Quel commentaire faites-vous à la suite de l’attaque opérée contre la brigade de Yakouren ?
Colonel Salim Benazzouz (chef du groupement du Daraq El Watani de Tizi Ouzou): Nous nous attendions à une telle action criminelle car depuis leur retour dans les brigades les gendarmes ont progressivement réoccupé le terrain. Les criminels du GSPC ne sont plus à l’aise dans les maquis, ils ne se déplacent plus facilement dans les agglomérations, ils n’ont plus la liberté de manœuvre, la liberté d’agir. Les services de la gendarmerie les poursuivent en permanence : l’étau se referme sur eux.
Nous leur avons coupé les vivres, nous avons démantelé leurs réseaux de soutien et nous savions qu’il en existe encore ; nous menons des investigations très sérieuses ; nous assurons de jour et de nuit des barrages de contrôle routier, donc nous les gênons d’autant que durant plusieurs années, ils n’ont pas été inquiets. Les criminels ont compris que le retour des gendarmes signifiait leur fin. Il leur fallait remonter le moral de leur troupe et réussir une action d’éclat, mais ils n’ont pas compté sur la vigilance et la détermination des gendarmes qui ont réussi à les repousser. Les criminels ont utilisé d’importants moyens, ils étaient nombreux, plus nombreux que les gendarmes, ils ont planifié leur crime, ils ont tout prévu même les arrache-clous, les brancards pour transporter leurs blessés…les gendarmes ont su résister et les repousser malgré les dégâts, les tirs nourris…Je dois préciser que les gendarmes sont préparés à de telles attaques, ils savent quoi faire, comment réagir…
Que vous inspire l’attitude de la population ?
Dès les premières lueurs du jour, les habitants de Yakouren et plus tard ceux des villages, se sont déplacés sur les lieux de la brigade. A l’unanimité ils ont exprimé leur mécontentement et leur condamnation. Certains ne se sont pas retenus et ont craché sur les cadavres des quatre criminels abattus. Nous avons du intervenir pour calmer les esprits.
Des citoyens se sont proposés pour recueillir chez eux les familles des gendarmes. Ils les ont félicités pour leur résistance, leur courage et leur détermination. Durant plus de deux heures, les gendarmes ont affronté les criminels qui ne lésinaient sur aucun moyen. Ils ont utilisé des roquettes destinées à détruire des chars ! Cela signifie que leur haine est incommensurable ; ils ont mis en danger des familles. Nous avons aussi des moyens importants mais nous ne pouvions pas mettre en péril la vie des habitants des bâtiments d’où provenaient les tirs. Il suffit d’observer les façades de ces bâtiments pour se rendre compte que notre riposte était ciblée et précise car nous voulions préserver les vies humaines des familles voisines.
La population locale aspire à la sérénité : elle ne désire pas que sa région soit un refuge pour les criminels, un fief des terroristes. Hélas ! souvent ils ne peuvent rien faire parce qu’ils sont isolés. Ce sont ces mêmes personnes que nous sollicitons pour la création de nouvelles structures de gendarmes. En janvier dernier, j’ai annoncé l’ouverture prochaine de 15 brigades : cela a mis du baume au cœur de la population. Dès cette annonce, les habitants de dechras et villages se sont manifestés à leur tour pour exprimer leur souhait d’abriter des brigades de gendarmerie. Nos familles, nos enfants fréquentent les mêmes lieux publics que la population : que ce soit dans les écoles, dans les marchés ou dans les administrations, les familles des gendarmes ne ressentent ni gêne ni haine. Il faut rester parmi nous pour observer les relations fraternelles avec la population locale. Nous sommes tous Algériens !
Pensez-vous que les auteurs de l’attaque ont bénéficié de complicité locales ?
Je n’ai aucun préjugé et rien n’indique cela. Une enquête est en cours certes, comme cela doit se faire en pareilles circonstances. Je ne crois pas en des complicités actives en ce sens que les criminels ont bénéficié d’aide et de soutien à Yakouren-ville, ont bénéficié d’assistance pour exécuter leurs actions criminelles. Ici, la population aspire à la quiétude, à la paix civile, à la liberté de s’habiller, de circuler, de vivre sans gêne ni pression.
Dans les zones rurales, c’est différent : ce sont les citoyen qui habitent loin de toute agglomération, loin des services de sécurité, sans téléphone,…Si ces personnes étaient contre l’Etat, contre nous, elles ne nous solliciteraient pas pour leurs requêtes. La population n’est pas dupe».
