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La fuite des cerveaux nuit au développement des pays pauvres

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  • La fuite des cerveaux nuit au développement des pays pauvres

    Catherine Rebuffel pour La Croix (France)
    Le 20-07-2007 (Publié sur internet le 23-07-2007 )

    Si les personnes qualifiées quittent leur pays, c’est parce qu’elles ne trouvent pas d’emploi à la hauteur de leurs talents. C’est aussi parce que les pays développés font appel à elles avec des salaires beaucoup plus attractifs.
    Dans son rapport annuel, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement propose des pistes pour renverser cette tendance néfaste aux pays les poins avancés.

    A l’occasion de son rapport annuel sur les pays les moins avancés (PMA), qui totalisent une population de 767 millions de personnes, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) souligne la nécessité de favoriser le progrès technologique dans ces pays pour les aider à sortir de la pauvreté.
    Le terme technologique est pris ici dans son acceptation la plus large, un peu comme lorsque, au Moyen Age, l’innovation majeure pour les paysans a été de passer de l’araire à la charrue, améliorant ainsi les rendements agricoles. Or, aujourd’hui encore, nombre de cultivateurs des PMA n’ont même pas de quoi se payer un animal de labeur et en sont réduits à retourner la terre à la main avec une simple houe …
    Si la diffusion des savoirs et des connaissances est déterminante pour impulser un développement, elle ne suffit pas toujours. Ainsi, les compétences acquises sont parfois utilisées ailleurs que là où elles seraient les plus précieuses. C’est tout le problème des migrations internationales de la main d’œuvre qualifiée. Les auteurs du rapport l’affirment sans détour : Les PMA sont les plus susceptibles d’être affectés par l’exode des compétences, au lieu de bénéficier de la circulation des compétences, du gain de compétences, ou des autres retombées positives que peut avoir l’émigration.
    De fait, si les personnes qualifiées quittent leur pays, c’est parce qu’elles ne trouvent pas d’emploi à la hauteur de leurs talents. C’est aussi parce que les pays développés font appel à elles avec des salaires beaucoup plus attractifs. Ainsi, on estime que, dans les PMA, 21% de la main d’œuvre qualifiée émigrent, alors que dans les pays à revenu intermédiaire, ce taux tombe à 8%.
    Cette émigration des PMA vers les pays de l’OCDE est encore plus forte pour ceux qui ont une formation technologique et scientifique, de l’ordre de 30% à 50%. Cela a des répercussions directes sur la base de qualification de ces pays, leur capacité d’assimilation et leurs possibilités de rattrapage technologique , souligne encore le rapport.
    C’est pourquoi la Cnuced propose des pistes pour renverser cette tendance néfaste au développement des PMA : d’abord, éviter de retenir durablement sur le sol des pays riches ces personnels qualifiés, ce qui va à contre-courant de l’idée d’une politique d’immigration sélective telle que la France voudrait la promouvoir ; ensuite, améliorer leurs perspectives d’emploi et de rémunération pour les retenir dans leur propre pays, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la recherche et de la santé ; enfin faciliter la réinsertion de ceux qui rentrent.
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