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L'immunité parlementaire en Algérie

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  • L'immunité parlementaire en Algérie

    L’immunité parlementaire n’est pas une disposition spécifique à l’Algérie. On la trouve dans la plupart des pays du monde, où le député, élu du peuple, est protégé dans sa vie de tous les jours, et à ce titre, c’est cette fonction élective qui bénéficie de l’immunité.

    On considère qu’il ne peut être soumis au régime général auquel sont soumis les autres justiciables, sinon ce serait une entrave au pouvoir que lui donnent les électeurs et la loi fondamentale dans son travail de faiseur de lois.

    Dans un régime démocratique où les trois pouvoirs (exécutif, judiciaire, législatif) sont séparés, le juge n’est pas autorisé à poursuivre un député tant que son immunité parlementaire n’est pas levée par ses pairs.

    Mais d’abord, que prévoit la Constitution?

    L’article 103 de la Constitution dispose que l’immunité parlementaire est reconnue au député pendant la durée de son mandat.

    Aucun député ne peut faire l’objet de poursuites, d’arrestation, ou en général de toute action civile ou pénale non plus que de toutes formes de pression en raison des opinions qu’il a exprimées, des propos qu’il a tenus ou des voies qu’il a émises dans l’exercice de son mandat.

    Comme toute règle comporte des exceptions, l’article 104 dispose que les poursuites ne peuvent être engagées contre un député pour un acte délictueux, que sur renonciation expresse de l’intéressé ou sur autorisation de l’Assemblée populaire nationale qui décide, à la majorité de ses membres, la levée de son immunité.Néanmoins, en cas de flagrant délit ou de crime flagrant (ce qui peut arriver), il peut être procédé à l’arrestation du député. Le bureau de l’Assemblée nationale en est immédiatement informé.
    Dans ce cas, le bureau de l’APN peut demander la suspension des poursuites et la mise en liberté du député. Il sera alors procédé conformément aux dispositions de l’article 104 ci-dessus. Quant au règlement intérieur de l’APN, il dispose (articles 71 et suivants) que l’immunité parlementaire est reconnue aux députés de l’Assemblée populaire nationale, conformément aux articles 109, 110 et 111 de la Constitution.

    La demande de la levée parlementaire est introduite auprès du bureau de l’Assemblée populaire nationale par le ministre de la Justice.
    Cette demande est soumise à la Commission chargée des affaires juridiques qui élabore un rapport final dans un délai de deux mois à partir de la saisie.
    La commission entend le député concerné, lequel peut se faire assister par un de ses collègues. L’APN tranche dans un délai de trois mois à partir de la date de la saisine.

    Par l'Expression

  • #2
    Mais d’abord, que prévoit la Constitution?

    Voilà ce que nous avons pour la constitution française.
    Elle est établie par la Constitution dont l'article 26, dans son premier alinéa, dispose « qu'aucun membre du Parlement ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l'occasion des opinions ou votes émis par lui dans l'exercice de ses fonctions ».
    Vous remarquerez que j'ai mis en gras ce qui tombe sous la loi de l'immunité parlementaire et remarquez:
    -OPINIONS et
    -DANS L'EXIERCICE DE SES FONCTIONS: Ici il faut comprendre quand le parlement siège, ou s'il est ministre et qu'il parle aux média par exemple.

    Contrairement à l'irresponsabilité dont les effets ne sont pas limités dans le temps, l'inviolabilité a une portée réduite à la durée du mandat.
    L'immunité expire dès que le député n'est pas réelu.

    Il faut souligner ici: Immunité pour des délits d'opinion....c'est à dire ce qu'il pense et dit à la chambre, et non des crimes!

    D'ailleurs tout le monde se souvient que des enquêtes et accusations suivies d'interpellation par juge ont eu lieu (cf. Clearstream)

    Seul le président de la République peut refuser de comparer devant le juge alors qu'il est en fonction.............

