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Nezzar S'en Prend Vertement A Belaïd Abdesselam

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  • Nezzar S'en Prend Vertement A Belaïd Abdesselam

    KHALED NEZZAR S'EN PREND VERTEMENT A BELAID ABDESSELAM
    TOUATI REPRESENTAIT TOUTE L'ARMEE



    Le général à la retraite Khaled Nezzar sort de sa réserve et s’implique lourdement dans la polémique de l’été : Belaïd Abdesselam— Mohamed Touati. Et comme à son habitude, l’ancien et dernier ministre de la Défense ne mâche pas ses mots.

    Kamel Amarni - Alger (Le Soir)

    Dans une longue contribution, publiée jeudi par nos confrères d’ El Watan et la Nouvelle République, Nezzar répliquera fermement à Belaïd Abdesselam et confortera nettement le général Touati. L’intervention publique de Nezzar est d’autant plus intéressante et crédible que, d’abord, l’homme a eu à assumer les plus hautes fonctions de l’Etat au moment des faits et ensuite de par le fait, très intrigant d’ailleurs, que Belaïd Abdesselam avait curieusement préservé, voire fui les louanges de Nezzar. Selon son rapport d’accusation, c’est ainsi que Nezzar qualifie les publications électroniques de Abdesselam. “Le HCE serait allé d’échec en échec alors que moi-même et, dans une large mesure, Ali Kafi, nous trouvons grâce à ses yeux”, révélera l’ancien ministre de la Défense et membre du Haut-Comité d’Etat avant de s’interroger : “Pourquoi ces accusations sélectives ?” S’indignant, tout de suite après de ce que l’exchef du gouvernement dise que “les attaques contre la politique de son gouvernement ne sont menées que par la cohorte formée “des communistes repentis depuis le renversement de situation intervenu à Moscou et des berbéro-séparatistes”. N’ignorant bien sûr pas que les attaques de Belaïd Abdesselam ne sont pas un “acte individuel isolé”, réponse du berger à la bergère. Nezzar émet une réplique non moins collective : “A cette époque, écrira Nezzar, le général Touati était conseiller du ministre de la Défense nationale aux questions politiques et sécuritaires.” Or, “dans son ouvrage, Monsieur Abdesselam adresse la presque-totalité de ses griefs au général Touati.” Ceci pour rappeler que Touati est le représentant de toute l’armée lorsqu’il lui arrivait de rencontrer Belaïd Abdesselam, d’une part. D’autre part, Nezzar se disant ne point supporter que “certains faits — entre autres la fin de mission du chef du gouvernement — soient imputés à autrui alors que je connais les tenants et les aboutissants de cette affaire, somme toute fort simple et qui ne méritait pas une telle ampleur ” . L’ancien membre du HCE — qui assurait l’intérim du président Chadli — révèle alors et assume. A l’issue d’une dernière entrevue ayant réuni Abdesselam et Nezzar en présence de ALi Kafi au sujet de la question du rééchelonnement et devant l’entêtement du premier cité, l’ancien ministre de la Défense révélera-t-il lui-même ceci : “J’ai avancé l’idée de son départ. Elle fut soumise au HCE qui l’entérina à l’unanimité.” Ceci étant, c’est au sujet de l’arrêt du processus électoral que Nezzar, “bête noire” attitrée de la grande famille “qui-tue-quiste”, achève l'ancien chef du gouvernement. “Quant à l’arrêt du processus électoral, notre censeur accuse ceux qui le décidèrent de “putschistes” emboîtant allègrement le pas aux gens du Fis et autres intégristes”. Le renvoyant si bien dans son camp naturel, Nezzar poursuit à l’adresse de Abdesselam : “Pour lui, la «démission» provoquée du président Chadli avait procuré un alibi, bien peu convaincant d’ailleurs, pour couvrir le coup de force par lequel a été opéré le changement intervenu dans les institutions du pays en janvier 1992.” Le suivant dans son raisonnement, Nezzar assène encore : “Si le pouvoir issu des évènements de janvier 1992 n’est que le produit d’un coup d’Etat, donc illégitime, pourquoi alors accepter d’être investi par des “usurpateurs” et le prétendre soi-même indemne de toute impureté ? Accepter de servir les auteurs d’un coup de force, c’est s’en rendre complice.” Surtout lorsqu’on demande la prolongation du mandat de cette équipe “d’usurpateurs”, juste pour garder la chefferie du gouvernement.
    K. A.
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