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La musique est-elle permise en Islam... ?

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  • La musique est-elle permise en Islam... ?

    En ce qui concerne la position de l'Islam par rapport à la musique et les chants, une excellente étude a été rédigée en arabe par l'un des plus grands savants pakistanais de l'école hanafite de ces dernières années, en l'occurrence Moufti Chafi' r.a. (père du non moins illustre savant contemporain, Moufti Taqi Ousmâni). Cette étude, intitulée "Kachfoul Anâ 'an wasfil Ghinâ" et qui est en fait un chapitre de l'ouvrage "Ahkâmoul Qour'aane lit Thânwi" (Pages 203 à 260 / Volume 3), a le mérite de regrouper plusieurs dizaines de Hadiths portant sur la question, ainsi que de nombreux avis émis par les Compagnons (radhia allâhou anhou) et les savants des différentes écoles de jurisprudence. Comme il ne m'est malheureusement pas possible de traduire ce texte dans son intégralité, je me contenterai d'en faire une petite synthèse et surtout, de citer les conclusions de Moufti Chafi' r.a.


    Dans son introduction, l'auteur reconnaît lui-même que certains aspects de cette question a fait (et fait encore) l'objet de nombreuses controverses. Ces divergences entre les savants tiennent surtout du fait que les références religieuses présentent des contradictions apparentes à ce sujet: Tandis que certains textes interdisent clairement la musique et les chants, d'autres, au contraire, laissent supposer que cette interdiction est seulement partielle.

    Dans un premier temps, on va donc voir quelques passages du Qour'aane ainsi qu'un certain nombre de Hadiths portant sur la musique et les chants. On débutera par les textes faisant allusion à leur interdiction.

    Versets du Qour'aane interdisant la musique.

    Selon les commentateurs du Qour'aane, le verset suivant constitue une mise en garde à l'égard de ceux qui s'adonnent à la musique:
    "Et, parmi les hommes, il est [quelqu'un] qui, dénué de science, achète de plaisants discours pour égarer hors du chemin d'Allah et pour le prendre en raillerie. Ceux-là subiront un châtiment avilissant." (Sourate 31 / Verset 6)

    Selon de nombreux Compagnons (radhia allâhou anhoum), le terme "plaisant discours" employé par Allah concerne la musique et les chants. Tel est notamment le commentaire rapporté de Ibné Mas'oud (radhia allâhou anhou) (Moussannaf Ibné Aby Chaybah, Hâkim, Bayhaqi) et de Ibné Abbâs (radhia allâhou anhou) (Bayhaqi)

    Dans un autre verset du Qour'aane, Allah fait allusion à la voix de Satan:
    Et lorsque Nous avons dit aux Anges : "Prosternez-vous devant Adam", ils se prosternèrent, à l'exception d'Iblis, qui dit : "Me prosternerai-je devant quelqu'un que tu as créé d'argile ? "

    Il dit encore : "Vois-Tu ? Celui que Tu as honoré au-dessus de moi, si Tu me donnais du répit jusqu'au Jour de la Résurrection; j'éprouverai, certes sa descendance, excepté un petit nombre [parmi eux]".

    Et [Allah] dit : "Va-t-en ! Quiconque d'entre eux te suivra ... votre sanction sera l'Enfer, une ample rétribution.

    Excite, par ta voix, ceux d'entre eux que tu pourras, rassemble contre eux ta cavalerie et ton infanterie, associe-toi à eux dans leurs biens et leurs enfants et fais-leur des promesses". Or, le Diable ne leur fait des promesses qu'en tromperie.

    Quant à Mes serviteurs, tu n'as aucun pouvoir sur eux". Et ton Seigneur suffit pour les protéger ! (Qour'aane)

    Le célèbre commentateur du Qour'aane, Moudjâhid r.a. (disciple de Ibné Abbas (radhia allâhou anhou) ) affirme que la voix de Satan n'est rien d'autre que la musique et les chants.

    Hadiths interdisant la musique.

    (Il est à noter que parmi les Hadiths qui vont être cités, l'authenticité de certains a fait l'objet de débats entre les savants. Cependant, dans l'ensemble, le sens de ces différentes Traditions est plus ou moins confirmé. C'est la raison pour laquelle les juristes ne les ont pas complètement rejetés.)

