LES automobilistes, les transporteurs, les industriels… en un mot tout le monde ne peut que se féliciter que le prix mondial des hydrocarbures, qui est au plus haut en ce moment, ne soit pas répercuté à la pompe… Sauf que ces mêmes automobilistes, ces transporteurs, les industriels... en un mot tout le monde ne peut que se navrer de ce que la collectivité préfère subventionner la consommation d’énergie plutôt que de lutter contre l’analphabétisme, la mortalité infantile, l’immense fossé social entre les villes et les campagnes…
Car c’est bien ainsi que se pose le problème: les 14 milliards de DH de compensation qui seront allés dans la subvention du pétrole cette année, n’iront pas à d’autres programmes aussi importants, sinon plus.
Dans ce jeu de vases communicants, ceux qui gagnent sont les plus favorisés, ayant accès aux énergies modernes. Par contre ceux qui sont en dehors de ce champ sont les plus pauvres. Non seulement ils ne gagnent rien au maintien des prix à la pompe, mais ils perdent le bénéfice des programmes d’assistance qui seront forcément sacrifiés pour pouvoir subventionner l’énergie.
De plus, en faisant du Maroc une sorte d’île privilégiée, où les mouvements du monde ne se répercutent pas, nul n’est encouragé à faire évoluer le mode de consommation. Aucun des distributeurs d’électricité, public ou privé, n’essaie d’amener ses clients à réduire les pics de consommation, puisque tous les prix sont les mêmes, 24h/24h, impliquant que tout le pays vive dangereusement tous les jours au moment de ce pic de consommation. De même, le Maroc, ce pays où 6 millions de personnes viennent chercher le soleil, est l’un des plus en retard en matière d’équipements pour récupérer l’énergie solaire.
On pourrait multiplier les exemples d’aberrations tout droit sorties de l’absence d’une vraie politique énergétique. Faut-il attendre la catastrophe absolue avant de réagir?
Nadia SALAH
LECONOMISTE
Car c’est bien ainsi que se pose le problème: les 14 milliards de DH de compensation qui seront allés dans la subvention du pétrole cette année, n’iront pas à d’autres programmes aussi importants, sinon plus.
Dans ce jeu de vases communicants, ceux qui gagnent sont les plus favorisés, ayant accès aux énergies modernes. Par contre ceux qui sont en dehors de ce champ sont les plus pauvres. Non seulement ils ne gagnent rien au maintien des prix à la pompe, mais ils perdent le bénéfice des programmes d’assistance qui seront forcément sacrifiés pour pouvoir subventionner l’énergie.
De plus, en faisant du Maroc une sorte d’île privilégiée, où les mouvements du monde ne se répercutent pas, nul n’est encouragé à faire évoluer le mode de consommation. Aucun des distributeurs d’électricité, public ou privé, n’essaie d’amener ses clients à réduire les pics de consommation, puisque tous les prix sont les mêmes, 24h/24h, impliquant que tout le pays vive dangereusement tous les jours au moment de ce pic de consommation. De même, le Maroc, ce pays où 6 millions de personnes viennent chercher le soleil, est l’un des plus en retard en matière d’équipements pour récupérer l’énergie solaire.
On pourrait multiplier les exemples d’aberrations tout droit sorties de l’absence d’une vraie politique énergétique. Faut-il attendre la catastrophe absolue avant de réagir?
Nadia SALAH
LECONOMISTE
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