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Khelil optimiste sur le différend gazier entre l'Algérie et l'Espagne

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  • Khelil optimiste sur le différend gazier entre l'Algérie et l'Espagne

    Les négociations algéro-espagnoles sur différents sujets du différend gazier se poursuivent, et des discussions ont été engagées dans la perspective d’une solution allant “dans l’intérêt des deux pays”, a indiqué le ministre de l’Énergie et des Mines, M. Chakib Khelil, dans une interview à la revue Pétrole et gaz arabes (PGA) à paraître mercredi prochain. Dans cette interview réalisée le 21 juillet par le bimensuel PGA, la revue du Centre arabe d’études pétrolières (CAEP), basé à Paris, M. Khelil a rappelé que sa dernière visite en Espagne a permis de faire progresser les discussions “vers une situation qui serait dans l’intérêt de l'Algérie et de l'Espagne”.

    “Il y a une volonté des autorités espagnoles de trouver des solutions”, a-t-il relevé, précisant que “nous sommes en mode d’arbitrage, mais les négociations continuent” en ce qui concerne la question du prix d’une partie du gaz algérien exporté vers l’Espagne. Sur ce point, il a rappelé les données des contrats Sagane 1 et 2, signés par la compagnie nationale Sonatrach et l’espagnol Gas natural et pour lesquels les livraisons algériennes sont acheminées par le gazoduc Pedro Duran Farell. “Pour ces deux contrats, il y a le problème des prix, et, pour l’un d’entre eux, des différences d’interprétation sur la notion de flexibilité des livraisons de gaz”, a précisé le ministre, indiquant que “pour la partie espagnole, cette flexibilité pourrait atteindre jusqu’à 30% alors qu’elle est généralement plutôt proche de 15%”.
    M. Khelil a ajouté que “sur le problème du prix de gaz importé se greffe la question du prix régulé en Espagne”. “Nous estimons que la hausse de 20% demandée par Sonatrach se traduirait par une augmentation de seulement 6% pour le consommateur, mais l’État espagnol devrait prendre en charge le différentiel et Gas Natural semble craindre d’avoir à le supporter”, a-t-il dit, assurant que “l’Algérie et l’Espagne encouragent les deux sociétés à trouver une solution acceptable”.

    L’autre différend en cours de négociations porte sur le projet de gazoduc Medgaz autour duquel M. Chakib Khelil relève “deux problèmes”, dont l’un concerne la licence de commercialisation accordée à Sonatrach Gas Compercializadora, une société de droit espagnol et filiale de Sonatrach. Il a précisé que cette licence “limite à un milliard de mètres cubes par an les volumes que Sonatrach Gas Compercializadora peut vendre directement sur le marché espagnol alors qu’elle a le droit à 3 milliards de mètres cubes par an”.

    source : Liberté

  • #2
    Algérie: Accords et litiges

    L'Algérie et l'Union européenne ont réglé à l'amiable un différend de longue date portant sur la vente de gaz naturel, mais un autre sujet de querelle menace d'être porté devant les tribunaux.

    Le 12 juillet, l'Algérie et l'Union européenne sont parvenus à un accord commun sur les dispositions relatives aux restrictions territoriales, qui permettra aux entreprises ressortissantes des Etats membres de l'UE de revendre le gaz algérien ainsi importé sur leur marché national ou à d'autres pays hors de leurs frontières.

    En contrepartie, la société nationale algérienne de gaz et de pétrole Sonatrach pourra prétendre à toucher une partie des profits sur les contrats d'approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL). De surcroît, Sonatrach pourra désormais vendre directement son GNL acheminé par pétrolier sur le marché européen.

    Le nouvel accord conforte la position de Sonatrach en tant que principal fournisseur de gaz naturel à l'UE. L'Algérie arrive en troisième position après la Russie et la Norvège pour les fournitures de gaz à l'UE.

    Chakib Khelil, le ministre algérien de l'énergie et des mines, a déclaré que ce résultat représentait une étape supplémentaire dans l'approfondissement des relations stratégiques en vigueur entre l'Algérie et l'Union européenne.

