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quels sont ces pleurs
que j'entends près de moi
couché dans mon linceul ?
qui sont donc tous ces gens
dont le visage est triste
et qui parlent à voix basse
quel est le goût des plats
et pourquoi ce cafe
qu'on apporte a toute heure ?
mes enfants me regardent
et se cachent les yeux.
et ma compagne est là
le visage fermé.
Elle refoule ses larmes
mais ne peut s'empêcher
d'éclater en sanglots
de crier sa douleur.
j'ai vu une lueur
intense et lancinante
et j'ai succombé
à sa force grandiose.
une chaleur implacable
s'abattit sur mon corps,
puis un calme soudain
m'envahit tout entier
me délivrant enfin
de mon instinct grégaire
de vouloir prolonger
l'étincelle de vie
qui m'a habité
et qui après ma mort
est revenue à Dieu.
Il est des gens heureux
qui n'ont jamais souffert
et n'ont jamais connu
la souffarance de la vie
ni la peur de la mort
et qui vivent dénués
de tout instinct humain.
et d'autres êtres vivent
dans la peur de demain
et se demandent en vain
si le jour de leur mort
ils sauront quelque chose
sur le sens de la vie
Depuis l'eternité
des hommes sont venus
peupler ces espaces
et puis ils sont partis
sans retour à jamais
ils ont été bébés
puis enfants grandissants
et enfin tout courbés
ils ont rejoint la tombe
leur vie s'est éteinte
comme s'éteint la bougie
dont la flamme éphèmère
a duré un instant
éclairant son espace
et trouant les tènèbres
de sa faible lumière
La pensée humaine
limitée par essence
par la contrainte des sens
par le poids de la vie
réussit à percer
dans un éclair lucide
le secret de son être
Comme l'espace d'une bougie
est limité par l'ombre
celui de l'homme aussi
a ses propres limites.
que j'entends près de moi
couché dans mon linceul ?
qui sont donc tous ces gens
dont le visage est triste
et qui parlent à voix basse
quel est le goût des plats
et pourquoi ce cafe
qu'on apporte a toute heure ?
mes enfants me regardent
et se cachent les yeux.
et ma compagne est là
le visage fermé.
Elle refoule ses larmes
mais ne peut s'empêcher
d'éclater en sanglots
de crier sa douleur.
j'ai vu une lueur
intense et lancinante
et j'ai succombé
à sa force grandiose.
une chaleur implacable
s'abattit sur mon corps,
puis un calme soudain
m'envahit tout entier
me délivrant enfin
de mon instinct grégaire
de vouloir prolonger
l'étincelle de vie
qui m'a habité
et qui après ma mort
est revenue à Dieu.
Il est des gens heureux
qui n'ont jamais souffert
et n'ont jamais connu
la souffarance de la vie
ni la peur de la mort
et qui vivent dénués
de tout instinct humain.
et d'autres êtres vivent
dans la peur de demain
et se demandent en vain
si le jour de leur mort
ils sauront quelque chose
sur le sens de la vie
Depuis l'eternité
des hommes sont venus
peupler ces espaces
et puis ils sont partis
sans retour à jamais
ils ont été bébés
puis enfants grandissants
et enfin tout courbés
ils ont rejoint la tombe
leur vie s'est éteinte
comme s'éteint la bougie
dont la flamme éphèmère
a duré un instant
éclairant son espace
et trouant les tènèbres
de sa faible lumière
La pensée humaine
limitée par essence
par la contrainte des sens
par le poids de la vie
réussit à percer
dans un éclair lucide
le secret de son être
Comme l'espace d'une bougie
est limité par l'ombre
celui de l'homme aussi
a ses propres limites.
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