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Les intoxications alimentaires en Algérie

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  • Les intoxications alimentaires en Algérie

    Les risques d’intoxications alimentaires existent tout au long de l’année en algérie . Mais durant la période estivale, elles deviennent plus importantes. est due généralement , à la chaleurs qui favorise le développement des microbes, à la consommation d’aliments non contrôlés par les estivants et aux repas collectifs que les personnes prennent lors de fêtes (mariages, etc.). Il est souvent également rapporté que la rupture de la chaîne de froid et le non-respect des règles d’hygiène dans la préparation des repas sont directement responsables de cette intoxication favorisée, par ailleurs, par une chaleur propice à la prolifération bactérienne.

    En dépit des efforts importants fournis et de nouvelles dispositions et mécanismes mis en place, les consommateurs doivent vérifier la nature des aliments et la façon dont ils ont été préparés et préservés. Les fast food, Pizzeria pour se rafraîchir ensuite par une glace représentent un véritable danger en effet le risque est encore plus important au niveau de ces commerces dont la majorité ne répond pas à la moindre norme d'hygiène. Raison pour laquelle les vendeurs de glaces, les pizzeria et les fast food dûment autorisés à exercer leur activité doivent se soumettre au contrôle systématique de la direction du contrôle et des prix, ces commerces offrent souvent des aliments de piètre qualité et c'est le consommateur qui paye les pots cassés.

    Penser aux vacances durant la saison estivale ne devrait pas empêcher les gens d’être très vigilants pour éviter le spectre des intoxications alimentaires qui resurgit avec l'arrivée des grandes chaleurs.

    C’est quoi une intoxication alimentaire ?

    L'intoxication alimentaire, la toxi-infection alimentaire et la toxi-infection alimentaire collective sont des maladies souvent infectieuses et accidentelles, contractées suite à l'ingestion de nourriture ou de boisson (les intoxications médicamenteuses, éthylisme, etc. étant exclus), contaminés par des agents pathogènes qu’il s’agisse de bactéries, virus, parasites ou de prions.

    Une telle contamination résulte habituellement de méthodes inadéquates de manipulation, préparation, stockage ou cuisson de la nourriture (non-respect des températures d’entreposage ou de cuisson, contaminations croisées).

    De bonnes pratiques d’hygiène avant, pendant, et après la préparation de la nourriture peuvent réduire les risques de TIAC. L'action de surveiller la nourriture (" De la fourche à la fourchette ") pour s'assurer qu'elle ne provoquera pas de maladie transmise par voie alimentaire est connue comme sous te terme de sécurité alimentaire .

    Une toxi-infection alimentaire collective est une Maladie à Déclaration Obligatoire (MDO) dont la définition est : des toxi-infections alimentaires collectives supposant au moins deux cas groupés, avec des manifestations similaires dues à une contamination par un micro-organisme (bactéries en général) ou une toxine. Les intoxications alimentaires sont en nette augmentation depuis une vingtaine d'année et sont souvent causées par une nourriture avariée (prolifération bactérienne), des fruits et de légumes souillés par des produits chimiques ou de substances toxiques pour l'organisme telles que certains champignons ou poissons contenant des toxines. En ces périodes de grande chaleur, les oeufs et les produits dérivés qui constituent 1/3 des causes d'intoxications, les volailles et tout particulièrement le poulet fréquemment porteur de bactéries : les Salmonelles et les aliments consommés crus ou peu cuits comme les poissons et la viande sont les aliments à risque par excellence.

    Si des symptômes d’intoxication alimentaire se manifestent, il est nécessaire de se réhydrater en buvant par toutes petites gorgées répétées au long de la journée 2 à 3 litres d’eau et supprimer le lait et les laitages de votre alimentation. Et durant 2 à 3 jours, jusqu’à la disparition totale des symptômes, ne plus se nourrir que de riz blanc, de soupe de carottes (carottes cuites avec eau et sel, puis mixées), de bananes, de coca-cola et de bouillon de légumes salé.

    1700 cas d’intoxications durant le 1er semestre 2007


    Les intoxications alimentaires constituent un sérieux problème de santé publique avec des impacts considérables sur le plan économique, surtout durant la saison estivale où de grands taux de mortalité sont enregistrés. Annuellement, entre 3 000 à 4 000 cas de toxico-infections alimentaires sont signalés chaque année. Sur ce chiffre, au moins 20 à 30% des cas sont enregistrés au niveau des centres universitaires dans lesquels les conditions d’hygiène laissent à désirer. Ces chiffres sont loin de refléter la réalité et doivent être multipliés par deux ou trois, du fait qu’il n’y a que les cas d’hospitalisation et de consultations médicales qui soient recensés. Ce phénomène très dangereux sur le plan sanitaire coûte également énormément aux pouvoirs publics puisque un seul cas d’intoxication, une journée de traitement revient à près de 1 000 DA.

