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Les infirmières bulgares feraient l’objet de «pressions»

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  • Les infirmières bulgares feraient l’objet de «pressions»

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    Paris - Deux avocats des infirmières bulgares ont dénoncé vendredi les pressions dont elles font l'objet selon eux de la part des autorités de leur pays pour ne pas engager de poursuites judiciaires contre la Libye.

    «Elles sont constamment sous surveillance et elles ne peuvent sortir sans aviser les autorités, donc elles sont sous pression permanente», a souligné sur i

    «Elles ont signé toutes sortes de documents» et «cela leur a été présenté par les Européens comme une condition sine qua non à leur libération», a confirmé à l'Associated Press Me Emmanuel Altit. Mais ce «document n'a strictement aucune valeur juridique», a-t-il rappelé.

    Interrogé sur d'éventuelles poursuites judiciaires des infirmières et du médecin bulgares contre la Libye qui les a détenus pendant plus de huit ans, Me Altit a expliqué que les avocats avaient eu la semaine dernière à Sofia «de très longues conversations» avec les intéressés sur ce sujet. «Nous avons examiné toutes les possibilités d'action qui s'offraient à nous» et «déterminé une ligne de conduite».

    Les infirmières ont «la possibilité de recours juridiques, mais pas seulement (...) Le choix leur appartient en définitive et sera fonction du contexte politique bulgare», a-t-il prévenu dans une allusion aux «pressions» qu'elles subissent selon lui.

    Selon Me Zerbib, certaines infirmières ont même «posé des questions sur les procédures d'asile politique, puisque elles souhaitent éventuellement en faire la demande, à la France». «Elles ont le sentiment qu'on les empêche de faire reconnaître leur innocence, qu'on les empêche d'obtenir toute compensation, qu'elles sont à nouveau abandonnées et qu'elles sont, si vous permettez l'expression, 'le dindon de la farce'», a-t-il souligné.

    Interrogé sur la conclusion de contrats d'armement ou nucléaire entre la France et la Libye après la libération des infirmières, Me Altit ne s'est pas montré surpris: «Toute notre stratégie tournait autour d'une chose: faire des infirmières le pivot des relations entre la Libye et les occidentaux» et «un obstacle incontournable à qui voulait signer des contrats» avec Tripoli. Dès lors, «nous connaissions les contrats, les désirs des uns et des autres».

    Dans une déclaration à l'agence de presse officielle bulgare BTA, Valentina Siropoulo, l'une des cinq infirmières bulgares, a assuré que les infirmières n'ont «jamais demandé à changer de nationalité». «Aucune d'entre nous ne voulait changer de nationalité et nous n'avons pas non plus fait l'objet de pressions pour porter plainte ou non», a-t-elle déclaré.

    Elle a ajouté que le seul pouvoir qu'elles avaient confié aux avocats français était de les représenter devant les institutions judiciaires libyennes. «Officiellement, ils n'ont jamais été nos défenseurs, car ils n'ont jamais été constitués comme tels».

    AP
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