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APRÈS les ingénieurs, les médecins.
Espérons que la qualité de la formation ne soit pas sacrifiée
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Le Premier ministre a décidé d’augmenter le nombre de médecins formés par an pour atteindre 3.300 d’ici l’horizon 2020. Le projet est ambitieux au regard des 869 toubibs par an que les facultés de médecine forment actuellement. En tout cas, Driss Jettou préside aujourd’hui la signature d’une convention- cadre à la faculté de médecine de Rabat. Les signataires ne sont autres que les ministères de la Santé, de l’Enseignement supérieur, des Finances, les CHU, les facultés de médecine. L’objectif est de mettre en place ce programme de formation qui s’intègre dans le potentiel humain, comme l’appelle le Premier ministre. Pour cela, les facultés de médecine seront très sollicitées. Déjà, le corps médical semble enthousiaste en adhérant au lancement de ce programme.
Le premier coup d’accélérateur sera donné pour la prochaine rentrée universitaire. En effet, en octobre prochain, il s’agira de commencer à former 1.300 médecins par an au lieu de 869 actuellement. Pour cela, il a été nécessaire de procéder à plus d’ouverture du concours d’entrée aux facultés de médecine, réputé trop sélectif. Il s’agit d’élargir les capacités en retenant 1 étudiant-candidat sur 4 au lieu de 1 sur 6 actuellement. Cela est possible sans toucher au niveau et à la qualité de l’enseignement des jeunes médecins. Pour les promoteurs de la convention, cela se fera à travers l’encadrement pédagogique. Dans les facultés de médecine de Rabat et Casablanca par exemple, le taux d’encadrement sera de 1 enseignant pour 4 étudiants. Ce niveau élevé s’explique par la possibilité de mettre à contribution les enseignants-chercheurs militaires. Dans les autres facultés, l’encadrement ne sera pas de ce niveau puisque 1 enseignant s’occupera de 24 étudiants. En tout cas, le Premier ministre est déterminé à renforcer la capacité des ressources humaines dans ce secteur. Ainsi, de nouveaux postes budgétaires seront attribués à toutes les facultés de médecine. On prévoit la création de 3.000 postes budgétaires d’ici 2020.
Les infrastructures ne sont pas en reste. Dans un premier temps, il sera question de mettre de l’ordre dans ce qui existe, en réorganisant le fonctionnement des amphithéâtres et des laboratoires souvent sous-utilisés. Un coup d’accélérateur sera donné à l’ouverture des facultés de médecine de Fès et Marrakech. Idem pour celle d’Oujda dont les travaux sont en cours. En outre, les pouvoirs publics comptent doubler la densité médicale, en créant de nouvelles facultés de médecine notamment à Agadir et Tanger.
Les ratios de l’Organisation mondiale de la santé sont accablants et le classement international en nombre de médecins par habitant laisse à désirer. En effet, le ratio actuel est de 5,1 médecins par 10.000 habitants. Si rien n’est fait, les choses vont empirer. Sur ce plan, l’objectif des pouvoirs publics est de passer à 10 médecins par 10.000 habitants d’ici l’horizon 2020. Et même avec ces efforts, le Maroc accuse du retard par rapport à d’autres pays. Des exemples: la Tunisie est à 13,4 médecins, l’Algérie à 11,3 et la France à 33,7 médecins. La moyenne mondiale, y compris les pays africains, est à 12,3. Le Maroc est loin de rattraper son retard en la matière.
Espérons que la qualité de la formation ne soit pas sacrifiée
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Le Premier ministre a décidé d’augmenter le nombre de médecins formés par an pour atteindre 3.300 d’ici l’horizon 2020. Le projet est ambitieux au regard des 869 toubibs par an que les facultés de médecine forment actuellement. En tout cas, Driss Jettou préside aujourd’hui la signature d’une convention- cadre à la faculté de médecine de Rabat. Les signataires ne sont autres que les ministères de la Santé, de l’Enseignement supérieur, des Finances, les CHU, les facultés de médecine. L’objectif est de mettre en place ce programme de formation qui s’intègre dans le potentiel humain, comme l’appelle le Premier ministre. Pour cela, les facultés de médecine seront très sollicitées. Déjà, le corps médical semble enthousiaste en adhérant au lancement de ce programme.
Le premier coup d’accélérateur sera donné pour la prochaine rentrée universitaire. En effet, en octobre prochain, il s’agira de commencer à former 1.300 médecins par an au lieu de 869 actuellement. Pour cela, il a été nécessaire de procéder à plus d’ouverture du concours d’entrée aux facultés de médecine, réputé trop sélectif. Il s’agit d’élargir les capacités en retenant 1 étudiant-candidat sur 4 au lieu de 1 sur 6 actuellement. Cela est possible sans toucher au niveau et à la qualité de l’enseignement des jeunes médecins. Pour les promoteurs de la convention, cela se fera à travers l’encadrement pédagogique. Dans les facultés de médecine de Rabat et Casablanca par exemple, le taux d’encadrement sera de 1 enseignant pour 4 étudiants. Ce niveau élevé s’explique par la possibilité de mettre à contribution les enseignants-chercheurs militaires. Dans les autres facultés, l’encadrement ne sera pas de ce niveau puisque 1 enseignant s’occupera de 24 étudiants. En tout cas, le Premier ministre est déterminé à renforcer la capacité des ressources humaines dans ce secteur. Ainsi, de nouveaux postes budgétaires seront attribués à toutes les facultés de médecine. On prévoit la création de 3.000 postes budgétaires d’ici 2020.
Les infrastructures ne sont pas en reste. Dans un premier temps, il sera question de mettre de l’ordre dans ce qui existe, en réorganisant le fonctionnement des amphithéâtres et des laboratoires souvent sous-utilisés. Un coup d’accélérateur sera donné à l’ouverture des facultés de médecine de Fès et Marrakech. Idem pour celle d’Oujda dont les travaux sont en cours. En outre, les pouvoirs publics comptent doubler la densité médicale, en créant de nouvelles facultés de médecine notamment à Agadir et Tanger.
Les ratios de l’Organisation mondiale de la santé sont accablants et le classement international en nombre de médecins par habitant laisse à désirer. En effet, le ratio actuel est de 5,1 médecins par 10.000 habitants. Si rien n’est fait, les choses vont empirer. Sur ce plan, l’objectif des pouvoirs publics est de passer à 10 médecins par 10.000 habitants d’ici l’horizon 2020. Et même avec ces efforts, le Maroc accuse du retard par rapport à d’autres pays. Des exemples: la Tunisie est à 13,4 médecins, l’Algérie à 11,3 et la France à 33,7 médecins. La moyenne mondiale, y compris les pays africains, est à 12,3. Le Maroc est loin de rattraper son retard en la matière.
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