    Abou Mâlik Al Ach'ari (radhia allâhou anhou) rapporte que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit: "Il y aura parmi ma "oummah" (communauté) des gens qui considéreront le vin, le porc, la soie (pour les hommes) et les instruments de musique ("ma'âzif") comme étant licites." (Boukhâri)

    Dans une autre version, il est dit: "Des gens de ma communauté consommeront du vin en lui donnant une autre appellation. Des instruments de musique seront joués devant eux, et des chanteuses (seront également présentes). Allah les ensevelira dans le sol et transformera certains d'entre eux en singes et en porcs." (Ibné Mâjah)

    Nâfi' r.a. raconte que Abdoullah Ibné Oumar (radhia allâhou anhou) entendit (lors d'un voyage) la flûte d'un berger. Il plaça alors ses doigts dans ses oreilles et écarta sa monture de la route en disant: "Nâfi' ! Nâfi' ! Entends-tu encore (le son de la flûte)?" Je répondis: "Oui." Il continua à avancer jusqu'à ce que je lui répondis: "Non." Il leva alors ses mains et ramena sa monture vers la route et dit: "J'étais en présence du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) lorsqu'il entendit la flûte d'un berger. Il fit alors exactement la même chose (que je viens de faire)." (Ahmad, Abou Dâoûd, Ibné Mâja).

    Abdoullah Ibné Oumar (radhia allâhou anhou) rapporte que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit: "En vérité, Allah a interdit le vin, les jeux de hasard, le tambour et le "Ghoubayrâ" (instrument à six cordes, luth ou autre instrument de musique.)" (Ahmad et Abou Dâoûd).

    Un autre Hadith similaire est rapporté par Ibné Abbas (radhia allâhou anhou). (Ahmad)

    Imrân Ibné Houssayn (radhia allâhou anhou) rapporte que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit: "Il y aura dans cette communauté des ensevelissements, des défigurations et des lapidations (autre traduction possible: bombardements)." Un musulman demanda: "O Envoyé d'Allah ! Quand aura lieu cela ?" Il dit: "Lorsque proliféreront les chanteuses, les instruments de musique et lorsque sera bu le vin." (Tirmidhi: Hadith Gharîb)

    Abou Houraïra (radhia allâhou anhou) rapporte que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit: "Lorsque (…) les voix s'élèveront dans les mosquées, le dirigeant d'un peuple sera le plus grand pécheur parmi eux, les gens de confiance seront les plus vils, on respectera un homme par crainte de ses méfaits (et non pas pour ses qualités), les chanteuses et les instruments de musique apparaîtront, le vin sera bu et (lorsque) la dernière partie de cette communauté maudira la première partie (c'est à dire les premiers musulmans, comme les Compagnons (radhia allâhou anhoum) et les Tâbéïnes r.a.) : alors attendez-vous à ce moment à ce qu'un vent rougeâtre, des tremblements de terre, des ensevelissements, des défigurations, des lapidations voient le jour, ainsi que signes qui se suivront successivement, à l'instar des grains d'un chapelet qui s'est brisé tombent, les uns après les autres." (Tirmidhi)

    Abou Oumamah (radhia allâhou anhou) rapporte du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam): "Allah m'a envoyé comme miséricorde et guidée pour les mondes. Et Il m'a ordonné de faire disparaître les "mazâmîr", les "barâbit" et les "ma'âzif" (différents instruments de musique), ainsi que les idoles qui étaient adorées durant l'Ignorance ("Al Djâhiyliyah") ." (Ahmad)

    Ibné Mas'oud (radhia allâhou anhou) rapporte: "La musique fait pousser l'hypocrisie ("Nifâq") dans le cœur." (Abou Dâoûd et Bayhaqui). Des propos semblables sont rapportés de Abou Houraïra (radhia allâhou anhou).

    Anas (radhia allâhou anhou) rapporte du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam): "Celui qui s'assoit pour écouter une chanteuse aura du plomb fondu coulé dans les oreilles le Jour Final." (Abou Ishâq An naïsâboûri r.a.)

