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La medersa Tachfinya en phase de réhabilitation

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  • La medersa Tachfinya en phase de réhabilitation

    Détruite par le colonialisme français, l’école «Tachfinya», joyau architectural, fondée en l’an 720, considérée comme l’une des plus prestigieuses écoles de la capitale des Zianides, est en phase de réhabilitation par une équipe de spécialistes.

    En effet, des experts en archéologie et en fouilles et des professeurs universitaires de Tlemcen s’attellent à la collecte d’informations sur l’architecture distincte de la «medersa Tachfinya» dans le but de la matérialisation d’une maquette qui sera exposée à l’intention des associations versées dans la protection et la valorisation du patrimoine. Les chercheurs se basent, dans cette entreprise, sur les résultats des fouilles effectuées sur les lieux de cet édifice, sur des documents et tracés laissés par les colons après la destruction, en 1873, de la «Tachfinya».

    Parmi ces documents, on retrouve un tracé mis au point par l’officier français Slomens, expert en génie civil, avec la collaboration de l’architecte de Toit, qui délimite parfaitement les dimensions et formes architecturales distinguant cette école.

    La «Tachfinya» avait été l’une des plus prestigieuses écoles de la capitale des Zianides qui a contribué à la diffusion du savoir à travers les contrées du Maghreb arabe. La notoriété de l’école «Tachfinya» repose sur son implantation entre le site historique du «Mechouar», abritant l’ancien palais royal et ses annexes, et la grande «Mosquée» de Tlemcen. Selon des récits historiques, il existerait un tunnel reliant le «Mechouar» et ce lieu cultuel qu’empruntait la famille gouvernante pour se rendre à cette mosquée loin des regards.

    La medersa, édifiée en l’an 720 de l’hégire, correspondant au 12 février 1320, sous le règne du sultan Abou Tachefine Abderrahmane premier, ibn Abou Hamou Moussa premier, «cette mosquée-université, qui concurrençait alors avec jamaa Zitouna de Tunis ou celui d’El Qaïraouane de Fès», précisent à l’APS les experts.

    Son rayonnement culturel s’est propagé jusqu’à l’Orient et l’Andalousie, selon des récits historiques qui qualifient Tlemcen de pôle scientifique et culturel important, marqué par «l’édification de cet établissement pour soutenir le mouvement intellectuel qui a atteint son apogée à cette époque». D’éminents savants et étudiants fréquentèrent cette école où enseignaient des érudits et des savants bien connus.

    Ainsi, elle avait été durant plus de cinq siècles et demi un pôle de rayonnement intellectuel et contribua à la formation, entre autres, de Abou El Hassane Tennessy, frère de Ibrahim Tennessy, et de Abou Ishak Ibrahim Tennessy, l’un des plus grands jurisconsultes, chargé des «fetwas» et d’enseignement.

    L’école continua à prospérer jusqu’à ce que la politique de déculturation du colonialisme français s’acharnât à la détruire et procédât à la construction, au lieu et place de la medersa, du siège de la mairie.

    Une place publique a été érigée, ensuite, sur les mêmes lieux, détruisant des repères architecturaux, n’épargnant que certains ouvrages historiques qui continuent de perpétuer la «Tachfinya».

    Par La Tribune
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