Annonce

Réduire
Aucune annonce.

En Libye, Areva souhaite construire un réacteur et chercher des gisements d'uranium

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • En Libye, Areva souhaite construire un réacteur et chercher des gisements d'uranium

    LE MONDE | 27.07.07 | 14h07 • Mis à jour le 27.07.07 | 14h07

    Le "mémorandum d'entente" sur le nucléaire, signé lundi 25 juillet à Tripoli par le président de la République, Nicolas Sarkozy, et le numéro un libyen, Mouammar Kadhafi (Le Monde du 27 juillet), ouvre la voie à une coopération dans toutes les applications du nucléaire civil. Il intéresse les groupes français du secteur, surtout Areva, EDF et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), mais il a réveillé toutes les inquiétudes. Les risques de prolifération ont été dénoncés par les Verts et les associations écologistes français. Dans le quotidien économique Handelsblatt, le secrétaire d'Etat allemand aux affaires étrangères, Gernot Erler, a critiqué un accord impliquant son pays à travers Siemens, détenteur de 34 % du constructeur de réacteurs Areva NP.


    En raison des délais de certification et de construction, la Libye ne disposera pas d'une centrale avant six à huit ans. M. Sarkozy estime que la manière de traiter la Libye sera scrutée à la loupe par le monde arabe. La priver du nucléaire, c'est s'exposer à "une guerre des civilisations", a-t-il prévenu. " Si on ne donne pas l'énergie du futur aux pays du sud de la Méditerranée, comment ils vont se développer ? s'est-il interrogé. Et s'ils ne se développent pas, comment on va lutter contre le terrorisme ?" Il a reconnu que tout risque de prolifération n'est pas écarté en ajoutant qu'il existe, en cas de crise, "un système permettant de désactiver une centrale nucléaire depuis l'extérieur".

    L'accord pour la construction d'une centrale alimentant en électricité une usine de dessalement d'eau de mer - une activité très "énergivore" qui aurait pu être couplée à une centrale thermique - n'a pas été rendu possible par la seule libération des infirmières bulgares. Il supposait surtout que la Libye, signataire du traité de non-prolifération en 1975, renonce d'abord à son programme d'armes de destruction massive, notamment nucléaires. Tripoli l'a fait fin 2003 sous la pression des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne et a accepté le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur ses installations de recherche.

    "TEMPS DES POLITIQUES"

    La coopération Paris-Tripoli ne part pas de rien. Des discussions sur le nucléaire "durent déjà depuis plusieurs années", a indiqué, jeudi, le ministère des affaires étrangères. En mars 2006, le CEA a signé un accord portant sur le dessalement de l'eau de mer utilisant l'énergie nucléaire et sur la production de radio-isotopes (médecine, industrie). Récemment, une équipe d'Areva s'est rendue à Tripoli pour y présenter ses activités. "C'était une rencontre exploratoire, précise un porte-parole. Aujourd'hui, c'est le temps des politiques. Demain, ce sera celui des industriels."

    Dans l'immédiat, le groupe d'Anne Lauvergeon s'intéresse à d'éventuels gisements d'uranium dans le Sud libyen. "Le contexte géologique est le même" qu'au Niger, où Areva exploite d'importantes mines, a indiqué M. Sarkozy. Le groupe discute aussi du rachat des 1 600 tonnes d'uranium stockées par Tripoli dans le cadre de son programme militaire.

    De nombreux pays du pourtour méditerranéen (Egypte, Algérie, Maroc, Turquie) et du golfe Persique ont l'intention de se doter de centrales nucléaires. Et la concurrence va s'exacerber entre les français (EDF, Areva), les américains (General Electric), les japonais (Toshiba-Westinghouse) et les russes (Atomenergoprom). Areva et EDF n'ont "que quelques années d'avance" sur leurs concurrents, prévient le PDG d'un grand groupe d'énergie.