    Ibné Mas'oud (radhia allâhou anhou) raconte que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) entendit un homme chanter la nuit. Il dit: "Pas de prière pour lui ! Pas de prière pour lui ! Pas de prière pour lui ! (C'est à dire que ses prières ne sont pas acceptées.) " (Abou Ishâq)

    Abou Houraïra (radhia allâhou anhou) rapporte que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit: "Ecouter (individuellement) les instruments de musique est un péché. Se rassembler pour le faire est un péché plus grave ("Fisq"). Y prendre du plaisir est du "Koufr" (Les savants ont traduit ici le terme "Koufr" par manque de reconnaissance envers les bienfaits de Dieu)." (Abou Ishâq)

    Ali (radhia allâhou anhou) cite ceci du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam): "J'ai été envoyé pour briser les instruments de musique." (Ibné Ghaylân)

    Oumar (radhia allâhou anhou) rapporte du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam): "Le salaire du chanteur et de la chanteuse est illicite." (Tabrâni)

    Il s'agissait donc là de certains textes qui interdisent, de façon plus ou moins claire, la musique. Dans son étude, Moufti Chafi' r.a. mentionne par la suite beaucoup d'autres Hadiths, qui, contrairement à ceux cités ci-dessus, laissent supposer que certains types de musique sont permis. On trouve par exemple les deux Hadiths suivants :

    a suivre.....
    Dernière modification par mouh21, 21 juillet 2007, 22h32.

  • #2
    La musique est-elle permise en Islam... ?

    Hadiths autorisant certains types de musique.

    Bouraïdah (radhia allâhou anhou) dit: Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) partit une fois pour une campagne militaire. A son retour, une jeune fille noire vint le voir et dit: "O Envoyé d'Allah ! J'avais formulé le vœu que si Allah vous ramenait sain et sauf, je jouerai du "Douff" (il s'agit d'une sorte de tambourin, qui existait déjà à l'époque du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et qui était employé aussi bien pour la musique que lors des proclamations et annonces publiques) en votre présence et je chanterai." Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) lui dit: "Si tu as réellement fait ce vœu, alors tu peux jouer… Au cas contraire, non." Elle commença alors à le faire. Abou Bakr (radhia allâhou anhou) entra et elle continua à jouer. Puis Ali (radhia allâhou anhou) entra et elle continua encore. Ce fut ensuite au tour de Ousmân (radhia allâhou anhou) d'arriver et elle ne s'arrêta pas. Enfin, Oumar (radhia allâhou anhou) entra: Elle cacha alors son "Douff" sous elle et s'assit dessus. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) fit alors la réflexion suivante: "Satan a peur de toi, O Oumar ! J'étais assis et elle était en train de jouer du "douff". Abou Bakr (radhia allâhou anhou) est entré et elle a continué à jouer. Puis Ali (radhia allâhou anhou) est arrivé et elle a continué encore. Ce fut ensuite au tour de Ousmân (radhia allâhou anhou) d'arriver et elle ne s'est pas arrêtée. Enfin, lorsque tu es entré, O Oumar, elle a caché le "Douff" ! " (Ahmad et Tirmidhi)

    Aïcha (radhia allâhou anhou) raconte que Abou Bakr (radhia allâhou anhou) est entré chez moi une fois, alors que deux fillettes parmi les "Ansârs" étaient présentes. Elles étaient en train de chanter les actes (de courage et de bravoure) des "Ansârs" lors de la bataille de "Bou'ath". Mais elles n'étaient pas dé véritables chanteuses. Abou Bakr (radhia allâhou anhou) dit alors: "Quoi ? Des instruments (de musique) de Satan dans la maison de l'Envoyé d'Allah ?" C'était le jour de Ide. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) dit: "O Abou Bakr ! Chaque peuple a sa fête et c'est aujourd'hui la notre." (Boukhâri)

    Tentative de conciliation entre ces différents textes.

    Après avoir cité ces nombreuses Traditions qui sont en apparente contradiction, Moufti Chafi' présente l'explication suivante pour tenter de les concilier.

    Tout d'abord, il rappelle qu'Allah a crée la terre, ainsi que tout ce qu'elle contient, au profit de l'être humain, comme Il le proclame Lui-même dans le Qour'aane:

    "C'est Lui qui a créé pour vous tout ce qui est sur la terre…" (Sourate 2 / Verset 29)

    Il a donc autorisé à l'homme de jouir et de tirer profit de la création dans son ensemble, exception faite des choses qui lui sont nuisibles et mauvaises. A l'égard de ces dernières, Allah a mis en garde l'être humain et l'a interdit de s'en approcher. C'est ceci qui explique que dans toute chose, la permission prime, tant qu'il n'y a pas d'interdiction formelle ou de prohibition qui soient exprimées par le Créateur. C'est ce concept qui est connu dans le vocabulaire religieux sous l'appellation de "Al Ibâhatoul Asliyah", "la permission originelle". Cette permission originelle ne s'applique pas seulement aux objets, mais aussi aux actes, aux comportements etc… En d'autres mots, tout ce qui est interdit par Allah est forcément mauvais. Mais ce n'est pas tout. Allah étant le Sage par excellence, il a non seulement interdit à l'homme les mauvaises choses, mais Il lui a aussi interdit de s'approcher de tout ce qui pourrait le conduire progressivement vers celles-ci.

