Requérant d’abord l’anonymat pour des raisons évidentes de sécurité (il ne sera d’ailleurs pas le seul), ce citoyen de la dechra de Tizi Tighidat a ensuite livré son commentaire dans lequel il exprime une grande crainte et une prise de conscience aiguë.
« Je mentirais si je prétendais que nous ne voyons pas le GSPC. C’est une évidence. Notre dechra est de plus en plus influencée par leur présence. Le hidjab, la barbe, c’est incroyable, mais vrai. Les terroristes du GSPC sont parmi nous, que pouvons-nous faire ?
Nous les voyons contourner la dechra, peut-être que parmi nous certains les soutiennent en leur achetant des produits alimentaires ou autres. Que peuvent-ils faire face à eux ? Nous avons peur pour nos vies, nos familles. Le GSPC a prétendu qu’il n’avait rien contre nous, mais nos enfants qui travaillent dans les wilayas de Chlef et Médéa nous ont prévenus que c’était une ruse pour nous gagner.
Le même stratagème a été utilisé par les terroristes dans d’autres régions : au début, ils gagnent la confiance et le soutien des citoyens,puis il se retournent contre eux. Dans notre dechra, ils nous montrent un visage fraternel, ils ne «fixent» même pas nos femmes dans les champs.Souvent, ils nous font savoir qu’ils n’ont rien contre nous et qu’ils sont opposés aux services de sécurité car ils représentent l’Etat.
Nous savons bien que notre tour viendra.
Que pouvons nous faire ? Nous sommes loin du darak et de la police. Nous sommes foncièrement contre ces criminels mais que pouvons-nous faire face à eux qui sont armés ?
Nous attendons du gouvernement qu’il pense à nous, : il est urgent d’assurer la sécurité des «dechras» en créant des brigades de gendarmeries ou de garde communale.
Pour l’instant, dénoncer ces terroristes c’est se suicider.
Il faut comprendre notre situation…Nous ne sommes pas naïfs pour croire en ces individus. Ceux qui croient qu’ils sont épargnés par eux se trompent. Que l’on se rappelle le président de l’Apw de Tizi Ouzou, parce qu’il était militant du FFS il croyait que les terroristes l’épargneraient : il a été assassiné par un jeune de son village d’origine en plein café…
Nous ne sommes pas dupes mais que pouvons-nous faire pour les combattre ?Tôt ou tard, nous savons qu’ils se retourneront contre nous.
Le gouvernement doit renforcer les effectifs de la gendarmerie revenue dans les brigades mais hélas loin des hameaux.»
Par La Nouvelle République
« Je mentirais si je prétendais que nous ne voyons pas le GSPC. C’est une évidence. Notre dechra est de plus en plus influencée par leur présence. Le hidjab, la barbe, c’est incroyable, mais vrai. Les terroristes du GSPC sont parmi nous, que pouvons-nous faire ?
Nous les voyons contourner la dechra, peut-être que parmi nous certains les soutiennent en leur achetant des produits alimentaires ou autres. Que peuvent-ils faire face à eux ? Nous avons peur pour nos vies, nos familles. Le GSPC a prétendu qu’il n’avait rien contre nous, mais nos enfants qui travaillent dans les wilayas de Chlef et Médéa nous ont prévenus que c’était une ruse pour nous gagner.
Le même stratagème a été utilisé par les terroristes dans d’autres régions : au début, ils gagnent la confiance et le soutien des citoyens,puis il se retournent contre eux. Dans notre dechra, ils nous montrent un visage fraternel, ils ne «fixent» même pas nos femmes dans les champs.Souvent, ils nous font savoir qu’ils n’ont rien contre nous et qu’ils sont opposés aux services de sécurité car ils représentent l’Etat.
Nous savons bien que notre tour viendra.
Que pouvons nous faire ? Nous sommes loin du darak et de la police. Nous sommes foncièrement contre ces criminels mais que pouvons-nous faire face à eux qui sont armés ?
Nous attendons du gouvernement qu’il pense à nous, : il est urgent d’assurer la sécurité des «dechras» en créant des brigades de gendarmeries ou de garde communale.
Pour l’instant, dénoncer ces terroristes c’est se suicider.
Il faut comprendre notre situation…Nous ne sommes pas naïfs pour croire en ces individus. Ceux qui croient qu’ils sont épargnés par eux se trompent. Que l’on se rappelle le président de l’Apw de Tizi Ouzou, parce qu’il était militant du FFS il croyait que les terroristes l’épargneraient : il a été assassiné par un jeune de son village d’origine en plein café…
Nous ne sommes pas dupes mais que pouvons-nous faire pour les combattre ?Tôt ou tard, nous savons qu’ils se retourneront contre nous.
Le gouvernement doit renforcer les effectifs de la gendarmerie revenue dans les brigades mais hélas loin des hameaux.»
Par La Nouvelle République
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