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Partenariat euro-méditerranéen : les limites du «dialogue»

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  • Partenariat euro-méditerranéen : les limites du «dialogue»

    Par said kaced le 26/07/2007 à 08:18

    L’intense ballet diplomatique européen au Maghreb- Sarkozy en Libye et Moratinos en Algérie- esquisse les contours d’une relance de la coopération entre les deux rives de la Méditerranée. Mais, le partenariat euro-méditerranéen ne saurait se résumer à une simple juxtaposition d’accords d’association Nord-Sud.

    Depuis le lancement du processus de Barcelone, un mauvais sort semble hanter les échanges dans cet espace stratégique. En dehors de quelques moments de tension et des sommets réguliers, la stratégie européenne dans la région brillait plutôt par son inexistence.

    Surtout, ce partenariat est, depuis sa création, l’objet de critiques acerbes et systématiques, tant de la part des Etats qui le composent que des instances communautaires – même si, après chaque sommet, la Commission européenne et les services concernés se se sont souvent félicités de l’adoption de projets, les Etats membres et le Conseil, de la poursuite du «dialogue», et les pays tiers méditerranéens, tout en désapprouvant le paternalisme de la rive Nord, se réjouissaient des quelques financements supplémentaires obtenus.

    Car, sur le fond, personne ne pouvait définir l’objet de ce rituel d’autocongratulation, ni même la logique des relations entre les deux rives de la Méditerranée ou les objectifs censés être communs aux partenaires.

    Les acteurs concernés semblaient d’accord sur un point : le processus consistait en la gestion des «affaires courantes» dépourvu de réelle consistance. L’esprit, et les objectifs généreux, ayant présidé à la création de l’Euromed se délitait dangereusement.

    Le partenariat est un discours magique plus que politique, il ne vit que par la bureaucratie. Un écueil que veut dépasser le nouveau pouvoir en France dans sa relation tumultueuse avec l’Algérie. Mais, le discours conciliant de Sarkozy – «regarder vers l’avant» - semble inapproprié tant que pèsera la question de l’incontournable «repentance» de Paris à l’égard des torts causés par la présence coloniale française.

    Les contingences historiques s’invitant dans le débat sur l’essor futur de la coopération euro-méditerranéenne, les pays des deux rives s’attellent à la recherche du «partenariat idéal» ; où chaque partenaire a «des choses à gagner», sans avoir à payer un lourd tribut en cédant au mauvais compromis.

    Dans cette perspective, l’approche espagnole dans ses relations avec l’Algérie est empreinte de respect et de sérénité, qualités hautement appréciés à l’heure de conclure quelque accord de partenariat.

    Pendant ce temps, la France, profitant de l’effet d’annonce, s’ouvre le marché lybien…
    ***************
    Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. (Saint Augustin)
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