    En résumé donc, la "Chariah" n'a pas interdit à l'homme de profiter des bonnes choses et des plaisirs licites de la Création. Ce qu'il a interdit, ce sont les mauvaises, ou tout ce qui pourrait y conduire. A partir de là, on peut comprendre que les interdits en Islam peuvent être de deux types différents:

    Il y a les éléments qui sont mauvais en eux-mêmes ("Qabîh li Aynihi"), comme l'infidélité ("Koufr"), le polythéisme, l'adultère etc… Ce genre de choses n'a jamais été permis dans aucune religion et à aucun moment de l'Histoire.
    Il existe aussi cependant d'autres éléments qui ne sont pas mauvais en eux-mêmes, mais qui le deviennent parce qu'ils conduisent au mal et au péché ("Qabîh li ghayrih"). C'est le cas par exemple de l'interdiction qui frappe toutes formes de transaction commerciales lorsque l'appel de la prière du Vendredi a été lancée. En fait, les transactions en elles-mêmes à ce moment ne renferment pas de mal, mais comme elles représentent un obstacle empêchant au croyant de partir pour la prière du vendredi, c'est la raison pour laquelle elles ont été interdites. Ce deuxième catégorie de choses n'ont pas été (et ne sont pas) toujours interdites. Elles peuvent devenir permises dans certains cas…
    Moufti Chafi' r.a. affirme que la musique fait, tout à fait logiquement, partie de la seconde catégorie ("Qabîh li ghayrih") . En effet, l'interdiction prononcée par le Qour'aane et le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) à son égard tient du fait qu'elle détourne progressivement de la pensée d'Allah et même des choses essentielles de la vie. Cette interdiction porte donc sur les instruments qui n'ont pas d'autres fonctions que de produire de la musique et des sons mélodieux (comme la flûte etc...) et qui ne sont donc que des objets de divertissement ("lahw wa laïb") , sans aucune utilité pratique au niveau matériel ou spirituel. De même, les chants qui ont pour effet de faire oublier à l'homme la vie future sont également concernés par l'interdiction, même s'ils ne sont pas accompagnés de musique. C'est en ce sens qu'il faut interpréter les Hadiths qui condamnent sévèrement la musique.

    Par contre, en ce qui concerne les instruments qui ont aussi bien une fonction musicale qu'une autre fonction, comme c'est le cas du "douff" notamment, qui était employé également lors des proclamations et des annonces, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a autorisé leur emploi dans certaines situations et sous certaines conditions. Les Hadiths faisant allusion au caractère licite de certains instruments concerne donc ces cas spécifiques.

    a suivre....
    Dernière modification par mouh21, 21 juillet 2007, 22h42.

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    • #3
      La musique est toleree dans l'islam...a condition, qu'elle n'est pas jouee.

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      • #4
        Cette classification lève ainsi toute contradiction entre les différents Hadiths et elle est tout à fait conforme à la logique islamique: Prendre le bon aspect de chaque chose, en délaissant ce qui pourrait nuire à l'être humain ou le détourner de l'essentiel.

        Moufti Chafi' r.a. mentionne par la suite les avis de nombreux Compagnons (radhia allâhou anhoum) au sujet de la musique, ainsi que de très nombreux passages relatant les avis des savants des quatre écoles sur la question. Après quoi, il fait une synthèse de tous ces avis dans la conclusion de son étude. Voici, en quelque sorte, le résultat de ses recherches:

        Conclusion et synthèse des avis juridiques sur la question de la musique et des chants.

