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Flambée des prix en Algérie

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  • Flambée des prix en Algérie

    Les prix flambent en Algérie. Ils flambent tout autant que le thermomètre en ce mois d’août. Les petites bourses en souffrent le martyre. Le bout du tunnel est à peine perceptible car tous les indicateurs sont au rouge. Le prix de l’huile a connu une hausse de 50DA.

    La semoule a subi quatre augmentations de suite. Le sac de 25kg de semoule supérieure est passé de 870 à 1200DA, alors que le sucre est parti pour connaître une augmentation dans les tout prochains jours. «C’est l’été de toutes les flambées» constate, amèrement, une ménagère rencontrée devant les étals d’un magasin de la ville. Du chocolat aux biscuits, en passant par la margarine et les gâteaux, tous ont connu ou sont appelés à connaître des augmentations, à la suite de la flambée des prix du sucre et de l’huile. Les fruits et légumes, dont le coût n’est pas nouveau, sont depuis quelques jours hors de prix. «C’est tout simplement inimaginable, intolérable».
    Le prix de la pomme de terre l’indique clairement. Depuis des mois déjà son prix n’a pas connu de baisse en dépit des promesses d’importation. Situé à 40 et 50DA, le prix de la pomme de terre frôle, par endroit, les 70 à 80DA le kilogramme. Les prix de certains produits n’ont jamais atteint ce seuil. Il s’agit d’une ampleur jamais égalée.

    Les commerçants souffrent autant que le consommateur. Leurs chiffres d’affaires baissent continuellement en raison de la baisse de la consommation. On affirme, à ce titre, que «les clients se contentent du minimum en attendant des jours meilleurs». «Des jours meilleurs qui n’arriveront sûrement pas», souligne avec insistance, ce commerçant en s’appuyant sur un fait: «Tant que la matière première augmente tout le reste suit». Comme illustration, notre interlocuteur cite le prix de l’huile, «Le prix des huiles de table est passé à plus de 110DA/litre en l’espace de deux semaines», regrette-t-il. Et de préciser que «le prix de ce produit de première nécessité atteindra à coup sûr les 550DA le bidon de cinq litres chez les détaillants», une douche froide pour le consommateur que nous sommes. Le lait, une denrée très prisée, connaît déjà une hausse dans sa qualité supérieure. Celui que se permet le simple citoyen risque une autre augmentation, si l’Etat décide de ne plus subventionner la poudre de lait. Aussi paradoxalement que cela puisse paraître, les associations de consommateurs brillent par leur absence.

    C’est, en tout cas, le cas à Béjaïa où seuls les producteurs de produits alimentaires, sont sortis de leur réserve pour appeler les consommateurs, notamment ceux du lait à tirer la sonnette d’alarme. Quand bien même l’on explique par-ci, par-là que la flambée des prix de ces produits est due, essentiellement, «à la hausse des prix des matières premières sur les marchés mondiaux, comme celui du blé», il reste que pour le citoyen, «cela ne se justifie, en aucun cas, du fait que les caisses de l’Etat sont pleines». D’autres estiment que les pouvoirs publics n’ont pas encore compris «la nécessité d’investir à long terme». Cet étudiant nous explique que «l’agriculture doit sérieusement être prise en charge en matière de développement» précisant que «c’est là l’unique moyen d’échapper à la dépendance et par voie de conséquence, à la fièvre des prix».

    En attendant, le simple citoyen se débrouille comme il peut pour faire face aux aléas de la vie. Une vie pas du tout reposante rien que par cette fièvre qui s’empare des étals.

    Par l'Expression
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