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L' extradition de Khalifa vers la France mise en délibéré

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  • L' extradition de Khalifa vers la France mise en délibéré

    Après des mois d'incertitude sur le sort de l'ex-»Golden boy» algérien Rafik Abdelmoumen Khalifa, en fuite depuis fin 2003 à Londres, la justice britannique va finalement trancher la fin de ce mois sur la demande de son extradition vers la France.

    Jeudi, le juge britannique Anthony Evans a annoncé, lors d'une audience devant le tribunal de Westminster à Londres, la mise en délibéré de la décision d'extrader Khalifa vers la France au 29 août prochain. Le juge a aussi décidé de maintenir en détention Khalifa qui avait été arrêté le 27 février dernier à Londres par les services de sécurité britanniques qui l'ont interrogé à deux reprises sur des soupçons de blanchiment d'argent ainsi que séjour irrégulier.

    Khalifa avait été laissé en liberté provisoire sous caution jusqu'au 22 mai dernier, mais il a été arrêté peu après suite au mandat d'arrêt européen lancé par le tribunal de grande instance de Nanterre (région parisienne).

    L'ex-patron du groupe Khalifa est, en effet, impliqué en France dans l'affaire de malversations présumées survenues au sein du groupe Khalifa, dans les ex-sociétés Khalifa Airways, Antinéa Airlines, (transport aérien), et Khalifa Rent-a-Car (KRC, location de voitures), toutes enregistrées en France. Les avocats de Rafic Khalifa, qui était jeudi présent au box des accusés du tribunal de Westminster, se sont opposés à l'extradition de leur mandant pour une question de forme.

    En fait, Rafik Khalifa n'est pas poursuivi directement par les autorités judiciaires françaises, mais son nom a été cité à plusieurs reprises dans l'enquête française. Jeudi, tout au long de l'audience qui a duré près d'une heure trente, l'ex-»Golden boy» était resté silencieux mais son visage pâle et ses joues creusées trahissaient son apparence paisible.

    Rafik Khalifa avait été condamné, rappelle-t-on, le 22 mars dernier par contumace à la réclusion à perpétuité par le tribunal de Blida dans le cadre du procès de la Khalifa Bank pour «association de malfaiteurs, vol qualifié, détournement de fonds, faux et usage de faux». En France, le parquet de Nanterre a ouvert fin 2003 une information judiciaire contre lui pour «abus de confiance, banqueroute par détournement d'actifs, banqueroute par dissimulation de comptabilité, blanchiment en bande organisée». Cependant Richard Job, l'un des avocats de Khalifa, a déclaré jeudi à l'AFP que son mandant ne peut être extradé comme le demande la France car il n'y est pas personnellement mis en cause. «Le tribunal doit protéger ses droits. Une personne ne peut être extradée que si elle est poursuivie, pas pour être interrogée», a-t-il affirmé, soulignant que «M. Khalifa n'est pas accusé en France».

    Mais Mark Summers, le représentant de la justice française, a affirmé que «l'établissement d'un mandat d'arrêt par la France signifiait que la justice française entendait le poursuivre». Khalifa n'a pas été mis en examen jusqu'à ce jour pour la simple raison qu'aucun juge français ne l'a entendu car il se trouvait en Grande-Bretagne. L'enquête française a révélé que Rafik Khalifa était impliqué dans des affaires de détournement d'argent, des titres et des actifs appartenant aux compagnies du groupe Khalifa. Il devrait rendre des comptes devant la justice française sur la liquidation et le licenciement de plus de cent salariés des filières du groupe Khalifa qui a engendré une dette de plus de 90 millions d'euros.

    Son épouse et deux anciens hauts dirigeants de la banque Khalifa avaient été, d'ailleurs, arrêtés le 29 mai dernier à Paris par la brigade de recherche des fugitifs pour ses mêmes chefs d'inculpation. Les trois mis en cause ont été placés en détention provisoire avant leur présentation devant la justice française pour répondre de ces chefs d'accusation.

    Les trois accusés, dont l'ancien DG de Khalifa Bank et de Khalifa construction, et l'ex-DG adjoint de cette banque, avaient été condamnés à de lourdes peines par le tribunal de Blida.

    Par Le Quotidien d'Oran
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