    « L'Algérie veut faire de Sonatrach un acteur actif dans un marché européen du gaz ouvert, transparent et compétitif », a déclaré Khelil à l'occasion de la cérémonie de signature à Bruxelles, où les derniers détails de l'accord ont été conclus après d'âpres négociations.

    Neelie Kroes, commissaire européenne à la Concurrence était aussi présente et s'est félicitée des résultats positifs de l'accord pour les deux parties.

    « Cet accord constitue une percée majeure dans nos relations avec l'un des fournisseurs de gaz les plus importants pour l'Europe, et permet de lever les principaux obstacles à la construction d'un marché unique européen du gaz», a indiqué Kroes.

    Cet accord avec l'Algérie était essentiel pour l'Union européenne, étant donné la libéralisation du marché énergétique au sein du bloc depuis le 1er juillet, qui permet aux clients de choisir leurs fournisseurs en matière de gaz et d'électricité, au lieu d'être lié aux entreprises du service public qui dominent toujours le marché énergétique dans certains pays membres de l'UE.

    L'approbation algérienne quant à la vente illimitée de gaz à d'autres pays signifie que ses prochains contrats seront désormais en conformité avec la nouvelle politique européenne de l'énergie.

    L'Algérie avait jusqu'alors exprimé son opposition à la suppression de la clause de destination, craignant que la vente en gros de son gaz ne prendrait pas en considération ses intérêts.

    Si un litige a réussi à être réglé, un autre dossier fait toujours débat. Le contentieux algérien avec l'Espagne concernant la quantité de gaz acheminée par le gazoduc Medgaz qui peut être distribuée directement par Sonatrach sur le marché espagnol, semble prendre la voie des tribunaux.

    L'Espagne a fixé à un milliard de m3 par an la quantité de gaz que la société algérienne peut vendre sur son marché, alors que Sonatrach est le principal actionnaire du projet Medgaz, avec une participation dans son capital à hauteur de 36%. Sonatrach souhaite vendre le triple soit 3 milliards m3 de gaz par an.

    Le 6 juillet dernier, Khelil a dénoncé cette décision et a annoncé que l'Algérie allait porte plainte contre la commission de régulation espagnole.

    « Nous allons envoyer un recours aux plus hautes instances espagnoles, c'est-à-dire les tribunaux espagnols, ainsi que la Commission européenne », a déclaré Khelil à la presse locale. « Nous souhaitons être traité comme tout autre opérateur, espagnol ou autre, que ce soit pour la distribution de gaz ou pour la part d'actionnariat dans le projet Medgaz ».

    L'Algérie et l'Espagne sont par ailleurs impliquées dans un contentieux international au sujet de la renégociation du prix du gaz selon le principe d'une augmentation de 20% en deux étapes, en parallèle avec les prix en application à l'échelle mondiale. En l'état actuel des choses, l'Algérie
    est amenée à enregistrer une perte de 300 millions de dollars par an, selon Khelil.

    Quelques jours à peine après la signature de l'accord avec l'UE, l'Algérie a annoncé son intention de renforcer ses installations énergétiques, et des appels d'offres à hauteur de 4 milliards de dollars pour la construction de nouvelles raffineries.

    Le 16 juillet dernier, la compagnie française Total a été sélectionnée à la suite d'un appel d'offres pour développer un complexe de vapocraquage d'éthane d'une capacité de 1,4 millions de tonnes par an. L'unité produira également du polyéthylène et de l'éthylène glycol. L'usine sera détenue à
    49% par Sonatrach et 51% par Total.

    Le même jour, un consortium comprenant entre autre la société japonaise Mitsui et la société koweitienne Qurain, ont remporté le marché pour développer un complexe de production de méthanol d'une capacité estimée à un million de tonnes par an. Sonatrach s'est engagé à financer 49% du projet tandis que les autres membres du consortium se partageront l'investissement restant.

    « Ces projets ont une importance stratégique pour l'industrie pétrochimique en Algérie », a indiqué Mohamed Meziane, PDG de Sonatrach.

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