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Sarkozy veut une rentrée tambour battant

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  • Sarkozy veut une rentrée tambour battant

    Les ministres sont en vacances, mais le président a prévenu : l'action gouvernementale va « repartir très fort » en septembre.

    CE NE SONT PAS des devoirs de vacances, mais ça y ressemble. Hier, lors du Conseil de ministre, Nicolas Sarkozy a souhaité à ses ministres de « bonnes vacances » et il les a beaucoup remerciés. Mais « attendez-vous à ce que ça reparte très fort dès la rentrée ! », a-t-il aussitôt ajouté. « Les ministres avaient un air interloqué », a commenté le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez. « Il nous a prévenus qu'il faudrait que la rentrée politique soit très offensive », confie un ministre, car « les dossiers qui s'annoncent sont très complexes, et très difficiles ». Déjà, les syndicats grondent sur le non-remplacement des fonctionnaires partant à la retraite - même si, sur ce dossier, Sarkozy a dû lâcher du lest - et sur les franchises médicales.

    Nicolas Sarkozy a prévu un grand discours sur la fonction publique dès la fin du mois d'août. Une façon d'aller au-devant des doléances des fonctionnaires, que les syndicats espèrent mobiliser en nombre dès le mois de septembre. Il sera aussi à Strasbourg dès la première semaine de septembre pour y tenir le premier Conseil des ministres décentralisé.

    Mais les vacances, même de courte durée, sont aussi l'occasion de jeter un coup d'oeil dans le rétroviseur, quatre-vingt-sept jours après le deuxième tour de l'élection présidentielle. « Nicolas Sarkozy a fait pièce de tous les procès en incompétence qui lui étaient faits par ses adversaires, aussi bien les chiraquiens que la gauche », se réjouit un conseiller. « Faible » en politique étrangère ? « Le premier succès de Nicolas Sarkozy c'est le retour de la France en Europe et le traité simplifié », répond ce dernier. Atlantiste ? « Il s'est opposé à Bush sur la question du climat, et il a défendu le projet d'une Union méditerranéenne ». Chef de bande ? « Personne n'était jamais allé aussi loin dans l'ouverture. Il est en train de recomposer le paysage politique autour de lui », admire un autre. Sur le plan intérieur, ceux qui l'accusaient d'être « ultralibéral » en sont pour leur frais. Là encore, l'Élysée se réjouit d'avoir pris le contre-pied des « clichés » répandus par ses adversaires. Bruxelles souhaiterait une politique de rigueur beaucoup plus ferme ? À l'Élysée, on assume tranquillement la relance du pouvoir d'achat et les mesures fiscales : « C'est un pari sur la croissance. » Et on continue de promettre la réforme de l'État : « C'est une fusée à plusieurs étages, nous avons un quinquennat pour la conduire. » Nicolas Sarkozy se félicite surtout d'avoir fait voter, depuis un mois, toutes ses promesses de campagne, du service minimum au pouvoir d'achat en passant par les peines planchers pour les récidivistes.

    Déluge de satisfecit

    Mais, selon Nicolas Sarkozy lui-même, l'essentiel de ces premiers mois est ailleurs : « J'ai créé une vraie relation avec les Français », estime-t-il. « Il considère que les Français s'identifient à lui parce qu'il est comme eux », décrypte un conseiller, en rappelant les sondages. Ce dernier évoque aussi les applaudissements qui ont accueilli Nicolas Sarkozy aux Chorégies d'Orange, mardi soir, où l'on donnait Le Trouvère de Verdi. Il s'y rendait à titre privé, avec son fils. Il y a un an, explique un témoin de la scène, Nicolas Sarkozy s'était également déplacé en famille à Orange, et il avait eu droit à quelques sifflets, sans le moindre applaudissement : « Vous vous rendez compte du chemin parcouru ! », se réjouit ce conseiller.

    Malgré ce déluge de satisfecit, la prudence reste de mise. Mardi, les conseillers presse des ministres ont été invités pour le deuxième fois à l'Élysée. L'occasion pour Franck Louvrier, chargé des relations avec la presse à l'Élysée, de les mettre en garde contre le mois d'août : « C'est le mois de tous les dangers médiatiques. Il faut être hypervigilant », les a-t-il prévenus. « Pour le moment, tous les feux sont au vert, mais il ne faut pas se laisser griser », confirme un ministre.

    Lefigaro
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