Par La nouvelle république
Colonel Salim Benazzouz (chef du groupement du Daraq El Watani de Tizi Ouzou): Nous nous attendions à une telle action criminelle car depuis leur retour dans les brigades les gendarmes ont progressivement réoccupé le terrain. Les criminels du GSPC ne sont plus à l’aise dans les maquis, ils ne se déplacent plus facilement dans les agglomérations, ils n’ont plus la liberté de manœuvre, la liberté d’agir. Les services de la gendarmerie les poursuivent en permanence : l’étau se referme sur eux.
Nous leur avons coupé les vivres, nous avons démantelé leurs réseaux de soutien et nous savions qu’il en existe encore ; nous menons des investigations très sérieuses ; nous assurons de jour et de nuit des barrages de contrôle routier, donc nous les gênons d’autant que durant plusieurs années, ils n’ont pas été inquiets. Les criminels ont compris que le retour des gendarmes signifiait leur fin. Il leur fallait remonter le moral de leur troupe et réussir une action d’éclat, mais ils n’ont pas compté sur la vigilance et la détermination des gendarmes qui ont réussi à les repousser. Les criminels ont utilisé d’importants moyens, ils étaient nombreux, plus nombreux que les gendarmes, ils ont planifié leur crime, ils ont tout prévu même les arrache-clous, les brancards pour transporter leurs blessés…les gendarmes ont su résister et les repousser malgré les dégâts, les tirs nourris…Je dois préciser que les gendarmes sont préparés à de telles attaques, ils savent quoi faire, comment réagir…
Que vous inspire l’attitude de la population ?
Dès les premières lueurs du jour, les habitants de Yakouren et plus tard ceux des villages, se sont déplacés sur les lieux de la brigade. A l’unanimité ils ont exprimé leur mécontentement et leur condamnation. Certains ne se sont pas retenus et ont craché sur les cadavres des quatre criminels abattus. Nous avons du intervenir pour calmer les esprits.
Des citoyens se sont proposés pour recueillir chez eux les familles des gendarmes. Ils les ont félicités pour leur résistance, leur courage et leur détermination. Durant plus de deux heures, les gendarmes ont affronté les criminels qui ne lésinaient sur aucun moyen. Ils ont utilisé des roquettes destinées à détruire des chars ! Cela signifie que leur haine est incommensurable ; ils ont mis en danger des familles. Nous avons aussi des moyens importants mais nous ne pouvions pas mettre en péril la vie des habitants des bâtiments d’où provenaient les tirs. Il suffit d’observer les façades de ces bâtiments pour se rendre compte que notre riposte était ciblée et précise car nous voulions préserver les vies humaines des familles voisines.
La population locale aspire à la sérénité : elle ne désire pas que sa région soit un refuge pour les criminels, un fief des terroristes. Hélas ! souvent ils ne peuvent rien faire parce qu’ils sont isolés. Ce sont ces mêmes personnes que nous sollicitons pour la création de nouvelles structures de gendarmes. En janvier dernier, j’ai annoncé l’ouverture prochaine de 15 brigades : cela a mis du baume au cœur de la population. Dès cette annonce, les habitants de dechras et villages se sont manifestés à leur tour pour exprimer leur souhait d’abriter des brigades de gendarmerie. Nos familles, nos enfants fréquentent les mêmes lieux publics que la population : que ce soit dans les écoles, dans les marchés ou dans les administrations, les familles des gendarmes ne ressentent ni gêne ni haine. Il faut rester parmi nous pour observer les relations fraternelles avec la population locale. Nous sommes tous Algériens !
Pensez-vous que les auteurs de l’attaque ont bénéficié de complicité locales ?
Je n’ai aucun préjugé et rien n’indique cela. Une enquête est en cours certes, comme cela doit se faire en pareilles circonstances. Je ne crois pas en des complicités actives en ce sens que les criminels ont bénéficié d’aide et de soutien à Yakouren-ville, ont bénéficié d’assistance pour exécuter leurs actions criminelles. Ici, la population aspire à la quiétude, à la paix civile, à la liberté de s’habiller, de circuler, de vivre sans gêne ni pression.
Dans les zones rurales, c’est différent : ce sont les citoyen qui habitent loin de toute agglomération, loin des services de sécurité, sans téléphone,…Si ces personnes étaient contre l’Etat, contre nous, elles ne nous solliciteraient pas pour leurs requêtes. La population n’est pas dupe».
Par La nouvelle république
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