        Il y a certains types de musique et de chants au sujet desquels il y a unanimité entre les savants des quatre écoles de jurisprudence (mâlékite, hanafite, châféite et hambalite) * sur leur interdiction (Il est à noter que le mot employé par les juristes sur ce point pour désigner l'interdiction est bien "Harâm" et non pas "Makrouh"). Les voici:
        Tout chant n'ayant pas d'autre cadre et objectif que la distraction et le divertissement, sans aucun but acceptable au niveau religieux ou mondain est interdit, qu'il soit accompagné de musique ou non.
        L'emploi d'instruments crées uniquement dans un but musical et n'ayant pas d'autres fonctions est interdit, qu'il soit accompagné de chants ou non.
        Tout chant ou musique conduisant à la négligence (à l'égard des devoirs religieux) ou au péché est interdit.
        De faire carrière dans la musique et la chanson.
        Il y a donc unanimité entre les savants musulmans sur l'interdiction de ces quatre formes de musique et de chants. Les Hadiths qui interdisent la musique s'applique donc à ces quatre éléments.

        Il existe d'autres types de musique au sujet desquels il y a unanimité des savants sur leur caractère licite. Les voici:
        Le chant de celui qui affine sa voix et l'embellit légèrement et de façon naturelle, sans s'efforcer de suivre les rythmes musicaux, et donc d'imiter les chanteurs, à condition que cela ne soit pas seulement par distraction et divertissement. Il faut que le chant soit motivé par une raison valable: comme le fait d'éloigner un sentiment de solitude, pour faciliter un long voyage, pour se donner du courage quand on fait un travail éprouvant, pour endormir un enfant, pour exciter sa monture, pour éloigner sa déprime, à condition également que les paroles prononcées ne contiennent rien d'interdit et à condition que l'on n'en fasse pas une habitude. Ce type de chants est tout à fait permis.
        Il également permis d'accompagner ces chants par le "douff" (qui, rappelons-le, n'est pas un instrument purement musical), en certaines occasions spéciales, comme les mariages, les occasions joyeuses, les jours de fête etc…
        Encore une fois, il y a unanimité entre les savants musulmans sur le caractère licite de ces deux choses, comme le rappelle également l'Imâm Ghazâli r.a. dans son ouvrage "Al Ihyâ" (Volume 2 / Pages 238 et suivantes). Les Hadiths qui autorisent les chants s'appliquent donc à ces deux éléments.

        Enfin, il existe certains points sur lesquels les avis des savants divergent:
        L'emploi du "douff" dans des occasions autres que celles mentionnées ci-dessus.
        L'emploi du "douff" auquel sont attachées des clochettes.
        L'emploi du "Qadhîb" (des baguettes de tambour) lors d'un mariage ou autre…
        L'emploi des autres choses qui ne sont pas des instruments purement musicaux et qui ne produisent pas de sons mélodieux ("Moutribah") tant qu'ils ne sont pas accompagnés par des chants. Exemples: le frappement des mains, le battement sur une jarre etc… D'après certains savants de l'école châféite (comme Al Ghazâli r.a.), ces choses sont permises; la majorité des savants des quatre écoles cependant les considèrent comme "Makrouh" (déconseillé, blamâble).
        Reste maintenant la question de savoir ce qu'on doit faire quand on se trouve à un endroit où il y a de la musique interdite… A ce sujet, selon mon humble opinion, la conduite à tenir est de ne pas prêter l'oreille volontairement et de détourner son attention de cette musique. On doit également essayer, dès que possible, de quitter cet environnement musical. En agissant ainsi, Incha Allah, on peut espérer que l'on n'aura pas de péchés.

        Wa Allâhou A'lam !

        Dieu est Plus Savant !

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        • #5
          ah ! quand les grands ésprits débattent !!

          à supposer que la musique est hram en islam !! mais KEANE !! (le groupe ) ne peut etre hram c'est une hérésie !! je suis certaine que personne ne me contredira !!

          la musique est ce qu'il ya de plus beau aprés la femme !!! et on a cette facheuse tendance à dénigrer ce qui est beau !!! c'est affreux !!
          Moi j'ai un orgue de barbarie
          Et je vais pourrir leur pays !! Raphaël

          Commentaire


          • #6
            bienvenue dans le monde des ténébres !!! cool tout ca !
            Moi j'ai un orgue de barbarie
            Et je vais pourrir leur pays !! Raphaël

            Commentaire


            • #7
              Que d'énergies....

              No comment......

              Commentaire


              • #8
                cela fait partie maintenant de nos habitudes de se lever danser et de chantonner et même d'assister à la représentation de ces "khoubatha" même en se tenant loin nous les avons si près que notre ouïe ne les écule point rabi yehdina tout en sachant différencier le halal et haram nous nous dérigeons vers le mauvais chemin et ça est le résultat de notre adoration pour le monde occidental nous avons omis nos racines pour aller copier les moeurs de ce qui nous détruit

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                • #9
                  ce qui est interdit dans la musique ce sont les instrument à vent et à corde ( quasi tout les instrument en clair) et aussi les paroles illicites.
                  les anasheed sont mash'allah, mais rien à voir avec le jazz .


