Pour les jeunes Marocaines, arriver “intacte” au mariage reste un puissant impératif social. Celles qui passent outre sont pourtant de plus en plus nombreuses… mais rares sont celles qui osent l'avouer, et encore moins l’assumer. Quant à le revendiquer, n'en parlons même pas…
La scène se passe dans l'un des pubs branchés de Casablanca. Adil, la trentaine, est accosté par une jeune fille qui le trouve “mignon” (elle le lui dit sans façons) et qui aimerait absolument “tenter quelque chose, pourquoi pas dès ce soir” (elle le lui dit aussi, les yeux dans les yeux).
Adil se laisse facilement convaincre, surpris que la jeune femme, 22 ans, plutôt BCBG, puisse être aussi directe. À 3 h du matin, voici que le couple improvisé se dirige vers le domicile de la fille - à sa demande. “À 6 h, après avoir fait notre affaire, elle m'a littéralement mis à la porte”, raconte Adil, encore sous le choc d'une telle audace.
Des filles “qui couchent”, il en a vu. Mais des comme celle-là, assumant leur sexualité avec autant de naturel - aussi facilement qu'il l'assumerait lui, pour tout dire - c'est quand même nouveau…
Dire que les toutes jeunes Marocaines d'aujourd'hui mènent une vie sexuelle décomplexée serait bien entendu une généralisation abusive. Cela dit, l'évolution des mœurs est de plus en plus perceptible. De l'avis de Adil et de ses nombreux semblables, celles qui attendent le feu vert des adouls pour passer à l'acte sont en passe de devenir une rareté. “Socio-statistiquement” parlant, les raisons sont faciles à imaginer : l'âge du mariage qui recule parallèlement à l'autonomisation croissante des femmes, les conditions économiques qui font que… Mais ce n'est quand même pas aussi simple que cela en a l'air.
Déjà, celles qui défrichent ce nouveau terrain des mœurs se recrutent dans une certaine catégorie, strictement urbaine, relativement aisée et consommatrice de loisirs. Si on les rapporte aux 15 millions de femmes Marocaines, il ne s'agit que d'une petite minorité, dont la perception moderne de la morale est à quelques années-lumière de celle du Maroc profond.
Amine, cadre supérieur de 32 ans, ne connaît qu'elles. “Une fille vierge, ça n'existe plus”, tranche-t-il sans ambages. Pour ce noctambule averti, la virginité est devenue une exception qui suscite l'étonnement, voire… un handicap ! “Avant, les filles avaient honte de dire qu'elles n'étaient plus vierges. Maintenant, ce sont celles qui le sont encore qui deviennent la risée de leurs copines”, soutient-il.
lire la suite: http://www.telquel-online.com/284/couverture_284.shtml
La scène se passe dans l'un des pubs branchés de Casablanca. Adil, la trentaine, est accosté par une jeune fille qui le trouve “mignon” (elle le lui dit sans façons) et qui aimerait absolument “tenter quelque chose, pourquoi pas dès ce soir” (elle le lui dit aussi, les yeux dans les yeux).
Adil se laisse facilement convaincre, surpris que la jeune femme, 22 ans, plutôt BCBG, puisse être aussi directe. À 3 h du matin, voici que le couple improvisé se dirige vers le domicile de la fille - à sa demande. “À 6 h, après avoir fait notre affaire, elle m'a littéralement mis à la porte”, raconte Adil, encore sous le choc d'une telle audace.
Des filles “qui couchent”, il en a vu. Mais des comme celle-là, assumant leur sexualité avec autant de naturel - aussi facilement qu'il l'assumerait lui, pour tout dire - c'est quand même nouveau…
Dire que les toutes jeunes Marocaines d'aujourd'hui mènent une vie sexuelle décomplexée serait bien entendu une généralisation abusive. Cela dit, l'évolution des mœurs est de plus en plus perceptible. De l'avis de Adil et de ses nombreux semblables, celles qui attendent le feu vert des adouls pour passer à l'acte sont en passe de devenir une rareté. “Socio-statistiquement” parlant, les raisons sont faciles à imaginer : l'âge du mariage qui recule parallèlement à l'autonomisation croissante des femmes, les conditions économiques qui font que… Mais ce n'est quand même pas aussi simple que cela en a l'air.
Déjà, celles qui défrichent ce nouveau terrain des mœurs se recrutent dans une certaine catégorie, strictement urbaine, relativement aisée et consommatrice de loisirs. Si on les rapporte aux 15 millions de femmes Marocaines, il ne s'agit que d'une petite minorité, dont la perception moderne de la morale est à quelques années-lumière de celle du Maroc profond.
Amine, cadre supérieur de 32 ans, ne connaît qu'elles. “Une fille vierge, ça n'existe plus”, tranche-t-il sans ambages. Pour ce noctambule averti, la virginité est devenue une exception qui suscite l'étonnement, voire… un handicap ! “Avant, les filles avaient honte de dire qu'elles n'étaient plus vierges. Maintenant, ce sont celles qui le sont encore qui deviennent la risée de leurs copines”, soutient-il.
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