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Il y a quelque chose de pourri dans le royaume

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  • Il y a quelque chose de pourri dans le royaume

    voila le genre de journaliste que j'aimerais voir fleurir en algerie.

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    Il y a quelque chose de pourri dans le royaume. Le nôtre, pas marocain. En ce qui concerne ce dernier, la presse «démocratique» d'Alger se délecte suffisamment des moindres frémissements chérifiens pour en faire ses choux gras, pour que nous en rajoutions une louche à notre tour. Presse revancharde qui s'emploie à ridiculiser son voisin à la moindre occasion, s'entêtant, dans un même élan, à faire la leçon dans des domaines où nous sommes encore loin d'être des champions incontestés et incontestables : droits de l'Homme, censure, gestion des affaires publiques, insécurité et tout le reste.
    La presse marocaine n'est pas exempte de cette pratique détestable et de mauvaise foi non plus. Maghreb uni par le même sous-développement mental et les mêmes discours de la haine que la presse relaie allègrement sans prendre ses distances avec des manoeuvres politiques établies d'un côté comme de l'autre. Mais passons, et revenons plutôt à nos moutons et à leur instinct grégaire.

    Un député, en Kabylie, connu pour ses pratiques de tonton macoute, a encore fait des siennes en jouant de la gâchette. Récidiviste impénitent, il a assassiné un jeune homme la semaine dernière. L'information a été timidement donnée par les uns et totalement mise sous le coude par d'autres. Il ne serait alors pas du tout étonnant de savoir que les lecteurs, même les plus assidus, ignorent totalement cette histoire. Pourquoi passer sous silence une aussi grave affaire ? Comment est établie la hiérarchisation de l'information ? Pourquoi un député qui tue un simple citoyen n'intéresse pas les médias, alors qu'un simple citoyen qui tuerait un député devrait nous intéresser ?
    Sous d'autres cieux, un député qui tue un homme, quelles que soient les circonstances, aurait donné lieu à débats, controverses et polémiques. Classe politique et médias se sont passé le mot pour taire ou minimiser, dans le meilleur des cas, une affaire qui concerne l'ensemble de la société. Classe politique et médias se rejoignent dans l'embouchure de la complaisance.
    Les détails concernant ce meurtre restent encore flous pour dire avec précision de quelle manière il s'est réellement déroulé. La seule chose que l'on sait avec précision est qu'un homme désarmé est mort sous les balles assassines d'un député. Mais le peu que l'on sache déjà reste terrifiant. Un jeune homme fait son jogging. Le député, shérif flingueur à ses heures perdues, immunisé par son statut de député et sa puissance de seigneur de la guerre, l'interpelle pour vérifier son identité. C'est là que commence l'anomalie avant d'arriver à l'homicide en question. C'est dans le creux de cet acte arbitraire que commence le délit. Le meurtre n'en est que la conséquence tragique.
    De quel droit un député vérifie-t-il l'identité d'un passant aussi «louche» soit-il ? Comment des hommes se substituent-ils aux services de police pour arrêter des citoyens sans que la police n'y trouve rien à dire ? Avant le meurtre il y a violation et usurpation de fonction. Seuls les services de police et les autres services de sécurité sont habilités à demander des papiers aux passants. C'est le non-droit qui permet ce genre de dérive. Si le député savait qu'il n'était pas autorisé à interpeller un homme dans la rue, il n'y aurait pas eu de meurtre. Le mot n'est pas déplacé. C'est d'un meurtre qu'il s'agit. Un assassinat. Ce n'est pas une bavure.

    Le député, Mira, accusé dans une précédente affaire de meurtre et acquitté par la justice, se permet une telle pratique parce qu'il sait qu'il est autorisé à le faire. C'est le non-droit qui le lui permet, pas la loi. Le meurtre a dévoilé une pratique classique d'abus de pouvoir. Si ce jeune homme n'avait pas été tué, personne n'aurait su encore que des gens qui n'ont aucun pouvoir que celui des armes et de la complaisance de l'Etat se permettent encore de mépriser les lois et les hommes. Le procédé est courant et n'est pas encore totalement banni de nos pratiques. C'est cela la triste conclusion. C'est le non-droit que cette affaire remet sur le tapis en premier lieu.
    Ce sont les réseaux maffieux que des petites graines de fascistes ont consciencieusement bâtis sous couvert de la «défense de la démocratie», qui nous explosent au visage de manière épisodique pour l'instant, en attendant l'explosion finale qui nous emportera tous, à force de tirer sur la corde et de minimiser les choses graves.
    En second lieu, c'est de la vie humaine qu'il s'agit. A-t-elle encore un sens pour nous ? La vie d'un homme mérite-t-elle plus qu'un entrefilet de la rubrique des faits divers ? Il y a un terme qui je n'ai jamais apprécié dans la presse et jamais totalement saisi pour dire d'un journaliste débutant qui se fait les dents dans les petites informations. On dit faire les chiens écrasés. A se demander si, pour notre presse, les chiens écrasés ne sont pas tout bonnement ces hommes qui meurent assassinés sans faire de bruit...

  • #2
    C'est vrai qu'il regarde bien les choses en Face ce journaliste, des confreres marocains et Algeriens devraient en prendre de la graine pour sortir de cette UMA du sous developpement...

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    • #3
      Cela dénote le peu de considération pour l'electeur. Un député digne de ce nom s'amuserait il seulement à contrarier un citoyen ? Il n'oserait pas par peur de perdre des voix . Mais ...

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