                  C'est vrai que c'est pas facile, d'arrêter du jour au lendemain d'en écouter, surtout qu'en la musique on l'écoute depuis tout petit et que ça nous fais du bien.

                  Moi j'avoue que depuis que je le sait j'ai toujours des remords lorsque j'en écoute, mais j'arrive pas à arrêter.
                  mais j'ai beaucoup limiter.

                  le fait d'écouter de la musique involontairement càd dans les films, le supermarché, nous fais pas pécher si nous la désapprouvons avec notre coeur.
                  pas encore trouvé de signature...

                  Commentaire


                  • #10
                    vraiment ?

                    chez les juifs, David, le roi, était joueur de luth ...
                    les lévites, tribu DE la prêtrise, avaient un groupe établi de musiciens

                    plus tard dans les récits plus proche, chez les chrétiens, la parabole du fils prodigue montre que le père heureux du retour de son fils fait venir des musiciens à son banquet ....



                    faites taire les moineaux qui me reveillent de bons matins par leur doux chants !

                    Commentaire


                    • #11
                      La musique.

                      Salam,internautes du Forum Algérie :
                      Excite, par ta voix, ceux d'entre eux que tu pourras, rassemble contre eux ta cavalerie et ton infanterie, associe-toi à eux dans leurs biens et leurs enfants et fais-leur des promesses". Or, le Diable ne leur fait des promesses qu'en tromperie.Quant à Mes serviteurs, tu n'as aucun pouvoir sur eux". Et ton Seigneur suffit pour les protéger ! (Qour'aane)
                      rie.
                      "La voix" serait donc la musique et la possible excitation qui pourrait en résulter ?Ce verset ne me parait pas si clair que ça.Est-ce que les phrases qui suivent ont un lien avec la musique ?Pour ma part,je ne sais pas. Il fait sûrement partie des versets équivoques(qui ne sont pas clairs).Allahou a'lam.Le Prophète(saws) a en tout cas d'après ses dires et ce qu'en ont compris les savants,a interdit certains instruments à musiques.Je voudrais bien savoir si ces interdits s'appliquent à tous les instruments ou à certains ? Beaucoup de personnes que j'ai lu mélangent et contredisent certains hadits(instruments à vents et instruments à cordes sont interdits et d'autres disent seulement que se sont les instruments à vents? Qu'en pensez-vous ?Il y a encore pas mal de zones d'ombres sur ce sujet-là,je trouve ?!!!
                      Pour ce verset:
                      « Et, parmi les hommes, il en est qui, dénués de science, achètent de plaisants discours pour égarer hors du chemin de Dieu et pour le prendre en raillerie. Ceux-là subiront un châtiment avilissant. » [3] » Ibn Hazm,théologien andalou de l'ancienne dynastie Omeyyade dit: « Ce verset mentionne un trait de caractère, qui, s’il est présent chez une personne, fait d’elle automatiquement un mécréant. Il s’agit de celui qui prend le Sentier de Dieu en raillerie. Ainsi, celui qui achète un recueil coranique ??? afin d’égarer les gens du Sentier de Dieu et le prendre en raillerie est très certainement un mécréant. Et c’est ce type de personnes que Dieu - Exalté soit-Il - dénigre dans ce verset. Il(Dieu) ne dénigre nullement celui qui achète des plaisants discours dans le but de se divertir et de détendre son âme, et non dans le but d’égarer les gens du Sentier de Dieu. »
                      Le chapitre 3 verset 7 du coran traitant des versets "clairs" et des versets "équivoques" pourrait assez bien rejoindre l'interprétation du haut de Ibn Hazm :
                      Les gens, donc, qui ont au cœur une inclinaison vers l'égarement, mettent l'accent sur les versets à équivoques, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n'en connaît l'interprétation, à part Allah.
                      Wallahou a'lam.
                      Dernière modification par AMIN, 08 août 2007, 14h45. Motif: rectif
                      Tous les fils d'Adam (paix sur lui) sont des pécheurs. Les meilleurs d’entre eux sont ceux qui se repentent.Hadith rapporté par Ahmad et Tirmidhî

                      Commentaire


                      • #12
                        As-salâmou ^alaykoum wa rahmatou l-Lâhi ta ^âlâ wa barakâtouh

                        On demande pourquoi les instruments à cordes et à vent sont haram, quelle la sagesse de cette interdiction... Même si on ne la connait pas la sagesse, on se soumet quand même à Allah et on s'abstient de tout ce que le Prophète a déclaré comme interdit. Sachez quand même que les instruments à cordes et à vents sont aimés du chaytan et ils ont un effet négatifs sur l'être humain.