    Qu'en est-il de l'immunité en Algérie ?
    L'article ne le précise pas.... il ne dit pas si le député bénéficie de l'immunité en dehors de la chambre ou non, s'il est protégé en cas de crime...
    Pourtant pour l'ALgérie, je lis IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE: en principe.. elle ne doit s'appliquer que lors d'une session parlementaire.Si le député algérien bénéfice de l'immunité quelque soit le délit, alors on va pas appeler cela immunité parlementaire simplement: mettre tous ces députés AUDESSUS DE LA LOI .... à moins que ceux qui ont formulé cette loi n'étaient pas à la hauteur, au point ou ils ont, ici, pondu un monstre pour la société algérienne!
    Dernière modification par Avucic, 30 juillet 2007, 17h29.
    L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

    Commentaire


    • #3
      Envoyé par Avucic
      Qu'en est-il de l'immunité en Algérie ?
      Voici ce qu'en dit la Constitution

      Article 71 : L'immunité parlementaire est reconnue aux députés de l'Assemblée populaire nationale, conformément aux articles 109, 110 et 111 de la Constitution.


      Article 73
      : Sur avis du ministre de la justice, le bureau de l'Assemblée populaire nationale peut déclencher la procédure de déchéance du mandat d'un député en application des dispositions de l'article 106 de la Constitution, selon les procédures ci-après :

      Sur saisine du bureau de l'Assemblée populaire nationale, la commission chargée des affaires juridiques examine la demande de déchéance du mandat du député, et entend le député concerné. Lorsque la commission conclut à l'acquiescement à la demande, l'Assemblée populaire nationale est saisie pour statuer au scrutin secret à la majorité de ses membres en séance à huis-clos, après audition du rapport de la commission et du député concerné qui peut se faire assister par un de ses collègues.

      Article 74
      : Conformément à l'article 107 de la Constitution, l'Assemblée populaire nationale peut sur prononcé d'un jugement définitif, révoquer le mandat de l'un de ses membres qui aurait accompli un acte indigne de son mandat.

      La révocation du mandat est proposée par le bureau de l'Assemblée agissant à la requête de l'instance judiciaire compétente.

      La demande est instruite selon la procédure fixée à l'article 73 ci-dessus.
      =========
      Et voici les fameux articles 109, 110, 11 cités dans l'article 71 :

      Art. 109 : L’immunité parlementaire est reconnue aux députés et aux membres du Conseil de la Nation pendant la durée de leur mandat.

      Ils ne peuvent faire l’objet de poursuites, d’arrestation, ou en général de toute action civile ou pénale ou pression, en raison des opinions qu’ils ont exprimées, des propos qu’ils ont tenus ou des votes qu’ils ont émis dans l’exercice de leur mandat.

      Art. 110 : Les poursuites ne peuvent être engagées contre un député ou un membre du Conseil de la Nation, pour crime ou délit, que sur renonciation expresse de l’intéressé ou sur autorisation, selon le cas, de l’Assemblée Populaire Nationale ou du Conseil de la Nation, qui décide à la majorité de ses membres la levée de son immunité.

      Art. 111 : En cas de flagrant délit ou de crime flagrant, il peut être procédé à l’arrestation du député ou du membre du Conseil de la Nation. Le bureau de l’Assemblée Populaire Nationale ou du Conseil de la Nation, selon la cas, en est immédiatement informé.

      Il peut être demandé par le bureau saisi, la suspension des poursuites et la mise en liberté du député ou du membre du Conseil de la Nation; il sera alors procédé conformément aux dispositions de l’article 110 ci-dessus.

      Commentaire


      • #4
        Art. 109 : L’immunité parlementaire est reconnue aux députés et aux membres du Conseil de la Nation pendant la durée de leur mandat.

        Ils ne peuvent faire l’objet de poursuites, d’arrestation, ou en général de toute action civile ou pénale ou pression, en raison des opinions qu’ils ont exprimées, des propos qu’ils ont tenus ou des votes qu’ils ont émis dans l’exercice de leur mandat.
        Cet article est la reprise de l'article de la constitution française avec une OMISSION fondamentale:
        Il manque l"élément important
        émis par lui (le député)dans l'exercice de ses fonctions
        La question reste entière:
        Est-ce une omission due à l'incompétence, à l'inadvertance.... ou tout simplement c'était conscient et donc... ignoble à mon avis!
        L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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