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Pays de transit et de consommation de drogue, l'Algérie craint de devenir aussi, sur le «modèle marocain», un pays producteur.
Ces dernières semaines, des cultures sauvages d'opium et de cannabis ont été découvertes dans le Sahara algérien.
Des narcotrafiquants étrangers et algériens tentent d'implanter, aux confins sahariens, un «modèle» substituant la drogue aux cultures traditionnelles moins lucratives, afin de ne plus dépendre de leurs fournisseurs marocains et de maîtriser les prix, affirment des experts de l'Office de lutte contra la drogue et la toxicomanie (ONLDT).
Au Maroc, classé parmi les premiers producteurs mondiaux de cannabis, les paysans - notamment du Rif - sont réticents à abandonner la culture de cette plante malgré les aides européennes.
«Le danger réside dans l'exportation vers l'Algérie du modèle marocain», souligne le directeur général de l'ONDT Aldelmalek Sayeh. Il craint que les paysans pauvres du désert ne deviennent des proies faciles entre les mains de puissants trafiquants, qui tentent de les inciter à abandonner leurs habitudes culturales ancestrales en leur faisant miroiter des perspectives de profits importants.
Exportation
La gendarmerie algérienne a détruit, en avril et mai, plusieurs champs de pavot et de cannabis dans le département d'Adrar, une région presque aussi vaste que la France et grande comme 14 fois la Belgique, frontalière du Maroc, de la Mauritanie et du Mali.
Selon la direction de la sûreté d'Adrar, la drogue y était cultivée depuis une vingtaine d'années pour la consommation personnelle, mais sa culture a pris de l'ampleur depuis quelques années sous l'impulsion des narcotrafiquants.
De nouvelles zones productrices tournées vers l'exportation, sont aussi apparues au nord du pays à Blida, Alger, Mostaganem, Béjaïa, Boumerdès, Tizi Ouzou, selon M. Sayeh. «Il y a comme une volonté de calquer le modèle marocain», dit-il.
6000 km de frontières terrestres
«Un nouveau virage est pris, mais l'Algérie n'a pas encore atteint le stade de pays producteur», souligne Aïssa Kasmi, directeur de la coopération internationale à l'ONLDT.
L'Algérie, territoire de plus de 2,3 millions km2, avec des frontières terrestres de 6000 km ouvrant sur six pays au sud et une large façade maritime, est classée par les organismes internationaux comme une zone de transit de la drogue vers l'Europe notamment, et un pays de consommation.
Le niveau d'alerte a été atteint concernant la consommation intérieure. «L'Algérie est en train de devenir un grand espace de consommation de stupéfiants», selon M. Sayeh.
Opérations
L'ONLDT, chargé d'appliquer le plan directeur de prévention et de lutte contre la drogue et la toxicomanie, impliquant 14 ministères, la police et la gendarmerie, veut tarir l'offre, mais aussi juguler la demande. Les prix pratiqués, notamment pour le cannabis, ne sont pas élevés, estiment les experts.
Les saisies de drogue connaissent une progression importante, selon les statistiques officielles. Au premier trimestre 2007, 5,8 tonnes de cannabis ont été saisies, contre 10 tonnes pour toute l'année 2006.
L'alcool étant interdit par l'islam, les jeunes consommateurs (85 % de l'ensemble), se sont tournés vers d'autres drogues vendues sur le marché. L'Algérie enregistre une explosion de la consommation des psychotropes. Au total, 300 000 comprimés ont été saisis en 2006, selon la gendarmerie, qui multiplie les opérations coup-de-poing dans les milieux de la «zetla» (drogue).
Source: SDA/ATS
Pays de transit et de consommation de drogue, l'Algérie craint de devenir aussi, sur le «modèle marocain», un pays producteur.
Ces dernières semaines, des cultures sauvages d'opium et de cannabis ont été découvertes dans le Sahara algérien.
Des narcotrafiquants étrangers et algériens tentent d'implanter, aux confins sahariens, un «modèle» substituant la drogue aux cultures traditionnelles moins lucratives, afin de ne plus dépendre de leurs fournisseurs marocains et de maîtriser les prix, affirment des experts de l'Office de lutte contra la drogue et la toxicomanie (ONLDT).
Au Maroc, classé parmi les premiers producteurs mondiaux de cannabis, les paysans - notamment du Rif - sont réticents à abandonner la culture de cette plante malgré les aides européennes.
«Le danger réside dans l'exportation vers l'Algérie du modèle marocain», souligne le directeur général de l'ONDT Aldelmalek Sayeh. Il craint que les paysans pauvres du désert ne deviennent des proies faciles entre les mains de puissants trafiquants, qui tentent de les inciter à abandonner leurs habitudes culturales ancestrales en leur faisant miroiter des perspectives de profits importants.
Exportation
La gendarmerie algérienne a détruit, en avril et mai, plusieurs champs de pavot et de cannabis dans le département d'Adrar, une région presque aussi vaste que la France et grande comme 14 fois la Belgique, frontalière du Maroc, de la Mauritanie et du Mali.
Selon la direction de la sûreté d'Adrar, la drogue y était cultivée depuis une vingtaine d'années pour la consommation personnelle, mais sa culture a pris de l'ampleur depuis quelques années sous l'impulsion des narcotrafiquants.
De nouvelles zones productrices tournées vers l'exportation, sont aussi apparues au nord du pays à Blida, Alger, Mostaganem, Béjaïa, Boumerdès, Tizi Ouzou, selon M. Sayeh. «Il y a comme une volonté de calquer le modèle marocain», dit-il.
6000 km de frontières terrestres
«Un nouveau virage est pris, mais l'Algérie n'a pas encore atteint le stade de pays producteur», souligne Aïssa Kasmi, directeur de la coopération internationale à l'ONLDT.
L'Algérie, territoire de plus de 2,3 millions km2, avec des frontières terrestres de 6000 km ouvrant sur six pays au sud et une large façade maritime, est classée par les organismes internationaux comme une zone de transit de la drogue vers l'Europe notamment, et un pays de consommation.
Le niveau d'alerte a été atteint concernant la consommation intérieure. «L'Algérie est en train de devenir un grand espace de consommation de stupéfiants», selon M. Sayeh.
Opérations
L'ONLDT, chargé d'appliquer le plan directeur de prévention et de lutte contre la drogue et la toxicomanie, impliquant 14 ministères, la police et la gendarmerie, veut tarir l'offre, mais aussi juguler la demande. Les prix pratiqués, notamment pour le cannabis, ne sont pas élevés, estiment les experts.
Les saisies de drogue connaissent une progression importante, selon les statistiques officielles. Au premier trimestre 2007, 5,8 tonnes de cannabis ont été saisies, contre 10 tonnes pour toute l'année 2006.
L'alcool étant interdit par l'islam, les jeunes consommateurs (85 % de l'ensemble), se sont tournés vers d'autres drogues vendues sur le marché. L'Algérie enregistre une explosion de la consommation des psychotropes. Au total, 300 000 comprimés ont été saisis en 2006, selon la gendarmerie, qui multiplie les opérations coup-de-poing dans les milieux de la «zetla» (drogue).
Source: SDA/ATS
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