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Patrick Devedjian veut "élargir sans cesse la majorité".
OUVERTURE, troisième. Après la présidentielle et les législatives, les municipales vont constituer pour Nicolas Sarkozy une nouvelle occasion de vérifier la pertinence de sa stratégie. En visite à Dax, hier, il en a encore vanté les mérites : « Quand on forme une équipe de France, on choisit les meilleurs. Moi, je m'occupe du système de jeu. Et si je n'avais pas choisi les meilleurs, dans tous les camps, alors je n'aurais pas été le président de tous les Français. » Le 18 juillet, au Carrousel du Louvre, il s'était moqué à huis clos devant les cadres de l'UMP des efforts des socialistes pour « colmater les brèches » dans leurs rangs. Il n'a pas résisté au plaisir de recommencer dans les Landes en assurant que les compétences de Dominique Strauss-Kahn, dont il soutient la candidature à la tête du FMI, seraient « de toute façon mieux utilisées au service de la France qu'au service du PS ». Des rires se sont élevés de l'auditoire, mais comme au Carrousel, une partie des UMP présents a fait la grimace. C'est à eux que Nicolas Sarkozy a lancé : « L'ouverture, cela ne choque que ceux qui sont fermés, les sectaires ».
Et ils n'ont pas fini d'être choqués, puisque Patrick Devedjian a confirmé hier dans Le Monde que l'« ouverture » serait aussi de rigueur aux municipales. Le secrétaire général délégué de l'UMP a expliqué qu'un groupe de travail, actuellement en cours de constitution, va élaborer « dix commandements emblématiques » que les candidats « devront porter » en mars 2008. « Le principe de l'ouverture pourrait y figurer », a-t-il ajouté, en affirmant : « Nous souhaitons élargir sans cesse la majorité présidentielle. La politique d'ouverture, c'est une politique de réconciliation des Français, elle n'a pas de limite. »
Réticences internes
Pour Patrick Devedjian, l'« ouverture », « fortement approuvée par les Français », « n'est pas une opération de déstabilisation de la gauche, c'est un changement profond de la gouvernance en adéquation avec les nouvelles aspirations de la société ». Le désordre qu'elle sème dans les rangs socialistes, et dont Nicolas Sarkozy se réjouit ouvertement, n'en serait donc qu'une conséquence secondaire ? Tous les élus de l'UMP ne voient pas les choses ainsi. Avant d'être nommé secrétaire général du parti présidentiel, Patrick Devedjian lui-même avait expliqué à la tribune d'un conseil national que son enthousiasme pour l'« ouverture » lui faisait souhaiter qu'elle « s'applique aussi aux sarkozystes ».
Depuis, il est devenu l'un de ses défenseurs les plus acharnés, mais au sein du parti, la perspective de nouveaux sacrifices pour « élargir » les majorités municipales suscite des réticences. « Si l'on arrive aux municipales avec des duels majorité-opposition sur les lignes de fractures habituelles, je me dis que l'ouverture n'aura pas réussi et j'ai peur que nombre de villes de plus de 30 000 habitants soient perdues pour nous », a expliqué par exemple Georges Tron dans Le Journal du dimanche. Le député de l'Essonne, resté fidèle jusqu'au bout à Dominique de Villepin, est aujourd'hui marginalisé à l'UMP. Mais c'est peut-être ce qui lui permet de dire tout haut ce que d'autres pensent tout bas.
OUVERTURE, troisième. Après la présidentielle et les législatives, les municipales vont constituer pour Nicolas Sarkozy une nouvelle occasion de vérifier la pertinence de sa stratégie. En visite à Dax, hier, il en a encore vanté les mérites : « Quand on forme une équipe de France, on choisit les meilleurs. Moi, je m'occupe du système de jeu. Et si je n'avais pas choisi les meilleurs, dans tous les camps, alors je n'aurais pas été le président de tous les Français. » Le 18 juillet, au Carrousel du Louvre, il s'était moqué à huis clos devant les cadres de l'UMP des efforts des socialistes pour « colmater les brèches » dans leurs rangs. Il n'a pas résisté au plaisir de recommencer dans les Landes en assurant que les compétences de Dominique Strauss-Kahn, dont il soutient la candidature à la tête du FMI, seraient « de toute façon mieux utilisées au service de la France qu'au service du PS ». Des rires se sont élevés de l'auditoire, mais comme au Carrousel, une partie des UMP présents a fait la grimace. C'est à eux que Nicolas Sarkozy a lancé : « L'ouverture, cela ne choque que ceux qui sont fermés, les sectaires ».
Et ils n'ont pas fini d'être choqués, puisque Patrick Devedjian a confirmé hier dans Le Monde que l'« ouverture » serait aussi de rigueur aux municipales. Le secrétaire général délégué de l'UMP a expliqué qu'un groupe de travail, actuellement en cours de constitution, va élaborer « dix commandements emblématiques » que les candidats « devront porter » en mars 2008. « Le principe de l'ouverture pourrait y figurer », a-t-il ajouté, en affirmant : « Nous souhaitons élargir sans cesse la majorité présidentielle. La politique d'ouverture, c'est une politique de réconciliation des Français, elle n'a pas de limite. »
Réticences internes
Pour Patrick Devedjian, l'« ouverture », « fortement approuvée par les Français », « n'est pas une opération de déstabilisation de la gauche, c'est un changement profond de la gouvernance en adéquation avec les nouvelles aspirations de la société ». Le désordre qu'elle sème dans les rangs socialistes, et dont Nicolas Sarkozy se réjouit ouvertement, n'en serait donc qu'une conséquence secondaire ? Tous les élus de l'UMP ne voient pas les choses ainsi. Avant d'être nommé secrétaire général du parti présidentiel, Patrick Devedjian lui-même avait expliqué à la tribune d'un conseil national que son enthousiasme pour l'« ouverture » lui faisait souhaiter qu'elle « s'applique aussi aux sarkozystes ».
Depuis, il est devenu l'un de ses défenseurs les plus acharnés, mais au sein du parti, la perspective de nouveaux sacrifices pour « élargir » les majorités municipales suscite des réticences. « Si l'on arrive aux municipales avec des duels majorité-opposition sur les lignes de fractures habituelles, je me dis que l'ouverture n'aura pas réussi et j'ai peur que nombre de villes de plus de 30 000 habitants soient perdues pour nous », a expliqué par exemple Georges Tron dans Le Journal du dimanche. Le député de l'Essonne, resté fidèle jusqu'au bout à Dominique de Villepin, est aujourd'hui marginalisé à l'UMP. Mais c'est peut-être ce qui lui permet de dire tout haut ce que d'autres pensent tout bas.
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