conservateurs agitent la peur d'un acte délibéré. "La Chine essaie-t-elle d'empoisonner les Américains et leurs animaux ?", a demandé Worldnetdaily.com, un bulletin d'informations en ligne. Une compagnie de l'Utah vient de lancer des produits "China-Free" ("Sans Chine"). Pour Jeff Yang, du San Francisco Chronicle, ces réactions confinent au racisme. La "xénophobie culinaire" n'étant selon lui qu'un "aspect d'une peur plus large".
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    Retour à l'envoyeur...
    Tout ce que fait la Chine, l'Amérique du Nord l'avait déjà réaliser auparavant.
    Sans doute, que l'élève dépasse le maître et ceci n'est jamais agréable.

    Commentaire

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