                        citation

                        Abou Oumamah rapporte du Prophète Mouhammad :Salla l-Lâhou ^alayhi wa Sallam: : "Allah m'a envoyé comme miséricorde et guidée pour les mondes. Et Il m'a ordonné de faire disparaître les "mazâmîr", les "barâbit" et les "ma'âzif" (différents instruments de musique), ainsi que les idoles qui étaient adorées durant l'Ignorance ("Al Djâhiliyah") ." (Rapporté par Ahmad)

                        Ibnou Mas^oud rapporte: "La musique fait pousser l'hypocrisie ("Nifâq") dans le coeur." (rapporté par Abou Dâwoûd et Bayhaqiy).

                        Et il y a beaucoup de hadith qui montrent que les instruments à cordres et à vent sont interdit.






                        La musique, au sens répendu chez le commun des gens, est illicite en Islam. Car la musique contient des instruments à vents ou/et à cordes, sans parler des paroles innacceptable religieusement parlant.


                        Maintenant, les chants accompagnés du douff (tambourin) ou d'autres percussions similaires sont licites en Islam pour autant que les paroles soient acceptables religieusement parlant, pour preuve ces hadith :

                        • Le compagnon du Prophète 'Anas Ibnou Malik raconte :
                          «
                        Les gens d'Abyssinie chantaient et disaient dans leur langue (Mouhammad ^abdoun salih) : « Mouhammad est un esclave vertueux. » Il a demandé : (madha yaqouloun ?) ce qui signifie : « Que disent-ils ? » On lui répondit : « Ils disent : Mouhammad est un esclave vertueux » et dans une autre version, ils disaient : (Abou l-Qaçim tayyib) ce qui signifie : « Le père de Al-Qaçim est bon ». [rapporté par Ibnou Hibban dans son Sahih et par l'Imam 'Ahmad dans son Mousnad]

                        Le Messager sallallahou ^alayhi wa sallam passait dans un quartier de Médine et qu'il avait entendu des jeunes femmes jouer du douff et chanter. Elles disaient ce qui signifie : « Nous sommes des jeunes filles de Bani n-Najjar. Ah si seulement Mouhammad était notre voisin ! ». Il leur a dit : (Allahou ya^lam 'anniya 'ouhibboukounna) ce qui signifie : « Allah sait que je vous aime ». [rapporté par Ibnou Majah][/list:u]
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                        • #13
                          Je suis vraiment impressionné par l’absence de raisonnement concernant la musique. Comment est-ce que l’on peut faire de tels raccourcis d’un contexte historique ou la musique était associé à la débauche ou à la poésie hérétique et juger qu’aujourd’hui il en serait de même, c’est incompréhensible et n’a aucun sens...

                          On s’attache à la forme, parce que ça fait bien et que c’est moralement correct de se plier à un jugement qui pour moi est totalement hors de propos.

                          Si tu as beaucoup de richesses, donne ton bien.
                          Si tu possèdes peu, donne ton coeur!
                          Charif Barzouk

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                          • #14
                            moi je dis, qu'aucun de nous à la science suffisant pour interprêter le Coran ou autre hadith.

                            C'est pour celà que les jurisprudence existe. Et à ma connaissance les 4 sont du même avis sur la musique, donc on ne peut le remettre en cause.

                            Après chacun d'accepter ou pas.
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                            • #15
                              La civilisation euro-arabo-andalouse faisait de la musique un art, tout à fait compatible avec l'Islam. Cette musique est arrivée jusqu'à nous. Quand on voit la place que prend l'art et la musique en particulier au Maroc, aujourd'hui, on comprend mieux pourquoi il n'y a que 14 km qui séparent l'Europe de l'Afrique.

                              En Algérie, on ne peut que constater l'efficacité des enseignants egypto syriens dans l'arabisation et le formatage des esprits, dont le salafisme.

                              Le Maroc regarde à l'ouest, l'Algérie à l'est ! Un même islam, mais deux strabismes différents.

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