    Les pays en pointe dans l'industrie nucléaire civile (Etats-Unis, Russie, France, Japon) tentent de concilier deux objectifs : exporter leurs produits (réacteurs, cycle combustible-retraitement) sans déclencher de phénomène de prolifération. D'où l'idée lancée par les présidents américain et russe, George Bush et Vladimir Poutine, de créer des centres de référence dans les pays "sûrs" où les nations émergentes voulant accéder au nucléaire civil puissent se fournir en uranium faiblement enrichi avant de leur renvoyer le combustible usagé pour retraitement.

    Jean-Michel Bezat
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    Le Niger s’attaque à Areva

    Le gouvernement du président Tandja expulse le directeur général d’Areva-Niger

    Niamey a décidé d’expulser jeudi le directeur général d’Areva au Niger, officiellement accusé de financer les rebelles touaregs du Mouvement des Nigériens pour la justice. Le groupe français s’étonne de cette mesure, mais refuse pour autant de polémiquer. L’interdiction de territoire de Dominique Pin se joue sur fond de guerre commerciale pour l’exploitation de l’uranium au Niger.


    vendredi 27 juillet 2007, par Julien Clémençot

    Au Nord, rien ne va plus selon les autorités nigériennes. Après la rébellion touareg qualifiée de « bandits » par Niamey, c’est au tour du groupe industriel français Areva de faire les frais de la colère du gouvernement. Albadé Abouba, le ministre nigérien de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation a signé le 25 juillet un arrêté d’expulsion du territoire pour le directeur de la filiale nigérienne, Dominique Pin. Areva est accusé de soutenir les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) en conflit ouvert avec Niamey depuis le mois de février. Une opinion relayée par la presse nigérienne depuis plusieurs semaines. Cette décision intervient moins d’un mois après l’expulsion de l’ancien colonel Gilles de Namur, chargé de la sécurité d’Areva au Niger.

    Ne pas alimenter la polémique

    Interrogé par Afrik, le groupe français a indiqué « déplorer cette situation » affirmant que ces accusations sont sans fondement. Areva pour assurer sa sécurité sur le site d’Imouraren a financé un détachement des Forces nationales (Fnis). « L’argent sur les conseils des autorités a été versé directement aux équipes, mais une partie des hommes a rejoint la rébellion », explique-t-on à Paris. « Nous faisons aussi partie des cibles frappées par les rebelles. Il ne faut pas oublier l’attaque de notre camp au mois d’avril. »

    Soucieux de ne pas alimenter la polémique, le groupe français cherche l’apaisement : « Nous sommes victimes d’un climat général tendu, comme l’est également RFI (évincée au mois de juillet de la bande Fm, ndlr). Nous aspirons à ce que les autorités reconnaissent notre bonne foi. Areva est un acteur de longue date au Niger qui participe au développement du pays ». La semaine dernière, Dominique Pin avait annoncé lors d’une conférence de presse un investissement d’un milliard d’euros (700 milliards de francs CFA) pour l’exploitation des mines d’Imouraren.

    Des arrières pensées mercantiles

    L’expulsion définitive du patron d’Areva au Niger, actuellement en vacances en France, pourrait aussi cacher des arrières pensées plus mercantiles. Toujours très prudente, la direction du groupe refuse d’évoquer cette question : « Le prix de l’uranium est un autre débat dans lequel nous ne voulons pas rentrer. » Partenaire privilégié du gouvernement nigérien il y a encore quelques mois, les Français subissent la concurrence des investisseurs chinois et du géant australien Rio Tinto. Des relations qui auraient aussi pâti du refus du groupe français de communiquer des données géologiques. L’uranium nigérien est stratégique pour Areva. Avec une production, pour l’année 2006, de 4 000 tonnes sur ses sites d’Arlit et d’Imouraren, il représente plus de la moitié de la production totale du groupe. Nul doute que Areva va tenter d’aplanir au plus vite ce différend, quitte à faire de nouveaux efforts pour séduire Niame

    Source Afrik.com le 27/07/07
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

    Commentaire


    • #3
      il faut qu ils nationalise
      pour mieux repartir la richesse ou offrir au plus offrant
      l uranium est rare
      le neo colonialisme a de beau jour devant lui
      avec des dirigeants qu on achete avec un appart dans le 16 eme
      africains wake up for your rights
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

      Commentaire

      Chargement...
      X