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La croissance aux Etats-Unis ne rassure pas Wall Street

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  • La croissance aux Etats-Unis ne rassure pas Wall Street

    Wall Street ne s'est pas montrée rassurée vendredi par le rebond de la croissance aux Etats-Unis au 2e trimestre et a terminé la séance sur une chute de plus de 200 points, s'ajoutant aux quelque 300 points déjà perdus la veille.

    Le Dow Jones Industrial Average (DJIA), indice phare de la Bourse de New York a cédé 208,10 points (-1,54%) pour clôturer à 13.265,47 points et le Nasdaq a perdu 37,10 points (-1,43%) à 2.562,24 points.

    Jeudi, l'indice phare de la Bourse de New York, le Dow Jones, avait déjà subi sa plus forte baisse depuis le 27 février, en cédant 2,26% sous l'effet d'un regain d'inquiétudes concernant une éventuelle propagation des problèmes du secteur immobilier à toute l'économie américaine.

    Ces inquiétudes ne se sont pas dissipées vendredi, le DJIA accélérant même ses pertes en fin de séance. Sur la semaine, il a perdu 4,22% et le Nasdaq 4,66%.

    L'annonce avant l'ouverture de Wall Street vendredi d'un rebond de la croissance du Produit intérieur brut (PIB) américain n'a pas suffit pour remonter le moral des investisseurs.

    Au deuxième trimestre, la croissance américaine a rebondi à 3,4% en rythme annuel, soutenue par l'amélioration du déficit commercial et des investissements des entreprises, mais dans un contexte de ralentissement de la consommation.

    Il s'agit de la croissance la plus vigoureuse enregistrée depuis le premier trimestre 2006, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 3,2%, après +0,6% au premier trimestre.

    "Les chiffres (publiés vendredi) ont été bons, mais le marché a pris un grand coup hier (jeudi) et cela va lui demander du temps pour se remettre", a expliqué Peter Cardillo, analyste d'Avalon Partners.

    Selon Al Goldman, analyste d'AG Edwards, la Bourse a vécu jeudi "un mouvement de panique classique". "La panique et la peur étaient telles qu'elles étaient presque palpables", a raconté l'analyste.

    Mais les problèmes évoqués pour expliquer ce mouvement "sont tous des vieux problèmes: les problèmes du crédit, les subprimes, les quelques déceptions sur des résultats, les prix du pétrole. Le marché se débat avec ces problèmes depuis cinq mois", a jugé M. Goldman.

    Les investisseurs craignent que les difficultés du marché immobilier aux Etats-Unis et la crise du secteur des prêts hypothécaires à risque (dits "subprimes"), ne finissent par se répercuter à tout le secteur financier. Les entreprises et institutions bancaires auraient dès lors plus de peine à se financer ce qui pèserait sur la croissance de l'économie américaine.

    D'après Frederic Dickson, de DA Davidson & Co, "le message lancé par le marché hier (jeudi) est que les investisseurs mondiaux ont réduit leur tolérance au risque".

    Si ces mouvements de panique boursière "sont généralement suivis par un petit réflexe à la hausse le jour suivant", "le choc subi par le marché hier semble avoir été plus sérieux, vu le volume record d'échanges, et durera probablement plus longtemps", a avancé M. Dickson. Il a souligné que la peur "est toujours une des forces en jeu à Wall Street (...) qu'elle soit justifiée ou non".

    Le marché obligataire était également sans grande direction vendredi, alors que les obligations servent souvent de valeurs refuges en cas d'aversion des investisseurs au risque sur les marchés des actions.

    Le rendement du bon du Trésor à 10 ans, qui avait fortement reculé jeudi, est remonté à 4,788% contre 4,777% la veille au soir alors que celui des obligations à 30 ans ne bougeait pratiquement pas à 4,947% contre 4,946%.

    source : AFP
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