    Si durant le premier semestre de l’année dernière, 1 114 cas ont été signalés sur le territoire national avec une tragique première place pour la wilaya de Bejaia, la même période durant l’année en cours a eu son lot de cas d’intoxications alimentaires avec une hausse de quelques centaines de cas. Selon les chiffres avancés par El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce entre janvier et juin 2007, environ 1.700 cas d’intoxications alimentaires ont été signalés à travers l’ensemble du territoire national. Même si une légère baisse a été notée par rapport à 2004 qui a connu la déclaration de 4000 cas, les chiffres de la direction de la prévention au ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière demeurent toutefois importants. Les intoxications alimentaires sont de plus en plus fréquentes et coûteuses. Les raisons de la prolifération de cette pathologie qui se développe à une vitesse vertigineuse durant ces périodes de grandes chaleurs sont dues essentiellement à la multiplication de la restauration collective, la libre circulation des denrées alimentaires et aussi le développement de l’industrie agro-alimentaire. En l’absence totale des impératifs d’hygiène, cette industrie ne répond à aucune norme de sécurité alimentaire. Plusieurs produits sont considérés à risques et leur consommation mais surtout leur processus de production, de conservation et de congélation doit être surveillé de très près pour éviter le déclenchement d’épidémies comme celles enregistrées ces dernières années à Bejaia, Biskra et dans plusieurs régions du pays. L’amélioration des conditions de contrôle de qualité et de marchandises et la multitude de mesure différentes réglementations adoptés en matière de contrôle des produits alimentaires importés, exportés, produits ou commercialisés en Algérie. s’avère insuffisante, vu que ce fléau continue à faire des milliers de victimes en Algérie. Une prise en charge pluridisciplinaire rigoureuse pour l’endiguer à travers une ferme lutte contre les dépassements de quelques importateurs et le marché parallèle qui ne respecte guère les normes d’hygiène et encore moins de stockage est plus que nécessaire.

  • #2

    Les fêtes familiales, un véritable vivier pour les intoxications


    Il faut souligner que près de 40% des cas d’intoxications sont dus à des plats préparés, 34% à l’ingestion de viandes et dérivés impropres à la consommation, 18% aux produits laitiers alors que les autres produits sont à l’origine de 8% des cas signalés.

    Les fêtes familiales et les mariages organisés en grande partie durant la saison estivale, constituent des véritables viviers pour les bactéries à l’origine des intoxications et une réelle source de désagréments, et cela en raison de la préparation de grandes quantités d’aliments à base de gras et la méconnaissance des règles de leur conservation. En ce sens, les enquêtes réalisées par le ministère de tutelle avaient montré que 40% des cas des intoxications alimentaires ont été enregistrés au cours de fêtes familiales.

    Les commerçants, les producteurs et industriels de produits alimentaires ainsi que les différents services de la prévention, mais également les citoyens ont leur mot à dire dans la protection de la santé du consommateur, et de ce fait, ils sont interpellés pour prendre conscience de la nécessaire maîtrise de la qualité afin d’assurer la sécurité du produit destiné à la consommation. Considérés comme un enjeu majeur en terme de santé publique, cette question nécessite l’implication de tous les concurrents et l’élaboration d’une stratégie sectorielle adéquate. Intervenant dernièrement, le président de la FOREM, Mostépha Khiati, , a insisté sur l’hygiène comme moyen de lutte contre ces maladies d’origines bactériennes ou microbiennes, car il a considéré que 40% des intoxications alimentaires sont dus au manque d’hygiène. Se référant aux résultats d’une enquête sur les habitudes alimentaires des Algériens menée récemment par sa fondation sur un échantillon de 400 personnes, M.Khiati a fait savoir que 64% de ces personnes prennent leur petit déjeuner une fois sorties de leur maison alors que 74% le font dans des restaurants. Si 50% des cas d’intoxication alimentaire sont causés par la consommation de crèmes glacées et de pâtisseries et 30% par la consommation de viandes rouges, 60% de ces personnes ont souffert, au moins une fois, d’intoxication alimentaire suite à laquelle 15% ont nécessité un arrêt de travail a révélé l’enquête.

    1.400 locaux commerciaux fermés au 1er semestre 2007

    Les services de la DCP ont eu du pain sur la planche durant ces mois de forte chaleur. Aussi bien les restaurants et Fast Food que la santé publique sont mis à rude épreuve notamment à cause des intoxications alimentaires dues à la consommation de divers produits alimentaires et boissons périmés vendus par de pseudo commerçants sans scrupules. Ainsi, durant le premier semestre de l’année en cours, les services de la direction du contrôle des prix et de la qualité ont effectué près de 144 000 interventions au terme desquelles 19 500 infractions ont été enregistrées. Suite à cela les services d’hygiène ont établi 1 400 décisions de fermeture de locaux commerciaux et 18 000 poursuites judiciaires. En revanche, dans le cadre de la lutte contre la fraude, il a été indiqué que les mêmes services ont relevé que près de 69 190 contrôles de marchandises ont eu lieu au niveau des frontières dont 758 ont été interdites d’entrer sur le territoire national pour non conformité aux normes internationales. Afin de lutter contre ce phénomène d’intoxication et de renforcer la défense des droits du consommateur, faire appel aux associations de protection des consommateurs qui bénéficient annuellement de subventions leur permettant de mener de franches actions de sensibilisation en direction du consommateur devient inéluctable. Dans le but de donner plus de poids aux associations de protection des consommateurs, ces dernières ont déposé un dossier, il y a déjà une année, pour la création d’une fédération algérienne du consommateur.

    Par ailleurs, en ce qui concerne le volet relatif au dispositif juridique du contrôle de la conformité des produits alimentaires, près de 19 laboratoires spécialisés et quelques milliers d’agents de contrôle sont en service mais ce chiffre reste largement insuffisant d’autant que le nombre de commerçants en activité est de 1,2 million au niveau national, soit un contrôleur pour 300 commerçants. Toutefois, un programme visant la modernisation du secteur du contrôle de la qualité qui prévoit la réalisation d’un laboratoire d’expérimentation et de contrôle et la création d’une agence nationale pour la protection du consommateur ainsi qu’une école de formation et de recyclage des agents de contrôle affectés aux différentes wilayas du pays sont parmi les priorités du ministère du Commerce . Il y a lieu aussi de relever que pas moins de 15 000 agents du contrôle de la qualité, dotés de valises de contrôle, seront recrutés sur une période de trois ans.

    Par La Dépêche de Kabylie

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